Chapitre 17: Les yeux d'Edwin

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Ellana tomba sur le côté.

Edwin s'élança pour la rattrapa.

- Ellana! cria-t'il. 

Il se pencha pour écouter son cœur. 

Rien.

Rein. Son cœur avait cessé de battre.

- Artis vite, son cœur ne bat plus.

Le rêveur se précipita vers le corps inerte de la marchombre, qui était dans les bras du maître d'armes.

Tout le monde se regroupa devant la jeune femme et le frontalier. 

Le visage du rêveur s'assombrit. Tout le monde devint livide. 

Ellana avait rendu son dernier souffle. 

- Il n'y a rien faire. Elle n'ai toujours pas morte, mais elle est entrain de partir. Je ne peux rien faire seul. Elle va mourrir. 

Ses paroles jetèrent un froid dans toute l'assemblée. 

Edwin sentit son cœur se serrer. Il avait remarqué depuis peu ses sentiments naissants pour la marchombre. 

« Elle va mourrir »

Mourir 

Mourir

Ce mot résonnait dans l'esprit du frontalier. 

Il chargea la marchombre dans ses bras, et l'installa dans le chariot. 

- Nous l'enterrerons loin du champs de bataille, décida-t'il. Nous lui devons au moins ça.  

Artis était resté prêt de la marchombre. 

Edwin regarda le corps sans vie de la jeune femme. 

Sa peau, déjà blanche et qui ne cessait de pâlir, faisait ressortir ses cheveux noirs, qui s'étaient détachés et formaient une couronne autour de sa tête, et ses lèvres légèrement bleues, violettes. 

«  Même morte, elle est la femme la plus belle de Gwendalavir » se dit-il. 

Puis il repensa à Elicia. Elle était certes magnifique, il ne pouvait s'empêcher de se trouver la marchombre encore plus belle.

Il se demanda si elle allait hanter ses rêves, et si oui combien de temps. 

La questions était inutile. Bien sûr qu'elle allait hanter ses rêves. Et toute sa vie. 

Jamais Edwin ne pourra aimer comme il l'aimait. Pourtant, ça ne faisait seulement quelques semaines qu'ils s'étaient rencontrés. 

Peu importe, il l'aimait. Il l'aimait plus que tout. 

Soudain, la mine d'Artis s'éclaira. 

- Elle se bat. Elle se bat pour rester en vie. 

Edwin sentit en lui naître une étincelle d'espoir. 

Tout le monde s'approcha d'Ellana. Lui de même. 

Bjorn, qui était le plus proche de la jeune femme, se pencha sur sa poitrine. 

- Elle vie, s'exclama-t'il.

Edwin se senti revivre. Ellana ouvrit les yeux. Son regard encre croisa le sien, et le maître d'armes en oublia de respirer. 

Le frontalier sourit intérieurement. Lui, le grand Edwin Til' Illan : vainqueur des dix tournois, seul homme à avoir réussi l'exploit de refaire un Ts'lich, seul, par quatre fois, puis d'en avoir tuer deux en même temps, toujours seul. Fils héritier d'Hunder Til' Illan, Seigneur des Marches de Nord, roi des frontaliers, qui ne cède son pouvoir devant l'Empereur lui-même. 

Lui, Edwin Til' Illan, l'homme prodige, est incapable de faire taire ses sentiments devant la splendide Ellana Caldin, non pas la splendide. En réalité, il n'existait aucun mot pour décrire sa beauté. 

Oui, Ellana était trop belle, à l'intérieure comme à l'extérieure, pour la minimiser avec les mots. 

Telle une déesse, elle survie, elle se bat, elle aime. 

Edwin accepta enfin ses sentiments pour la marchombre.

Pour la première fois depuis ce qui lui avait semblé des siècles, Edwin se sentait libre. Il était en paix avec lui. Et cette paix il la devait à Ellana.


La quête d'Ewilan et une princesse surpuissanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant