Comme promis, Père me fis sortir de l'hôpital à la visite suivante. J'avais de nouveau des béquilles, mais avec un plâtre au bras droit en plus cette fois-ci et une difficulté à marcher correctement.
- Bon ! Kazuha mon garçon... Commença le médecin, le même que la dernière fois.
- Merci pour tout.
- Cette fois, j'espère que c'est la dernière fois que toi et moi nous revoyons ici !
- Oui monsieur, ne vous en faites pas.
- Et vous, prenez soin de votre garçon ! C'est un jeune très résistant !
- Oui n'ayez aucun doute, je veillerais à ce qu'il reprenne ses forces. Dit mon père en me décoiffant.
- Passez une bonne soirée !
Père et moi sortions de l'hôpital et prenions la route pour la maison. Le chemin fut silencieux, il n'était pas en colère ou anxieux ou encore sérieux, juste normal.
Arrivés sur le parking, il descendit en premier et, comme la fois dernière, il m'ouvrit la porte et me tendis mes béquilles. Il m'aida même à me lever du siège. Chaque mouvement m'était douloureux, mon dos me faisait affreusement mal, mes jambes n'en parlons pas et mon visage, je ne le sentais même pas. Le pire était de devoir tenir ma béquille droite avec mon plâtre...
La porte d'entrée fut ouverte par Hans et refermée, j'étais épuisé, je voulais juste dormir.
Remarquant que mon père ne me dit rien, je me dirigea vers l'escaliers, posa mes béquilles sur le côté et tenta de monter de moi même. C'était mission impossible, à peine la deuxième marche, mon corps bascula en arrière, je pensais que j'allais m'écraser au sol mais quelqu'un m'avait rattrapé à temps. Père m'avait attrapé à temps.- Laisse moi t'aider.
Il me pris sur son dos, quelque chose que je n'ai jamais pensé arriver.
Arrivés en haut des marches, au lieu de me poser sur le sol, il continua la route jusqu'à ma chambre, voir jusqu'à mon lit.
Il me posa sur mon lit puis se leva de nouveau et dit avant de quitter la pièce :
- Ne descends pas les escaliers seul, ou ne les montes pas seul. Tu demandes de l'aide.
- Oui père.
Une fois la porte refermée, je m'affalai (très doucement) sur mon lit. Je cherchai sous mon coussin pour voir s'il était encore là, et il l'est. Mon téléphone. J'envoyai un message à Yoimiya, lui disant que je suis chez moi afin de la rassurer un peu. Ça a l'air angoissant d'être ami avec moi...
Je posai mon téléphone sur le côté et repensai à tout, absolument tout.
Depuis mon plus jeune âge, je n'ai pas vraiment connu d'amour, seulement de ma mère et ensuite je l'ai perdu, j'ai perdu ma maman. Mon père ne me montrait aucun signe d'amour, rien, il ne m'aimait pas c'est certain. Je me suis fait harcelé toute ma scolarité, de mes 7 ans à mes 18 ans, je n'ai jamais eu d'amis. Personne. Au début je pensais que le problème venait de moi, que je ne faisais pas assez d'efforts pour être accepté des autres, ensuite j'ai compris que le problème venait de moi, les gens ne m'aimaient tout simplement pas, parce que je suis moi. À mes 10 ans, j'ai tenté pour la première fois de mettre fin à mes jours, en buvant de l'eau de javel. "Miraculeusement" mon corps avait immédiatement rejeté le liquide. J'ai été passé à tabac après ça. À mes 14 ans, je suis tombé amoureux pour la première fois, d'un garçon. Ce garçon aujourd'hui est mon... copain, mais il peut être violent, même avec moi. Il y a quelques semaines j'ai failli mourir accidenté par un camion à grande vitesse, je suis encore là. Un peu après, mon "copain" m'a étranglé jusqu'à ce que je m'écroule au sol, je suis encore là. Il y a une semaine, j'ai reçu le plus gros passage à tabac de ma vie... et je suis encore là. Juste... Pourquoi.
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- La plaie - [ Kazuha x Scaramouche ]
FanficDepuis son 12eme anniversaire, le monde Kazuha s'écroule de plus en plus. Battu par son père et subit un harcèlement extrêmement abusif de ses camarades, il devient très renfermé sur lui-même et est effrayé du monde. Un autre jeune homme, qui lui a...