La quête d'Ewilan et une princesse surpuissante

Chapitre 3: Le Commencement

Ellana se réveilla le lendemain matin, très tôt comme d'habitude, puis se rendant compte qu'elle avait dormit dehors toute la nuit, elle prit le chemin du château d'Ondiane et au bout de deux heures à marcher, elle déboucha sur la cour d'Ondiane, totalement déserte. Il était pourtant 8h et tout le monde était censé être réveillé. Elle se dit qu'ils ne partiraient sûrement pas avant demain, et rentra dans sa chambre comme si de rien était. En arrivant, elle s'attendait à trouver Camille roupiller dans le lit. Pourtant il n'y avait personne. Elle se dit simplement qu'on l'avait mit dans une autre chambre. Elle alla se prendre un bain glacé, puis se vêtit d'une tunique blanche et d'un pantalon en toile noir. Elle ajouta sa ceinture et ses poignards, puis mit sa veste en cuire sombre et sortit de la chambre, le ventre qui gargouillait de faim. Elle se rendit compte qu'elle n'avait pas mangé depuis hier midi. Elle alla dans la salle à manger et découvrit tout le monde attablé devant un petit déjeuner, Camille racontait quelques chose aux autres qui semblaient les inquiéter. Elle s'approcha et vit les yeux de Camille briller en la voyant.

- Elle est là! s'exclama-t'elle.

Tout ses compagnons se tournèrent vers elle et Edwin lui demanda où elle était allée.

Elle se remémora le moment où elle était passée en trombe dans les couloirs et en ignorant totalement Edwin. Elle se dit qu'elle dirait une demi vérité.

- J'ai dormis dehors.

- Pourquoi? la questionna Edwin. 

- J'avais envie de prendre l'air, dit la marchombre.

Edwin n'en dit pas plus et Ellana sourit comme si de rien n'était. Puis se dépêcha de manger, sentant les larmes qui montaient. Les questions d'Edwin lui avaient rappelé les événements d'hier soir.

Après que tout le monde ait finit de manger. Ils rejoignirent leur chambres, et Edwin informa Ellana qu'ils partaient dans quelques minutes

Elle remonta dans sa chambre suivie de près par Camille qui ne la quittait pas des yeux. Quand elles arrivèrent, Camille lui demanda.

- Qu'est ce qui c'est passé entre toi et Carboist hier soir? Edwin nous a dit qu'il avait vu dans les couloirs en larme.

Ellana soupira puis lui raconta ce qui c'était passé dans son entrevue avec Carboist. À la fin, Camille la regardait avec de grands yeux violets écarquillés. Ellana lui sourit avec tristesse et la jeune fille la serra contre elle. Ellana sentit les larmes lui monter de nouveau et son nez piquer. Il était pourtant hors de question qu'elle se mette à pleurer devant Camille. Elle se fit donc violence pour ne pas fondre en larme. Elle desserra l'étreinte de Camille et lui dit qu'elle allait mieux maintenant. Le regard de la jeune fille lui rappela celui de Nahis. Elle dit.

- Bon maintenant, finit les pleures, je suis Ellana Caldin, pas une princesse disparue. N'est-ce pas sœurette? D'ailleurs tiens, un cadeau de grande sœur.

Ellana lui tendit un poignard et une ceinture qu'elle attacha à la taille de Camille.

Elle fit un clin d'œil à la jeune fille, qui fut toucher par le surnom.

Ellana enfila rapidement son armure de cuir et rangea ses affaires, aidée de Camille puis les deux amies rejoignirent les autres qui les attendaient. Bjorn se leva en les voyant.

- Edwin allait partir vous chercher si vous ne rappliquiez pas ici maintenant. Qu'est ce que vous fabriquiez dans cette chambre? demanda le chevalier.

Ellana et Camille ignorèrent la remarque, et pendant que Camille monter dans le charriot, qui n'attendait plus qu'elle, Ellana sella Murmure puis se rapprocha du groupe. Bjorn disait à Salim qui le formerait aux armes.

- Non Bjorn.

Le chevalier se tourna vers elle, étonné de sa réaction. Elle continua devant son air interloqué.

- Tu ne formera pas le garçon et il ne deviendra pas un gros tas de muscles prétentieux. C'est moi qui m'occuperai de lui.

- Mais ...

- Il n'y a pas de mais qui tienne! Salim n'ai pas destiné à devenir un guerrier, tous son corps le clame. Tu ne t'en aperçois pas?

Edwin pris la parole et l'attention général se porta sur lui.

- Nous avons cinq chevaux, le chariot est plein. Il ne nous manque plus que notre nouveau compagnon de route. Nous adopterons à peu près la même formation qu'en partant d'Al-Vor. Duom, tu prends les rênes, Camille et Salim vous montez à l'arrière. Bjorn et Maniel, vous vous occupez de la protection rapprochée, Ellana et moi, nous partons en éclaireurs Des questions?

Ellana voulut parler mais quelqu'un lui prit la parole.

- Où dois-je me placer?

Artis avait parlé et Ellana devina qu'il était de la partie à présent. Elle se retint de lancer une boutade, puis enfourcha Murmure.

Le rêveur mit un énorme sac, bien trop gros au goût d'Ellana, à l'arrière du chariot. Salim glissa quelques mots à l'oreille de Camille, qu'Ellana n'entendît pas. Trop occupée à observer la réaction d'Edwin devant Artis.

Ce dernier jaugea du regard le rêveur pendant un cour instant, puis il demanda.

- Tu n'as pas de cheval?

- Non. Il n'y en a pas à Ondiane. Mais je sais monter et j'ai de l'argent pour en acheter un lorsque ce sera possible, répondit le rêveur un peu plus sûr de lui.

Son assurance fit émettre un sourire à Ellana.

- Voyager fera le plus grand bien à notre nouvel ami, fit elle à voix basse.

Edwin décida, non sans se préoccuper de la remarque d'Ellana en la regardant du coin de l'œil.

- Tu prendras le cheval qui appartenait à Hans. Nous verrons plus tard s'il faut que tu en achètes un autre. Tout le monde est prêts?

Carboist, qui parlait à Camille, se dirigea vers elle. Elle soupira, puis lança quand il fut au pieds de Murmure.

- Je ne veux pas parler d'hier soir. 

- Je suis venue vous dire que j'étais content que vous soyez toujours en vie, assura la Maitre rêveur en ignorant la marchombre, aussi je suis venue vous apportez ce présent de votre mère. Elle l'avait donné à vos parents adoptifs, mais je l'ai récupéré en trouvant la caravane détruite par les Raïs.

Sur ceux, il tendit à Ellana une paquet bleue claire. Elle dégluti puis, se ressaisissant, prit le cadeau en remerciant Maître Carboist.

Le maître rêveur la salua du regard, et en reculant de quelque pas il dit à tout le groupe.

- Bonne route. Toutes mes pensés vous accompagnent.