Je suis là

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Ce mois est rempli d'interventions médiatiques pour les candidats aux élections européennes. Bellamy fait un magnifique travail et répond avec classe et humilité au interview. C'est vraiment un grand homme politique. Il réfléchi et étudie ces adversaires afin de les déstabiliser. J'arrive à lui donner deux ou trois habitudes que fait Jordan depuis qu'on doit partager la même chambre. Par exemple, je n'ai jamais vu un homme autant manger. « J'ai faim » doit être sa phrase préférée. Mais on va pas se mentir, le fait qu'il mange beaucoup ne va pas aider mon ami à débattre face à lui.

Je finis de prendre ma douche quand soudain mon téléphone se mis à sonner. Mon sang se figea lorsque je vis le nom de l'appelant. Je décrocha hésitante:
« - Allo ma puce , me dit une voix à l'autre bout du combiné.
- Qu'est ce que tu veux, répondis je sèchement.
- Allons Estelle, ce n'est pas une manière de parler à son père.
- Mon père ?! Tu m'as abandonné quand j'avais 6 ans. Tu n'as rien d'un père, alors fiche moi la paix. Tu l'as très bien fais ces 20 dernières années.
- Attends Estelle, j'ai le droit de prendre de tes nouvelles. J'ai appris que tu étais de retour en France.
- Et alors, qu'est ce que ça peut bien te foutre.
- Tu es bien proche des personnalités politiques non? Tu sais je travail en entreprise et pour lui donner un petit coup de boost tu pourrai m'organiser une interview avec l'un d'entres eux. »
Cette fois s'en était trop. Il ne m'a jamais considéré comme sa fille, juste comme un moyen d'arriver à ses fins. Mes yeux se remplissent de larmes et je lui balança ces mots:
« - Ne m'adresse plus jamais la parole, sinon je jure que tu le paieras !! »
Puis je raccrocha et m'écroulas le long du mur au sol en pleurant.

Comment mon propre père pouvait être aussi inhumain? Il étais censé m'aimer toute ma vie et me soutenir. Au lieu de ça, il a été le seul et premier homme à avoir détruit mon cœur. Je pleura à chaudes larmes et mon corps trembla.
Soudain je sentis une main sur mon épaule. Je levis la tête et l'aperçu:
« - Jordan, le dis je en pleurant. »
Il me regarda pour ce qui me sembla la première fois avec douceur. Ses bras viennent m'entourer délicatement et mon corps se retrouve entouré du sien. Je me blottis dans ces bras et laissa ma tête tomber sur son torse. Je me remis à pleurer de plus belle et j'essaya d'articuler deux trois mots à travers mes sanglots:
« - Jo...Jordan...c'est...
« - Ne parle pas, je suis là, mis dit il d'une voix réconfortante. »
Il me caressa les cheveux et tout mon malheur commençais à se dissiper. C'était la première fois lorsque je pensais à mon père, que mes pleurs se calmaient. Il m'embrassa sur le front en me promettant:
« - Je ne t'abandonnerais pas, je te le promet. »

Ces mots réconfortant m'apaisent. Mes sanglots disparaissent. Je respira son odeur encore et encore et fini par tomber dans les bras de Morphée.

La politique de l'amour Où les histoires vivent. Découvrez maintenant