[Bardella et Attal] Plaisirs interdits (🔞🍋) - Tome 2

Prologue (🍋)

14 appels en absence

Gabriel se gratta le sourcil, hésitant. Cela faisait des mois qu'ils avaient quitté la France, et le Président ne cessait de l'appeler, chaque jour, inlassablement. Pas une seule fois, Gabriel n'avait répondu. Chaque fois que son nom apparaissait sur son téléphone, une angoisse s'emparait de lui.

Il n'osait pas l'affronter. Il n'osait pas s'affronter lui même, ses choix, son destin, sa fuite. Il n'osait pas affronter cette part de lui : son ambition, ses idées, la France, à laquelle il avait renoncé.
L'amour qu'il portait à Jordan le comblait. Et pourtant, c'était toujours là, caché dans un coin, et parfois, il y pensait, emprunt d'une certaine nostalgie...

Alors qu'il était plongé dans ses pensées, le regard braqué sur l'écran de son téléphone et la notification des appels en absence, celui ci sonna à nouveau, ce qui le fit sursauter.

Emmanuel Macron

- "Tu vas répondre, cette fois ?", demanda Jordan, qui venait d'entrer dans la pièce.

- "Je ne sais pas, je... Je n'ai pas envie de lui parler, je ne sais pas quoi lui dire"

- "Tu en meurs d'envie... Je te connais Gabriel. Tu brûles de savoir ce qu'il s'est passé depuis notre départ, d'en parler avec lui. Je sais toute l'affection que tu lui portes"

Il marqua un temps, puis reprit :

"Je sais que la politique te manque, comme elle me manque aussi. Cela fait partie de nous..."

Gabriel ne dit rien. Il continuait de fixer l'écran de son téléphone.

Alors, Jordan le lui arracha des mains et fit glisser son pouce sur l'écran.

- "Bonjour Monsieur Le Président, je vous passe Gabriel Attal !"

Les yeux de Gabriel s'écarquillèrent avant de s'assombrir. Il remua son index frénétiquement en chuchotant "non, non, non !"

Jordan lui colla le téléphone sur la joue, l'air rigolard.

Dans l'écouteur, il entendit la voix d'Emmanuel Macron :

- "Gabriel ?"

- "Monsieur le Président, hum... Je..."

Il bégaya, avant de se ressaisir.

"Bonjour, Monsieur le Président"

- " Gabriel, enfin ! Je suis heureux que vous acceptiez de me parler"

Gabriel Attal perçut une émotion sincère dans la voix du président, et il eut du mal à dissimuler être lui aussi troublé.

Jordan, qui connaissait parfaitement son compagnon et qui assistait à la scène, savait très bien ce qu'il avait à faire pour dédramatiser la situation.

Il s'approcha de Gabriel et l'embrassa tendrement dans le cou.

Gabriel se déroba et evita son contact en le repoussant, l'air gêné, ce qui ne fit que donner encore plus envie à Jordan de le titiller.

- "Comment allez-vous ?"

- "Je vous avoue que je vais plutôt très bien, Monsieur Le Président"

- "Vous nous manquez beaucoup Gabriel, vous savez "

Jordan s'était faufilé derrière Gabriel et passait désormais ses bras autour de sa taille.

D'un coup d'épaule, son compagnon le chassa et fit un pas sur le côté, mobilisant toutes ses ressources pour ne pas perdre ses moyens.

- "Merci Emmanuel. Vous me manquez tous également mais..."

Emmanuel Macron l'interrompit.

- "Gabriel, je ne vous en veux pas, vous savez. Je ne sais que trop bien ce que c'est que de subir des critiques ou des moqueries sur ses choix amoureux... Je suis bien placé pour savoir qu'en réalité, on ne choisit pas d'aimer qui l'on aime..."

Pendant ce temps, Jordan avait repris sa place contre Gabriel et passait doucement sa main sur son ventre, jusqu'à faire glisser le bout de ses doigts sous son pantalon.

Gabriel articula un "arrête" silencieux et amusé, que Jordan pû lire sur ses lèvres.

-"Merci Emmanuel, ça me touche ", dit il en se raclant la gorge.

- "Là, c'est plutôt moi qui te touche...", chuchota Jordan au creux de son oreille.

Gabriel esquissa un sourire, presque un début de rire teinté de gêne, qu'il parvint à dissiper en redoublant d'effort pour rester concentré.

- "Tu es coriace, Gabriel... On va voir si tu vas le rester" annonça Jordan à voix basse, tandis qu'il commençait à caresser doucement le sexe de Gabriel sous son pantalon.

Bien entendu, cela ne tarda pas à le faire se dresser d'excitation, et Gabriel devint immédiatement rouge de gêne. Il tenta une ultime fois de repousser la main de Jordan, et finalement abandonna la partie et rassembla toutes ses forces pour continuer le plus naturellement sa conversation sans rien laisser paraître, tandis que le plaisir montait lentement en lui.

Les minutes qui suivirent, Emmanuel Macron poursuivit son discours. Il se montra rassurant et sincère, évoqua l'onde de choc qui s'était propagée dans toute la scène politique française, mais aussi dans les médias et plus généralement auprès de tous les citoyens suite au procès de Laurel Bompiez (qui d'ailleurs avait fini par être transféré dans une unité de soins particulièrement surveillée d'un hôpital psychiatrique).
Il se positionna clairement sur son soutien indéfectible à Gabriel, ainsi que sur celui de tout le gouvernement, et évoqua quelques projets en cours.

- "Tu veux toujours que j'arrête ?", souffla Jordan.

- "Continue...", répondit Gabriel en réfrénant un gémissement.

- "Oui Gabriel, je continue", poursuivit le Président, pensant que le message lui était adressé.
"Pour conclure je voulais vous dire que si vous décidez de revenir dans l'équipe, tôt ou tard, pour reprendre le combat à nos côtés, vous serez toujours le bienvenu. D'ailleurs votre place à l'hémicycle vous attend toujours"

Finalement, la conversation s'acheva et Gabriel en ressentit un double soulagement : il allait enfin pouvoir cesser de réfréner son plaisir, et par ailleurs, le fait d'avoir entendu le président lui exprimer son soutien lui avait fait le plus grand bien.

Il jeta un regard amusé à Jordan.

- "Tu es vraiment ingérable..."

- "C'est ce que tu aimes chez moi...", affirma Jordan en laissant tomber le pantalon de Gabriel sur ses chevilles et en se mettant à genoux devant lui.

Alors que Jordan mettait dans sa bouche le sexe de son compagnon, le téléphone de Gabriel glissa de sa main et tomba sur le sol.