La politique de l'amour

Soirée à l'Élysée

Après les confidences envers Jordan, nous nous sommes un peu plus rapprochés. Il ne resta pas souvent dans la chambre d'hôtel car il était la plupart du temps en déplacement mais il revenait de temps en temps. Et j'avais hâte de le revoir bientôt. Et c'est ce qui allait bientôt arriver.

Aujourd'hui, le président de la République, Emmanuel Macron, a organisé une soirée où tous les partis français avec leurs représentants, sont conviés. RN, LR, Renaissance, PS, les verts, PC et LFI vont être rassemblés à l'Élysée. Ce n'est jamais arrivé de toute l'histoire de France et j'allais participer à cet événement historique.

Pour l'occasion, je porta une élégante et longue robe noir dotée d'un colle roulé et mes épaules étaient dénudés ainsi que des escarpins bordeaux. Je laissa mes cheveux détachés pour garder un petit côté naturel. Nous étions une dizaine de personnes du groupe LR en direction de l'Élysée. Arrivé là-bas, on nous accueillis et nous guida vers la salle du banquet. De la musique classique joué par un orchestre ainsi que des petits fours se trouvaient dans la pièce. J'aperçus les autres personnalités politiques des différents partis. Je parla avec Charlotte, député LR à l'Assemblé Nationale avec qui je me suis directement entendu.
« - C'est la première fois que tu viens à l'Élysée n'est ce pas, me dit elle.
- Oui, c'est la première fois et je dois avouer que je ne suis pas déçue. On en prend plein la vue.
- Haha, c'est la première fois que je vois autant de monde réuni avec diverses opinions politiques qui ne se tape pas dessus, m'affirme-t-elle avec ironie. Je vais devoir te laisser, on m'appelle.
- Pas de soucis. »
Mon amie s'éloigna et je me dirigea vers les petits fours. Cette mini quiche lorraine à l'air absolument délicieuse.

« - Si il y a bien un endroit où j'étais sur te voir, c'était ici, ricana un homme dernière moi.
- Gabriel !! Je suis tellement heureuse de te voir, dis en serrant mon ami dans mes bras.
- Moi aussi, tu à l'air de te régaler on dirai, me dis Gabriel en regardant ma quiche Lorraine.
- Effectivement, elles sont divinement succulentes. Tu devrais les goûter.
- Haha, tu n'as pas changé du tout espèce de gourmande, ria-t-il.
- C'est pas de faute, j'ai souvent les yeux plus gros que le ventre tu le sais très bien.
- Ah ça, t'étais capable de mangé tout les bonbons pour toi toute seule et de tout vomir après.
- J'avais 7 ans aussi, si on devait compter toutes les conneries que t'as faites toi.
- Chut, on va s'arrêter là je crois, se précipita-t-il de me dire avant que je l'humilie.
- D'accord je ne dirai rien, promis, ricanais je. »
Nous continuons à parler et à rire du bon vieux temps. Soudain Gabriel prend un ton plus sérieux et me dis:
« - J'ai appris qu'il y avait eu une erreur et que tu t'es retrouvée dans la même chambre que Jordan.
- Ah oui, l'hôtel a eu un problème avec les réservations.
- Tu veux que je te change d'hôtel.
- Non, répondis rapidement, peut être un peu trop rapidement ce qui me vaut un levage de sourcil de mon ami.
- C'est... que tout mon parti politique est dans cet hôtel, et je me sentirais exclu et éloignée si je n'étais pas avec avec eux, essayais de me justifier.
- Très bien, si c'est ce que tu veux, je respecte ton choix. Mais si il t'ennuie tu me le dis.
- Oui bien sûr.
- Bien. N'ai pas peur de lui dire si il te dérange. Certaines personnes le craignent un peu mais bon, il ne va pas te manger, me dit il en ricanant. »
À ce moment des images de Jordan entre mes cuisses apparaissent.
« - Non, me manger...serai, tentais je d'articuler tandis que je me sentais rougir. »

À ce moment là, Bruno le maire appela Gabriel et lui fit signe de venir.
« - Je suis désolé Estelle, j'aimerai continuer à te parler mais on m'appelle, s'excusa t'il.
- Ne t'inquiètes pas, tu est un homme très occupé. On se verra plus tard. »
Gabriel me fait une accolade rapide et s'éloigna. Je remercie intérieurement cette intervention du ministre de l'économie qui m'a éviter un moment de gênance. Mais pourquoi est ce que j'ai pensé même à ça? Il faut qu'il sorte de mon esprit bordel!

Je regarda autour de moi à la recherche de l'auteur de mes pensées mais ne le vit nul part. Il doit bien être quelque part. C'est quand même un candidat au élections européenne, il est forcément présent. Je décide de m'éloigner de la salle de réception, et de me promener au sein de l' Élysée pour partir à sa recherche. En déambulant dans les couloirs, je ne peux m'empêcher de regarder la magnifique architecture qui m'entourais. J'étais seule et il n'y avait que le bruit de mes escarpins qui résonnaient sur le plancher.
Je sortis prendre l'air quand j'entendis des voix d'hommes. Je marcha un peu plus loin dans les jardins et aperçu Jordan parler avec deux officiers de la garde. Il leur serra la main respectueusement et les trois hommes se mit à rire. Mon dieu qu'est ce que j'aime son rire. Il est si doux et chaleureux. Il porta un costard noir et une cravate bordeaux. Je regarda mes escarpins et souris bêtement à cette association involontaire.

Je resta en retrait, à admirer sa silhouette. J'avais beau essayer de m'éloigner de lui, je cherchais sans arrêt un moyen de me rapprocher de lui. Il fallait que je me rende à l'évidence; j'étais en train de tomber amoureuse de cet homme. Mais à quel prix?