𝐄𝐩𝐢𝐥𝐨𝐠𝐮𝐞

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7 ans plus tard





Les rayons du Soleil tapent sur nos têtes, le mois d'aout est particulièrement chaud cette année. Et à ma grande joie, Los Angeles est comme toujours animé lors des vacances d'été.

— Je te tiens, Caleb, rassuré-je mon fils en l'attrapant par les hanches.

Son regard vert émeraude angoissé par la profondeur de la piscine se braque sur moi, je lui lance un sourire réconfortant en déposant un baiser sur son front.

— Ne t'inquiète pas, mon cœur, je suis là.

Il agite ses jambes dans l'eau.

— Maman ? m'appelle-t-il en se cramponnant à moi.

— Oui ?

Il jette un œil à ses brassards avant de reposer ses iris sur moi.

— Tu pourrais... me les enlever ?

— Bien essayé, rigolé-je, mais c'est toujours non.

— Mais pourquoi ?

— Parce que tant que tu ne sais pas nager, c'est beaucoup trop dangereux de te laisser dans une piscine sans brassards, lui expliqué-je doucement.

— Mais c'est trop dur de comprendre la technique ! râle-t-il.

— Ne t'en fais pas, tu y arriveras, le rassuré-je. Moi, j'ai appris à dix-neuf ans !

Il écarquille les yeux tandis que je glousse.

— Mais... pourquoi tu ne l'as pas fait avant ?

— Parce que, comme toi, j'avais peur de l'eau.

— Et qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis ?

J'inspire en plongeant dans mes souvenirs, des années en arrière, une expression mélancolique affichée sur la figure.

— Ton père, murmuré-je en même temps que son visage masculin et magnifique se trace dans mes pensées.

— Mais... moi aussi je veux qu'il m'apprenne à nager ! réclame-t-il.

Je le considère un instant avant d'embrasser sa joue mouillée.

— Ton papa est un ange qui a rejoint le ciel, mon cœur, lui expliqué-je. C'est devenu une étoile qui veille sur toi et qui te protège de tous les dangers pendant que tu dors.

Son visage s'illumine tandis que sa bouche s'étire en un sourire émerveillé. Il lui ressemble tant. Elijah aurait été un si bon papa que la peine me noue presque la gorge. La génétique fait apparemment bien les choses, car il a les mêmes iris clairs que ceux d'Elijah, une peau laiteuse identique. Ses cheveux cependant sont un mélange de nous deux, ils ne sont pas autant foncés que ceux de son père, mais pas aussi bruns que les miens. L'entre deux parfait. En tout cas, il ressemble à un ange tombé du ciel que Dieu a envoyé en mission pour sauver ma vie.

Mais d'un autre côté, il a la même lueur qui illumine ses yeux que celle que possédait Elijah. Une lueur diabolique et malicieuse, celle qui m'a autrefois tant attirée et fascinée. Et c'est là que je me dis qu'en fait, mon fils est une copie conforme de la version originale du cadet Keurton.

— Alors, mon papa est un superhéros ? me demande-t-il en souriant de toutes ses dents.

Ma gorge se noue et ma poitrine se comprime lorsque je déglutis en l'observant attentivement.

Oui, il en est un.

Car il m'a sauvé au péril de sa vie.

Il s'est sacrifié pour nous tous.

𝐋𝐈𝐀𝐑 𝐓𝟏 { en réécriture }Où les histoires vivent. Découvrez maintenant