[Bardella et Attal] Plaisirs interdits (🔞🍋) - Tome 2

VII. Enthousiasme et terreur (🍋)

Il était dix heures lorsque Gabriel se réveilla et commença à se préparer en vue de son entretien avec le Président.

Ces quelques heures de sommeil l'avaient totalement requinqué et il se leva confiant et enthousiaste. Il se sentait galvanisé, plein d'énergie, comme à l'époque où il occupait de hautes fonctions ; c'est alors qu'il réalisa à quel point la politique lui avait manqué.

Il se rasa, se coiffa et enfila un costume, pour la première fois depuis des mois. Lorsqu'il croisa son reflet dans le miroir, il se trouva face à Gabriel Attal, ancien premier ministre, et surtout futur candidat à l'élection présidentielle. Une facette de sa personnalité qui était en repos depuis longtemps et avec qui il prit grand plaisir à renouer. Il était exalté, électrisé à la perspective des défis qui l'attendaient.

Il entra dans le véhicule du chauffeur posté au pied de son immeuble, et c'est en fin de matinée qu'il arriva au Palais de l'Elysée.

Emmanuel Macron l'accueillit chaleureusement, en le saluant par une étreinte affectueuse dont Gabriel n'était pas habitué.

Les deux hommes échangèrent longuement, dans une ambiance détendue mais néanmoins studieuse. Ils étaient sincèrement heureux de se retrouver.

Le Président confirma à Gabriel Attal ses encouragements à être le futur candidat du groupe Renaissance, lui même étant arrivé au bout de son ultime mandat.
Ils convinrent d'organiser dès le lendemain une réunion avec l'ensemble de l'équipe, l'objectif étant pour Gabriel de renouer avec ses anciens collègues, de rencontrer les nouveaux collaborateurs et, bien entendu, de communiquer sur ses projets et de s'assurer du soutien de ses acolytes.

Les deux hommes déjeunèrent ensemble, et se quittèrent au milieu de l'après midi.

Après son départ du Palais de l'Elysée, Gabriel se rendit immédiatement dans sa famille, où il fut accueilli avec fracas par sa mère, ses soeurs et son jeune frère. Les embrassades fusèrent et ils passèrent une soirée merveilleuse, pleine de rires et d'affection.

Les proches de Gabriel étaient au courant de sa relation avec Jordan Bardella, mais evitèrent d'aborder ce sujet, qu'ils savaient être douloureux, en particulier car il faisait ressurgir les souvenirs de l'agression de Laurel Bompiez et de l'humiliation vécue lors de son procès. Par ailleurs, ils respectaient l'intimité et la réserve de Gabriel qui ne souhaitait pas s'épancher sur le sujet.

Il avait passé une excellente journée et s'impatientait d'être au lendemain afin de s'immerger encore d'avantage dans le travail et la concrétisation de son projet.

Toutefois, lorsqu'il rentra chez lui, peu avant minuit, la solitude et le silence oppressant de son appartement l'assaillirent. Il réalisa que le plaisir de rentrer chez lui après une longue journée n'aurait plus la même saveur sans Jordan...

Il s'installa sur son canapé pour appeler son compagnon. Celui ci décrocha presque immédiatement.

*

Après une nuit agitée et terrifiante, Jordan s'était réveillé épuisé. Malgré le soleil et le chant des oiseaux, sa maison lui semblait anormalement sombre et silencieuse.

Il se sentait vide, mort de l'intérieur. Il n'avait plus de désirs, ni d'envie autre que celle de rester au lit.

Il alluma la télévision, on y parlait de l'arrivée sur le territoire Français de Gabriel Attal ; ce fut pour lui presque surréaliste tant il se sentait désormais loin de cet univers.

Gabriel, ta place est auprès de moi...

Il ne fit rien d'autre de sa journée que de passer du canapé à son lit. Les volets étaient restés fermés, plongeant la maison dans une semi pénombre presque onirique, dans laquelle Jordan évoluait tel un fantôme.