Mon cher Livaï. [Isekai]

Chapitre 5 : Contact.

Chapitre 5 : Contact.

C'est ainsi que les événements se déroulèrent.

Le lendemain, l'entraînement des nouvelles recrues devint la priorité absolue. Malgré la réticence de Faragon à accueillir dans son escouade des voyous des bas-fonds, les ordres étaient clairs, et il n'avait d'autre choix que de s'y conformer. Livaï, avec son air impassible et son attitude froide, était particulièrement observé, surtout par Hansi, toujours curieuse et attentive à tout ce qui pouvait révéler un potentiel extraordinaire.

Lors des premiers exercices, Livaï démontra rapidement qu'il n'était pas un soldat ordinaire. Ses mouvements étaient précis, efficaces, et d'une fluidité rare. Il dominait chaque manœuvre avec une aisance qui forçait l'admiration. Le voir en action me faisait ressentir une légère fébrilité, un mélange d'excitation et de respect. Ce n'était plus simplement un personnage que j'avais admiré à distance, mais un combattant bien réel, évoluant sous mes yeux.

Hansi, à mes côtés, ne put retenir son émerveillement : "Wow, il est impressionnant."

Je hochai la tête, partageant son avis. "Ça, tu l'as dit. Je pense qu'il accomplira de véritables prouesses au combat."

Hansi se tourna vers moi, un sourire enthousiaste aux lèvres. "Décidément, avec toi et les nouvelles recrues, nous avons touché du bois."

Son compliment me réchauffa le cœur, mais je ne pouvais m'empêcher de rester lucide. "Pour l'instant, je ne suis rien tant que je n'ai pas survécu à une mission extra-muros."

Hansi acquiesça, consciente du poids de mes paroles. Survivre à une mission hors des murs, c'était l'épreuve ultime, celle qui transformait un soldat en véritable membre du Bataillon d'Exploration. Malgré tout l'entraînement, toute la préparation, rien ne pouvait vraiment nous préparer à ce qui nous attendait au-delà des murs, face aux Titans.

"Tu as raison," répondit-elle, son regard se perdant un instant dans ses pensées. "Mais tu as déjà prouvé ta détermination, et c'est ce qui compte. Quand le moment viendra, je suis certaine que tu sauras te montrer à la hauteur."

Ses mots étaient pleins d'encouragement, mais je savais que seul le terrain prouverait ma valeur. Les jours qui suivirent, je continuai de m'entraîner sans relâche, observant de près Livaï et les autres nouvelles recrues. Chaque exercice, chaque manœuvre, était une occasion de me préparer, d'aiguiser mes compétences, et de m'assurer que lorsque le moment viendrait, je serais prête à affronter la réalité brutale de ce monde.

Je partis aujourd'hui observer Isabelle, l'une des nouvelles recrues. Elle se débrouillait extrêmement bien avec son cheval, un animal bien éloigné des créatures sombres qui peuplaient les bas-fonds d'où elle venait. C'était fascinant de la voir à l'aise avec cette créature, comme si elle avait toujours vécu en contact avec des animaux, malgré ses origines.

Je m'approchai d'elle alors qu'elle caressait doucement l'encolure de son cheval. "Tu es impressionnante, Isabelle," dis-je avec sincérité.

Isabelle se tourna vers moi avec un sourire chaleureux. "Je te remercie. J'ai toujours eu le contact facile avec les animaux," répondit-elle, ses yeux brillants de fierté et de douceur.

Je ne pus m'empêcher de ressentir une pointe de jalousie, bien que bienveillante. "Vraiment, je t'envie, Isabelle," avouai-je, admirant son aisance.

Elle me regarda un instant, puis son expression se fit curieuse. "Tu as l'air gentille, c'est quoi ton nom ?"

Je réalisai alors que, dans tout ce tourbillon d'entraînement et de nouvelles rencontres, je ne m'étais jamais vraiment présentée à elle. "C'est vrai que je ne me suis pas présentée," dis-je en souriant. "Je suis Azul. Je suis arrivée peu de temps avant vous."