Chapitre 42: Al-Poll

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La nuit régnait encore quand ils partirent du camp. Edwin en tête, il marchait avec assurance mais la Marc hombre ne s'y laissa pas corrompre. Elle savait que le maître d'armes était en réalité aussi anxieux qu'eux. 

Elle s'était placé près de lui tout en gardant une distance assez éloignée pour que personne ne puisse se douter de quelque chose.

La nuit où ils s'étaient avoué, officiellement, leurs sentiments était encore gravée dans sa mémoire et le serait sûrement le reste de sa vie. 

Alors qu'elle s'apprêtait à les quitter dès qu'ils auraient libéré les Figés. Ellana ne put s'empêcher qu'elle avait évité de faire la plus grosse bêtise de sa vie entière. À présent, elle ne s'imaginait plus sans être aux côtés d'Edwin, alors qu'il y a encore moins de deux mois, elle ne pensait même pas qu'elle pourrait aimer inconditionnellement comme elle aimait Edwin.

Alors que le silence commençait à être pesant, Salim s'exclama.

- Moi, quand j'aurais un cheval, je l'appellerai Jambon-Beurre.

Son ambition tira un sourire à Ellana, sourire qui s'élargit quand Camille rétorqua.

- Je t'ai connu plus poète...

Contrairement au reste du groupe, ses pensées divaguèrent vers sa déclaration. Ses paroles avaient été si sincères, elles étaient sorties sans même que la marchombre ne l'est voulu. Mais voir Edwin se tourmenter autant après l'épisode de la goule avait déclenché quelque chose en elle, et ce quelque chose lui avait donné le courage d'avouer se qu'elle ressentait pour le frontalier, de faire le premier vers une future relation entre elle et le maître d'armes.

Quand ils arrivèrent enfin au sommet de la colline, les sapins, recouverts de neige,  cachaient les premières lueurs de l'aube. Bon nombre d'entre eux étaient essoufflés, notamment Camille et Salim, qui n'avaient pas l'habitude de telles aventures, et Duom qui avait de loin passé l'âge pour les randonnées. Cependant, la vieil analyste n'avait pas ralentit le groupe, comme il l'avait promis. 

Alors que les rayons du soleil commençaient à les illuminer, Edwin s'arrêta.

- Regardez les arbres, leur dit-il en montrant du doigt plusieurs cèdres que la marchombre n'avait pas aperçut.

Alors qu'ils observaient les conifères, les halos dorées du matin vinrent éclairer les sapins, donnant à leurs écorces et à leurs aiguilles, recouvertes de neige, une couleur or. Les parties des arbres qui étaient sous la neige brillaient grâce aux reflets des cristaux de glace. 

- Ce sont des rougeoyeurs, informa Manie qui observait les personnes autour d'eux, signe qu'il désirait des explications. Un peu plus tard dans les saisons plus chaudes, quand le soleil atteindra son zénith, ils donneront l'impression que la montagne est en feu.

- Exact, confirma le maître d'armes.

La vision était si incroyable, la marchombre retint son souffle devant le chef-d'œuvre que leurs offraient le maître d'armes.

Elle sentit alors une présence derrière, elle n'eut même pas besoin de se retourner et ses réflexes, pourtant bons, n'eurent pas le temps de s'alarmer. Elle connaissait l'identité de la personne derrière elle.

Alors que les autres regardaient ailleurs, Edwin s'était glissé dans son dos lui souffler quelques mots.

- Sache que je ne me serais pas arrêté si tu n'avais pas été là.

La jeune femme rougit sous la remarque et glissa sa main dans la paume du frontalier. Elle était chaude, réconfortante. Cela la dit sourie puis ils se séparèrent avant que quelqu'un ne se retourne et continuèrent leurs chemins.

La quête d'Ewilan et une princesse surpuissanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant