Révélations au clair de lune

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Je continua de regarder Jordan au loin quand les deux soldats viennent dans ma direction. Ils m'adressent un signe de tête que je leur renvoie . Jordan était maintenant seul et il me regarda à son tour. Je décida de le rejoindre. Je m'avança désireuse de passer du temps avec lui. Sa présence m'avait manquée, sa voix, son odeur. Son être tout entier m'avait manqué.

« - Et bien, je ne pensais pas te retrouver dans les jardins de l'Élysée, lui dis timidement.
- Tu me cherchais ? Je t'ai manqué à ce point, me dit il avec arrogance. »
J'étouffe un petit rire. Cet arrogance maintenant est un jeu entre nous et je me remarque à l'apprécier.
« - Tu veux marcher un peu, me proposa Jordan.
- Oui bien sûr, lui répondis je. »

Nous marchons dans les allées du somptueux jardin. Nous sommes seuls et personnes ne peut venir déranger ce moment unique dans le temps. Le bruit des fontaines, le souffle du vent et la nuit étoilée donne une impression de légèreté, de rêve. Jordan cala son allure sur la mienne et me proposa son bras que je pris. Je sentis ces biceps sous son costume. Je leva ma tête et admira son profil. Il a de larges épaules qui lui donne une carrure imposante et rassurante. Sa mâchoire est très tracée, ce qui lui donne du charme et de l'élégance. Ses cheveux bruns sont soyeux et mes mains ne demande qu'à les caresser. Il tourna sa tête pour me regarder. Je détourna les yeux, gênée de mettre fait prendre en train de le mater. Il se mit à souffler et me dis:
« - Estelle ? »
Je le regarda pour qu'il me pose sa question.
« - Est ce que je te fais peur ? »

Je le regarda bouche bée. Comment peut il penser ça? Je lui reformule sa question pour être sûr d'avoir bien entendu la bêtise qu'il vient de me dire.
« - Est ce que tu me fais peur ? »
Il opina la tête. Je me mis à rire nerveusement pour cacher mon trouble. Jordan semble perdu et me dis:
« - Quoi ? Qu'est ce qu'il y a de drôle? Je te demande ça car à chaque fois que tes yeux se pose sur moi et que je viens à croiser ton regard tu détournes celui ci de mien, m'expliqua t'il.
- Je ne détourne pas les yeux parce que tu me fais peur, lui dis je.
- Alors pourquoi le fais tu ? »

Il ne peut pas être sérieux. Il n'a pas ressenti la proximité qu'il y a entre nous? Pourquoi me demande-t-il ça ? Je pensais qu'il y avait quelque chose entre nous deux. Que lui aussi ressentait cette flamme qui brûle lorsque nous sommes ensemble. Où peut être que j'avais tort. Il me considère seulement comme une bonne amie ou même comme une rivale. Je me suis certainement fais des films pendant tout ce temps.

Soudain, il s'arrêta, et se mit face à moi. Sa stature me domina et je leva ma tête pour le regarder dans les yeux. Sa main droite vient caresser ma joue gauche. Ce contact me brûle la peau, comme si je n'avait jamais reçu une excitation aussi grande. Son geste est doux, presque intime. Son autre main vient se poser sur ma hanche droite. Je sentis un courant électrique me traverser le corps. Il se mit à faire chaud tout d'un coup, ma respiration s'accéléra. Il posa doucement son front contre le mien et me murmura:
« - Tu me rends complètement dingue. Dès que je ne suis pas proche de toi mon cœur est vide, je suis perdu et la vie n'a plus ses couleurs. Mais lorsque tu es prés de moi, je ne me suis jamais senti aussi vivant. Tu rends mon monde vivant ma miss catastrophe, m'avoua t-il. »

Je le regarda émue. Mon dieu, si c'est un rêve, faites que je ne me réveilles jamais ! J'avais tellement attendu ce moment qu'il me paraissait irréel. Mes mains se posèrent sur son torse musclé et je lui déclara:
« - Si je détourne mon regard de toi ce n'est pas parce que j'ai peur ou que je suis effrayée par toi. Je le détourne car si je te regarde trop longtemps, je n'arrive plus à penser correctement. Mes sens ne se focalisent que sur toi et je ne vois plus le monde. Tu es sans arrêt dans mon esprit et j'ai beau tout faire pour te faire sortir, je n'y arrives pas, finis je par lui avouer.
- Alors regarde moi, seulement et uniquement moi. »

Mes yeux se fermèrent pour savourer ce moment. Il se rapprocha encore plus de moi. Nos corps sont désormais collés l'un à l'autre, son eau de Cologne si singulière qui ne définit que lui et que j'aime tant m'entoure. Et soudain je les senties. Celle que j'ai tant désirées. Ces douces et chaudes lèvres se posèrent sur les miennes. Nous nous embrassons avec douceur comme si nous avions peur que l'un de nous s'éloigne de l'autre. Puis notre baiser devenir plus passionné. Nos lèvres bougèrent à l'unisson comme si elles se connaissaient déjà par cœur. Sa bouche sent la menthe et le champagne qu'il a dû boire tout à l'heure. Il sent le paradis, il sent la maison, un chez soi, mon refuge.

Nous nous éloignons à bout de souffle. Il me regarda et nous rions comme deux amoureux au clair de lune, le cœur léger et l'esprit libre. Nous profitons de ce dernier moment d'insouciance ensemble avant de rejoindre nos confrères où ne serons de nouveau ennemis sans la moindre attirance l'un envers l'autre. Où nous devrons jouer à faire semblant.

La politique de l'amour Où les histoires vivent. Découvrez maintenant