Scarlet Blood

19 : Négociations

—Non. Ça m'apprendra à surestimer quelqu'un qui ne mérite même pas d'être de regardé. Répliquais-je froidement en m'avançant vers ma moto, le laissant pantois sur le pallier de l'entrée.

—Ta vie ne vaut rien à mes yeux. Et j'en ai absolument rien à foutre de ce qui t'arrives ou de ce qui peut t'arriver. Je l'ai fais pour notre collaboration, c'est tout. Entendais-je avant de démarrer ma moto.

Quelle conne.

Au moins, j'aurai les infos dont j'ai besoin pour me venger.

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Le lendemain, QG de l'Organisation Californie

Mon corps s'écrase brutalement sur le sol suite à l'enchaînement de Gray.

Je suis fatiguée, déconcentrée et par-dessus le marché, le sentiment de dégoût provenant de mes entrailles ne s'est toujours pas dissipé.

Je peux même sentir la salive de ma bouche devenir légèrement acide. Je me relève et me remets en position de combat.

Concentre-toi.

Pense à autre chose, entraîne toi. Les émotions ne doivent jamais interférer lors de nos entraînements ou dans notre travail.

C'est la règle.

J'esquive un low kick avant de parer son crochet du droit de mon bras.

—Tu es sûre de vouloir continuer à combattre en gardant ta ceinture ?

J'assène un coup de coude au niveau de ses côtes avant d'enchaîner un uppercut qu'il se prend de plein fouet.

—Tu devrais faire attention à ta garde au lieu de parler.

Pensant que mon attaque était assez forte pour le faire tomber, je ne prête pas attention au positionnement de ses pieds.

Grave erreur.

De sa jambe gauche, il donne un coup sec à mon mollet de sorte à me déséquilibrer. Il en profite pour attraper mon bras et me fait basculer vers l'avant pour de nouveau embrasser violemment le sol. J'expire bruyamment l'air de mes poumons.

J'entends Gray s'éloigner avant de revenir quelques instants plus tard vers moi.

Il s'accroupit et me tend une bouteille d'eau fraîche que je bois d'une traite en me redressant.

—Qu'est-ce qui t'arrives ? T'es rarement aussi dispersée lors d'un entraînement.

Il attend une réponse que je n'ai pas envie de lui donner. Ça me ronge de l'intérieur de m'être fait avoir de la sorte.

Mais ça ne se reproduira plus.

—Disons simplement que je ne suis pas très emballée à l'idée de devoir collaborer avec eux.

C'est en partie vrai. Mais nous en avons besoin.

C'est pour elle qu'on le fait.

—Rassure-toi, tu n'es pas la seule. Mais si ça peut nous aider à mettre fin à toute cette douleur, surtout la tienne, alors je veux bien me forcer.

Le sourire chaleureux qu'il m'adresse est communicatif. Il m'invite à me lever en me tendant la main. Le temps pour nous de se remettre en position de combat, Jane apparaît dans mon champ de vision en compagnie des vipers.

Je n'adresse pas un regard à la tête de con qui leur sert de chef et tourne les talons pour me chercher une autre bouteille d'eau auprès du distributeur.