Je commença à donner des interviews chaque jours dans des journaux télévisés différents, le grand public commence petit à petit à me connaître. Moi qui voulait être sur le devant de la scène, je ne pouvais pas être déçue. Avec Jordan, malgré nos emplois du temps très chargés, nous nous appelons tout les soirs. L'entendre me fais le plus grand bien, il est comme ma batterie personnel et me redonne la force dont j'ai besoin. Je lui explique le ressentis que j'ai éprouvé lors des interviews, je lui parle de mon programme. Et lui me rassure, me disant des mots doux et que je me débrouille à merveille. J'ai vraiment l'impression que l'on forme un vrai couple. Et ce soir j'aillai le revoir.
Mais pas de la façon dont j'aurais voulu. Sur TF1, se déroule un débats avec les quatre plus grands partis pour ces élections législatives. Jordan pour le RN, Panot pour le NFP, Attal pour Ensemble et moi même pour les LR.
Ce débats risque de ne pas me plaire. Je n'ai aucun problème à débattre contre des avis différents du mien. Mais le faire contre des personnes qui me sont chères, me fait sentir mal. J'ai toujours l'impression de me faire jugée sur mes idées et ma confiance en moi disparaît petit à petit. Mais je n'ai pas le choix alors me voilà dans le taxi en direction de la tour de TF1. On m'accueille chaleureusement et me souhaite la bienvenue. Avec mon équipe, on nous amène dans notre salle et l'on nous demande de patienter, quelqu'un va venir me chercher pour aller sur le plateau.
Et voilà, je le retrouve à stresser comme pas possible. Il y a toujours quelqu'un pour me rassurer mais aujourd'hui c'est moi seule. Je respire, relis mes notes et le prépare à me jeter dans la fausse aux lions.On m'accompagna donc vers le plateau. Il est très spacieux, les décors arrières sont bleus et les pupitres en blanc donnant une impression de solitude face à cet océan. J'aperçus un visage familier, ce qui me détendis immédiatement. Je me dirigea vers lui et l'appela :
« - Bonsoir Gabriel. »
Il se retourna à l'appel de son nom et un sourire sincère illumina son visage. Il s'approcha de moi et me fit une poignée de main respectueuse.
« - Estelle, c'est un plaisir de te voir. Comment tu vas ?
- Parfaitement bien. Je suis dans mon élément, lui dis je avec assurance. »
C'était totalement faux mais si l'on veut survivre en politique, on se doit de ne rien dévoiler. Même à son meilleur ami.
« - Je suis ravie de l'entendre. J'ai hâte de voir ce que cela fait de débattre contre toi ma petite Estelle, me dit il avec un clin d'œil. »J'alla serrer la main à Gilles Bouleau et Anne-Claire Coudrey, les deux journalistes du débats et alla ensuite me positionner derrière mon pupitre. C'est donc ça la fameuse excitation du politicien. Celle où l'on porte toutes les idées des français qui ont confiance en nous, et de les défendre. Je pris une profonde respiration. Courage Estelle, tu as un devoir à accomplir, tu n'est pas seule. Des millions de français te soutiennent, allez ma grande, me motivais je intérieurement.
« - Eh bien si vous vouliez faire une sieste Mme Carter, il aurait été préférable de rester dans votre chambre 75, me dit une voie avec arrogance. »
J'ouvris les yeux, et tomba sur deux paires noisettes qui m'observais. Son visage restait très professionnel et ne trahissait aucuns sentiments. Mais se sont ces yeux qui ont parlé à sa place. Ils montrèrent une excitation et un désir ardent qui ne demandait qu'à être assouvis.
« - M Bardella, répondis professionnellement. Tout le monde ne mange pas des bonbons avant un débat. D'autre préfère se ressourcer seule, lui dis je en accentuant sur le dernier mot. »
Un sourire se dessina sur ses lèvres. Il se redressa et me serra la main. Je l'a prise. Elle étais si ferme mais si douce en même temps. Son pouce caressa ma main et il s'approcha de mot et me murmura pour que je soit la seule à l'entendre.
« - Ton pouls trahis ton stress cara mia, détend toi, me dit il en caressant discrètement mon poignée. »
Puis il s'éloigna de moi et se dirigea vers son pupitre. Mon dieu, me dis je intérieurement, comment cet homme fait il pour me connaître aussi bien en si peu de temps. Je continua à le regarder discrètement quand une voie ferme se fait entendre derrière moi :
« -Bonsoir. »
Je me retourna et m'apprêtais à répondre à mon interlocuteur mais la personne partis. C'était Mathilde Panot qui venait de me saluer et je remarqua qu'elle se salua ni Jordan, ce qui ne me surprenait pas vraiment et ni celle de Gabriel. Elle n'alla que serrer la main des journalistes rapidement et se mit à son pupitre. Bon et bien je sais déjà comment je vais devoir débattre face à elle. Rester dans la douceur, donner des chiffres car elle à l'air d'avoir le sang chaud, donc des preuves concrètes vont devoir me sauvées face à elle. Et ne pas m'emporter car c'est ce qu'elle attend pour débattre.« -Nous sommes en direct dans 5 minutes dit une voie dans les hauts parleurs du plateau. »Je me focalisa sur moi, sur mon discours. J'analyse les éléments autour de moi pour déstabiliser mes adversaires. À partir de maintenant, je suis Estelle Carter, représentante de la voie des LR, et je me battrai sans relâche pour faire entendre ma voie.
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La politique de l'amour
Любовные романыEstelle Carter est une jeune femme qui voit son rêve se réaliser; devenir une députée au parlement européen. Organisée et minutieuse, elle sait toujours où elle va et ne laisse rien au hasard. Mais tout cela va être bouleversé lorsqu'elle va rencont...