Chapitre 8 : Renforcement.
Les semaines passaient, et peu à peu, Hansi et moi avions réussi à briser la solitude de Livaï. Nous avions formé un petit groupe, un noyau de camaraderie qui s'était forgé à travers l'entraînement, les repas partagés, et les moments de silence où les mots n'étaient pas nécessaires. Livaï, bien que toujours réservé, semblait avoir accepté notre présence. Il ne s'ouvrait pas facilement, mais il n'était plus aussi distant qu'auparavant.
Ce jour-là, nous étions assis à notre table habituelle, discutant de tout et de rien, quand Erwin apparut soudainement. Je levai les yeux, légèrement surprise par sa venue. Erwin n'était pas du genre à s'immiscer sans raison dans les moments de détente, et sa présence ici, à notre table, attira immédiatement mon attention.
Hansi : "Oh, Erwin !" s'exclama-t-elle, toujours aussi enthousiaste et accueillante.
Je pouvais voir l'intérêt et la curiosité briller dans ses yeux alors qu'elle l'invitait d'un geste à s'asseoir. Erwin, avec son calme habituel, prit place à côté de nous, ses yeux perçants se posant sur Livaï, qui demeurait silencieux, observant la scène sans rien dire.
Erwin : "Je venais voir comment tu allais, Livaï."
Il y avait dans la voix d'Erwin une nuance de préoccupation sincère, presque imperceptible, mais suffisamment claire pour ceux qui le connaissaient bien. Livaï releva légèrement la tête, croisant le regard d'Erwin avec une expression neutre, mais on pouvait percevoir une légère tension dans ses épaules.
Livaï était toujours en train de se reconstruire après la perte de ses amis, et bien que son comportement ne l'indiquât pas clairement, je savais que la douleur était encore vive. Erwin, qui avait une lecture exceptionnelle des gens, devait l'avoir remarqué également.
Livaï : "Je tiens le coup."
Ses mots étaient courts, presque laconiques, mais la façon dont il les prononça, avec cette détermination calme qui lui était propre, montrait qu'il faisait de son mieux pour avancer. Erwin hocha lentement la tête, comme s'il comprenait parfaitement ce que cela signifiait.
Erwin : "Je m'attendais à ça," répondit-il avec un mince sourire. "Mais n'oublie pas que tu n'es pas obligé de tout porter seul. Nous sommes tous dans ce combat ensemble."
Les paroles d'Erwin étaient directes, sans détour. C'était sa manière de rappeler à Livaï qu'il avait des alliés, des camarades sur qui il pouvait compter. Le silence qui suivit ces paroles était empreint d'une gravité douce, comme si ces quelques phrases avaient résonné profondément dans l'esprit de Livaï.
Hansi, toujours attentive, brisa ce silence avec une énergie qui contrastait avec l'atmosphère plus lourde qui régnait.
Hansi : "Et puis, on est là aussi pour te distraire quand il le faut !" Elle lança un regard complice à Livaï et moi, cherchant à alléger l'ambiance. "On pourrait planifier une sortie pour se changer les idées, non ?"
Livaï esquissa un sourire à peine perceptible, une rareté chez lui, et hocha la tête sans dire un mot. Cette simple réaction en disait long. Il n'était pas du genre à s'épancher, mais sa réponse, aussi minimale soit-elle, montrait qu'il appréciait nos efforts.
Erwin se leva ensuite, prêt à retourner à ses responsabilités, mais avant de partir, il posa une main ferme mais bienveillante sur l'épaule de Livaï.
Erwin : "Je suis content de te voir entouré. Continue comme ça."
Puis, avec un dernier regard vers nous, il se dirigea vers la sortie, nous laissant à nouveau seuls, mais renforcés par ses paroles. La présence d'Erwin avait comme redonné une certaine sérénité au groupe, une affirmation silencieuse que nous étions sur la bonne voie.
VOUS LISEZ
Mon cher Livaï. [Isekai]
Fiksi PenggemarAprès une mort tragique dans son propre monde, Azul se réveille mystérieusement au sein du Mur Maria, un des trois murs protecteurs de l'univers de son œuvre préférée. Désorienté mais fasciné, elle réalise qu'elle a été transporté dans cet univers f...