Scarlet Blood

14 : Le nouveau voisin

NDA : Hey ! Petit avertissement pour vous dire que j'apporterai quelques corrections à mes précédents chapitres (plus détails, certaines reformulation...) mais ne vous inquiétez pas cela n'affectera pas votre compréhension de l'histoire pour celles et ceux qui auront la flemme de relire.

Bonne lecture ! <3

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Flashback

8 ans plus tôt, France

Elena

41 minutes.

Je n'ai pu tenir que 41 minutes face à ce monstre. Je suis complètement abattue. Je ne sais même pas comment j'ai fait pour encaisser ses attaques.

Étendue par terre sur quelques mobiliers qui ont servi dans un premier temps d'amortisseurs mais qui ont aggravé mes blessures dans certains endroits.

Je ne ressens presque aucune douleur à l'heure actuelle mais je sais que je suis fracturée à plusieurs endroits. Je ne peux même pas bouger un bras.

17 ans d'existence, 10 ans qu'on m'entraîne au combat à travers la pratique de divers arts martiaux et pourtant, je n'ai jamais eu affaire à un tel adversaire.

Pour la première fois de ma vie, la peur que j'ai ressenti pendant ce combat était tellement puissante que j'en ai vomi au bout des 10 premières minutes.

Le bruit de ses pas annonce qu'il s'approche dans ma direction, alarmant tous les sens encore fonctionnels qui me restent.

Je tente de bouger du mieux que je peux mais malgré moi, mon corps ne fait que trembler et la vitesse à laquelle mon cœur martèle contre ma cage thoracique, j'ai l'impression de frôler la tachycardie.

—Je te félicite. Tu as été une adversaire des plus redoutables et endurantes que j'ai pu rencontrer. Tu es bien la fille de tes parents, Elena. Dit-il d'un ton calme.

La profondeur de sa voix grave redouble mes tremblements et sans que je ne contrôle quoi que ce soit, des larmes coulent le long de mes joues et les sanglots qui s'échappent de ma bouche  accentuent à leur tour, ma difficulté respiratoire.

Je pleure, comme une enfant de 10 ans qui vit un terrible cauchemar. Comme à cette époque où maman a failli mourir.

Je pleure. Encore et encore. Comme-ci pleurer allait m'aider à échapper à la mort. Cette sensation me fait suffoquer.

J'ai l'impression que je vais vraiment mourir, ça y est. Mon propre corps ne répond plus de ma volonté, je le sens, du plus profond de mon être. Il peut me tuer et l'idée de le savoir, de le ressentir me tétanise.

Dire que c'était un « combat amical ». Finir dans un tel état est aussi humiliant que rageant.

Comment mes parents ont-ils pu engager un démon pareil au sein de l'Organisation ?

Voilà la dernière pensée qui m'a traversé l'esprit avant que sa silhouette entre de nouveau dans mon champ de vision.

L'expression glaciale qu'exprime son visage contraste avec l'inquiétude que je peux lire dans ses yeux.

—Pour être honnête avec toi, j'ai fais exprès de fracturer les os de tes bras et de ta jambe pour que tu ne puisses pas reproduire mes techniques. Explique-t-il en replaçant mon épaule gauche. Parce que toi et moi, sommes pareils. Nous avons le même talent. La seule différence, c'est ton manque d'expérience.

Cet aveu me glace le sang. Ce malade a délibérément massacré chacun de mes membres pour maximiser ses chances de gagner.

—Pourquoi...avoir fait tout ça pour... me recruter ? J'ai dis que je... voulais pas intégrer l'Organisation. Affirmais-je difficilement.