Mon cher Livaï. [Isekai]

Chapitre 28 : Réalité.

Chapitre 28 : Réalité.

Un jour, Livaï fut convoqué par le major Erwin Smith en personne. Lorsqu'il revint, je remarquai immédiatement une légère expression de tension sur son visage, que je savais détecter après toutes ces années passées à ses côtés.

Il s'arrêta devant moi, son visage impassible mais ses yeux trahissant une certaine agitation. « Azul, dans mon bureau, » dit-il d'une voix sévère.

Je le regardai étrangement, surprise par la brusquerie de son ton, mais j'obéis sans discuter. Je le suivis jusqu'à son bureau, le cœur battant plus fort à chaque pas. Quelque chose n'allait pas, et je pouvais le sentir.

Une fois à l'intérieur, il referma la porte derrière nous. L'atmosphère était lourde de tension. Livaï s'assit derrière son bureau, me fixant d'un regard intense.

« Que se passe-t-il, Livaï ? » demandai-je doucement, essayant de comprendre la source de son agitation.

Il prit une profonde inspiration avant de parler. « Azul, » commença-t-il, sa voix tremblant légèrement malgré ses efforts pour rester calme, « nous devons reprendre nos distances. »

Je restai figée, le choc de ses paroles me clouant sur place. « Quoi ? Mais pourquoi ? » demandai-je, sentant une pointe de panique monter en moi.

Livaï se passa une main dans les cheveux, visiblement mal à l'aise. « Erwin m'a parlé. Il a des préoccupations concernant notre relation et l'impact qu'elle pourrait avoir sur l'escouade. Il pense que cela pourrait affecter notre jugement et notre efficacité. »

Je sentis les larmes me monter aux yeux, mais je les refoulai, refusant de laisser la douleur prendre le dessus. « Livaï, je... je comprends les préoccupations d'Erwin, mais ce que nous avons... c'est spécial. Je ne veux pas perdre ça. »

Il se leva et s'approcha de moi, posant ses mains sur mes épaules. « Azul, ce n'est pas une décision que je prends à la légère. Mais notre devoir envers l'escouade et notre mission passe avant tout. Nous devons être professionnels et montrer l'exemple. »

Je baissai les yeux, la gorge serrée. « Je comprends, » murmurai-je, ma voix tremblant malgré moi.

Livaï glissa une main sous mon menton, me forçant à lever les yeux vers lui. « Cela ne change rien à ce que je ressens pour toi. Mais pour l'instant, nous devons faire ce qui est le mieux pour tout le monde. »

Je hochai la tête, luttant pour contenir mes émotions. « D'accord, Livaï. Je vais faire de mon mieux pour respecter cela. »

Il me serra doucement contre lui, un geste réconfortant malgré la douleur de ses paroles. « Merci, Azul. Je sais que c'est difficile. »

Nous restâmes ainsi un moment, savourant ce dernier instant de proximité avant de devoir reprendre nos distances. Je savais que cette décision était nécessaire, mais cela n'atténuait en rien la peine que je ressentais.

En quittant son bureau, je pris une profonde inspiration, déterminée à respecter notre engagement envers l'escouade et à montrer que nous pouvions rester professionnels malgré tout. Mais au fond de moi, je savais que rien ne serait plus pareil, et que la route à venir serait difficile.

Honnêtement, j'avais eu du mal à faire ce qu'il m'avait dit. Chaque fois que Livaï m'effleurait accidentellement, chaque fois qu'il passait à côté de moi, je sentais une envie irrésistible de l'embrasser, de me rapprocher de lui. Mais je savais que je ne pouvais pas, et cette situation me rendait profondément malheureuse.