Retrouvailles imprévues

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Après la soirée à l'Élysée, Jordan a été appelé en Ardèche pour continuer sa campagne et je n'ai pas pu le revoir depuis notre baiser. Ce baiser qui me hante depuis quelques jours. Je le repasse sans cesse dans ma tête essayant de ne jamais oublier sa saveur, la façon qu'il avait de me toucher. La manière où je me suis offerte à lui.

« - Mon dieu mais tu m'écoutes vraiment pas en ce moment ça en devient vexant Estelle, me dit Bellamy en élevant la voix. Je te récite mon discours que je vais prononcer lors du débat pour les élections européennes et toi tu ne me prêtes même pas attention.
- Pardon, excuse moi, cela ne se reproduira plus, me justifiais je.
- Je t'ai amener avec moi dans cette campagne pour que tu sois investie à mes côtés. Au lieu de ça tu rêvasses, tu n'as jamais été comme ça. Qu'est ce qui t'arrives ?
- Rien,  je suppose que ces élections me stresse tout comme toi.
- Alors concentre toi un peu plus. Va faire un tour prendre l'air, cela te changeras les idées et tu reviendras que tu seras à 100% de ta forme, m'ordonna-t-il. »

Je me leva et sortis de la pièce. Je marcha entre les étages de la tour de TF1 où se déroulera dans moins d'une heure le débat entre les 8 plus gros partis présents au européenne. Et si je passais faire un tour vers le coin du RN? Jordan doit s'y trouver. Non, non et non, me dit ma petite voix intérieure. Bellamy a demandé à ce que tu sois au top de ta forme et aller voir Jordan ne fera que te déstabiliser. Alors tu ne vas certainement pas lui passer un bonjour.

Mais mes bonnes résolutions se mirent à partir en fumée, lorsqu'une paire de main m'attrapa de derrière par la taille et me traîna dans un placard. Je n'ai pas le temps de protester que deux lèvres viennent s'écraser violemment sur les miennes. Inutile de me débattre, je les reconnais entre mille. Je passa les bras autour du cou de mon ravisseur et rapprocha mon corps de sien. Cela me vaut un gémissement contre mes lèvres de sa part. Le baiser était presque urgent, comme si nous nous redécouvrons après cet éloignement.
« - Tu m'as manqué ma miss catastrophe, me dit il en prenant mon visage dans ces mains.
- Est ce une façon respectable d'enlever une dame puis de l'embrasser dans un placard à balai, lui expliquais je en exagérant sur la politesse. »
Il se mit à rire et me serra plus fort dans ces bras.
« - Tu avais l'air tendue et stresser, je voulais simplement te détendre me dit il avant de me voler un nouveau baiser. »
Je me laissa aller mais me rappela que nous étions toujours en public. Je m'éloigna de lui et lui murmura:
« - Jordan, on ne peut pas faire ça, on risquerai de se faire pendre, lui expliquais je.
- Mais le risque rend les choses plus excitantes, me dit il d'un air coquin.
- Pas pour tout le monde, tu sais très bien ce qui se passerait si les gens apprenais ce qui se passe entre nous, lui dis je d'un ton plus ferme.
- Oui, c'est vrai tu as raison, pardonne moi d'avoir agit aussi imprudemment, me dit il en s'éloignant à contre cœur de moi. Par contre il va falloir m'expliquer pourquoi tu étais aussi tendu avant que je te capture, le dit il avec un clin d'œil.
- C'est Bellamy, je ne l'ai pas écouté ou pas totalement pendant son discours et il s'est énervé et m'a demandé d'aller faire un tour pour me vider la tête, lui dis je.
- Ahh d'accord et à quoi pensait tu, me dit il avec arrogance et un sourire au lèvre.
- Rah arrête, tu sais très bien, le poussais je légèrement. »

Il se mit à rire et trouva de la place pour s'assoir.
« - Mais tu as quand même pu retenir deux trois trucs, je ne te déstabilise pas autant que ça, me dit il moqueur.
- Tu es dans mes pensées la plupart du temps effectivement mais l'autre moitié tu n'y es pas. Celle ci est réservée à la politique. »
Je lui raconte ce que je n'ai retenu pour ne pas passer pour une obsédée par lui. Soudain, Jordan regarda sa montre et me dis:
« - Il va falloir que j'y aille où sinon il risque d'envoyer une équipe de recherche pour ma disparition, dit il en plaisantants. On se voit ce soir à l'hôtel de toute façon.
- Oui, lui dis je joyeusement.
- Dans ce cas, souhaite moi bonne chance, me dit en me donnant un rapide baiser. »

Il ouvra précautionneusement la porte puis m'affirma que je pouvais partir de l'autre côté. Je me retourna et le vis marcher avec grâce et élégance en direction de plateau. Jordan l'amant doux et passionné avait fait place à Jordan Bardella l'homme politique impitoyable.

La politique de l'amour Où les histoires vivent. Découvrez maintenant