Chapitre 22 : Rétablissement.

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Chapitre 22 : Rétablissement.

Deux semaines s'étaient écoulées depuis ce jour où Livaï était venu me voir à l'hôpital. Chaque jour avait été une bataille en soi, faite de douleurs, de doutes, et d'un désir acharné de guérir. Les médecins avaient fait de leur mieux, mais je savais que ma jambe ne serait jamais la même. Pourtant, déterminée à ne pas céder à la faiblesse, j'avais commencé à me rééduquer seule, refusant de laisser cette blessure définir qui j'étais ou ce que je pouvais accomplir.

Finalement, le jour vint où on me jugea suffisamment rétablie pour sortir de l'hôpital. C'était un moment que j'attendais avec impatience, bien que l'ombre de mon avenir incertain plane encore au-dessus de moi. Une béquille m'accompagnait désormais, mais cela ne m'arrêtait pas. Je voulais retrouver l'escouade, ne plus être seule. Les jours passés isolée à l'hôpital m'avaient fait comprendre à quel point j'avais besoin de mes camarades, de la chaleur et du soutien qu'ils m'apportaient.

Lorsque je fus raccompagnée jusqu'à la base de mon escouade, une vague de familiarité et de réconfort m'envahit. Mais c'est en voyant Hansi que mon cœur s'emplit véritablement de joie. Elle était là, et dès qu'elle m'aperçut, son visage s'illumina.

« Azul !!! » s'écria-t-elle, sa voix pleine d'une émotion qu'elle ne tentait même pas de dissimuler.

Avant que je ne puisse réagir, Hansi se précipita vers moi et me sauta dans les bras avec une telle force que ma béquille m'échappa des mains. Je perdis l'équilibre sous l'impact, mais c'était comme si je n'avais plus besoin de cette béquille, tant la présence d'Hansi me soutenait émotionnellement.

Elle pleurait contre moi, ses bras serrés autour de ma taille, ses larmes mouillant mon épaule. Je pouvais sentir toute l'inquiétude, la peur et le soulagement qu'elle avait ressentis pendant mon absence. Elle m'avait manqué plus que je ne l'aurais imaginé, et maintenant qu'elle était là, je réalisai combien j'avais redouté l'idée de ne jamais revoir ses yeux pétillants, sa bonne humeur contagieuse.

Je passai un bras autour d'elle, essayant de la calmer tout en luttant moi-même contre les larmes qui menaçaient de couler. « Je suis là, Hansi. Je suis là, et je vais bien », murmurai-je, ma voix tremblante sous le poids de l'émotion.

Hansi se recula légèrement pour me regarder, ses yeux rougis par les larmes, mais un sourire éclatant sur le visage. « Je suis tellement contente de te voir, Azul. Je... j'avais tellement peur pour toi. »

Je souris à travers mes propres larmes, touchée par l'affection sincère qu'elle me montrait. « Moi aussi, Hansi. Tu n'imagines pas combien tu m'as manqué. »

Nous restâmes là, un moment, simplement heureuses de nous retrouver, ignorant la béquille tombée au sol, ignorant les regards des autres soldats autour de nous. C'était un moment de pure amitié, un rappel que, même dans les pires moments, les liens que nous partagions étaient plus forts que tout.

Finalement, Hansi relâcha son étreinte, essuyant rapidement ses larmes tout en retrouvant son sourire habituel. « Allez, viens. L'escouade a hâte de te revoir. »

Je hochai la tête, ramassant ma béquille avec un sourire, prête à retrouver cette famille que j'avais crue perdue, et à recommencer à avancer, un pas à la fois.

Je suivis Hansi à l'intérieur de la base, mon cœur se réchauffant à l'idée de retrouver tous ceux qui avaient été comme une famille pour moi. Dès que nous franchîmes la porte, je fus accueillie par un spectacle inattendu : une table somptueusement dressée, chargée de nourriture, et surtout, de la viande - une denrée rare et précieuse à l'intérieur du mur Rose.

Mon cher Livaï.  [Isekai]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant