22: San Diego II

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Elena

Ah... c'est tellement agréable.

La douce brise chatouille ma peau, chaque membre de mon corps est détendu à son paroxysme, et le calme de l'environnement m'apporte tranquillité et plénitude.

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Je pourrais rester comme ça toute ma vie.

Réveille-toi.

Non encore un peu...

Aller Nanouche, réveille-toi ! S'exclame sa voix angélique.

J'accède à la requête de ma sœur est ouvre les yeux. Elle affiche une mine boudeuse.

Pourquoi tu fais cette tête de merde ? Demandais-je amusée en me redressant.

Parce que tu m'as pas dit que t'étais rentrée ! T'es même pas venue à la maison et t'es directement partie chez papounet ! Geint-elle.

Ma petite capricieuse préférée.

—Désolée, j'étais fatiguée.

Elle ne tient plus son expression renfrognée et se jette dans mes bras.

Tu m'as trop manqué !

Notre étreinte dure le temps qu'il faut, bercées par le paysage tranquille que nous offre le toit de la maison de notre grand père.

Tu devrais faire ça avec moi plus souvent ! Se plaint-elle de nouveau. Moi aussi j'aime profiter de la vue sur le toit, surtout du coucher de soleil.

—Pour supporter tes commentaires ou les questions existentielles qui émergent dans ta petite tête ? Ça ira merci. Raillais-je.

Grande sœur de merde...

Je mime une douleur à la poitrine en guise de réponse, ce qui me vaut un nouveau juron de sa gueule d'ange. Je me lève et observe l'étendue de ce qui s'offre à ma vue. Les maisons, les pavillons de la résidence, la végétation.

C'est magnifique mais pour une raison que j'ignore, je me sens vide. J'ai l'impression que certaines choses ont changé.

Mais quoi ?

Elle se lève à son tour, regarde le ciel de ses beaux yeux d'émeraude, un sourire béat aux lèvres. Ses cheveux soyeux, identiques aux miens, fouettant de temps à autre son visage avec le vent.

Elle est belle, et moi...je suis laide. J'en viens même à me demander si on est vraiment sœurs.

Tu sais, j'ai réfléchi. Dit-elle.

—Ça commence mal.

L'instant d'après, je reçois une claque sonore sur la tête.

Je disais, j'ai réfléchi. Tu m'avais offert une paire de katanas que tu as demandé de faire fabriquer auprès d'un maître épéiste au Japon.

Hmm.

Elle m'adresse un sourire radieux. Un sourire qui me réchauffe le cœur.

C'est le plus beau cadeau que j'ai reçu. Quand je pars en mission, j'ai l'impression que tu es tout le temps avec moi quand j'utilise ces katanas. Tu es à l'aise avec n'importe quelle arme à feu et n'importe quelle lame, alors j'ai réfléchi à une arme qui te corresponds. Explique-t-elle.

Scarlet BloodOù les histoires vivent. Découvrez maintenant