[Bardella et Attal] Plaisirs interdits (🔞🍋) - Tome 2

XXIII. Tout simplement heureux

Gabriel fronça les sourcils, l'air contrarié.

- "Vraiment, Jordan ?"

- "Gabriel... Emma est mon amie, rien de plus..."

- "Je ne comprends pas... Je vous ai vu..."

- "C'était une mise en scène, une mascarade..."

Les yeux de Gabriel s'écarquillèrent d'incompréhension.

- "Quoi ??"

Alors Jordan attrapa le menton de l'homme et fit pivoter son visage afin qu'il ne puisse fuir son regard.

- "Gabriel... Je t'aime comme un fou depuis le premier jour, je n'ai jamais cessé de t'aimer, et je t'aimerai toujours.
Tu es l'amour de ma vie...
Je vais tout te raconter, mais avant, je dois consulter mon téléphone"

Les deux hommes s'enlacèrent tendrement, puis Jordan se leva et attrapa son portable resté dans sa veste.

-"Whaou. Trente-sept appels en absence"

Il consulta sa messagerie, et son visage se décomposa.

"Bon sang, Marine et Emma n'ont pas cessé de m'appeler depuis le lever du jour. Je dois les rassurer"

Il s'éloigna, et Gabriel le dévora des yeux tandis qu'il appelait ses amies pour s'excuser de son silence et raconter sa soirée. Gabriel comprit qu'elles passèrent de la colère à l'euphorie en quelques minutes, lorsqu'elles apprirent la façon dont s'était terminée sa nuit.

-"Voilà, mission accomplie. Par contre je ne vais pas pouvoir trainer, malheureusement. Il me reste encore quelques signatures à obtenir avant de devenir ton concurrent officiel..."

-"J'ai une impression de déjà vécu...", ajouta Gabriel en souriant.

-"L'histoire se répète... Mais cette fois ci, les enjeux sont encore plus importants. Et surtout, tu sais déjà à quel point tu m'appartiens...
Nous avons quand même encore une petite heure devant nous avant que j'y aille ; viens contre moi, je vais te parler d'Emma."

Gabriel vint se blottir contre Jordan, qui se lança dans un long récit. Il lui détailla tout ce qu'il s'était passé depuis son départ ; la venue de Marine le Pen dans leur maison, puis sa rencontre avec Emma, son emménagement chez lui, et la façon dont leur relation avait évolué.

Gabriel l'écoutait attentivement. Il accueillit les révélations de Jordan avec un grand soulagement, bien que la mise en scène de sa supposée relation de couple avec la jeune femme lui fit prendre conscience d'une des plus grandes peurs de l'homme : la mise en lumières de ses préférences amoureuses.

Quand il eut terminé, Jordan tourna la tête vers Gabriel et ajouta :

-"Maintenant, tu ne me laisseras plus jamais, c'est bien compris ?"

Gabriel baissa les yeux, honteux et empli de remords.

-"C'est plus que compris, Jordan. Je ne veux plus jamais être séparé de toi. "

- "Tu seras puni pour ce que tu as fait, Gabriel...", répondit Jordan d'un air faussement sévère.
"Mais en attendant, tu as de la chance, j'ai surtout envie de te câliner"

Il enveloppa Gabriel de ses bras protecteurs et un large sourire se dessina sur le visage des deux hommes, qui étaient tout simplement heureux d'être ensemble.

*

-"Jordan, réveille toi, on s'est endormi !", dit Gabriel en le secouant doucement.

L'homme ouvrit un oeil et regarda sa montre.

-"Quinze heures ! Mince, je devais déjeuner avec Emma et Marine ! Elles vont être furieuse, après le coup que je leur ai fait cette nuit..."

Il se précipita dans la salle de bain et prit une douche rapide, puis retrouva Gabriel, toujours au lit.

-"Bon sang, je donnerai cher pour me glisser à nouveau sous ces draps avec toi... Mais je dois filer. Tu viens chez moi ce soir, ok ? Je te présenterai Emma"

*

Peu de temps après le départ de Jordan, Gabriel, qui n'avait toujours pas quitté le lit dans lequel il se prélassait en rêvant à la nuit qu'il venait de passer, reçu un appel téléphonique qui le ramena immédiatement à la réalité.

- "Ça va mieux, Gabriel ?", interrogea Constance.

-"Ça va mieux, oui. Je serai de retour demain"

-"Tant mieux. J'ai une autre bonne nouvelle, Gabriel, l'opération de Damien s'est bien déroulée. Il est toujours à l'hôpital mais devrait sortir d'ici quelques jours"

Cette annonce fit naître un sentiment d'angoisse dans le coeur de Gabriel.

-"Ah, hum, c'est super"

Il se tut un instant, puis, reprit :

"Constance, j'ai des choses à te dire au sujet de Damien... Je t'en parlerai demain"

-"Tu m'inquiètes... Tu as des informations sur son agression ?"

-"Demain, Constance. Je préfère de vive voix"

*

Il était dix-neuf heures quand Gabriel sonna chez Jordan.

C'est Emma qui lui ouvrit la porte.

-"Gabriel Attal !", dit-elle en souriant.

-"En personne", rétorqua t'il.

Elle lui fit la bise affectueusement, les mains sur les épaules.

-"Jordan est sous la douche, il arrive.
J'ai beaucoup entendu parler de toi, c'est le moins qu'on puisse dire. On ne partage pas les mêmes opinions toi et moi, mais Jordan t'aime tellement, tu ne peux qu'être une bonne personne"

Gabriel sourit.

-"Moi aussi j'ai beaucoup entendu parler de toi... Je ne te cache pas que je ne t'ai pas vraiment appréciée, la première fois que je t'ai vue... Heureusement, Jordan m'a tout expliqué"

-"Je comprends que cela n'a pas dû être facile à encaisser. Mais si Jordan t'a tout dit, tu comprendras que tu n'as absolument rien à craindre avec moi... D'ailleurs, je ne vais pas rester longtemps, j'ai une jolie brune à retrouver ce soir..."

-"Je vois que vous avez déjà fait connaissance !", s'exclama Jordan en faisant irruption dans la pièce.

Les yeux de Gabriel s'illuminèrent lorsque l'homme apparut. Il se précipita dans ses bras et l'embrassa tendrement.

-"Hum, je sens que je ne vais vraiment plus devoir tarder à me trouver un appartement, moi...", déclara Emma d'un air faussement contrarié, en détournant le regard des deux hommes.

*

-"Alors ? Tu la trouves comment ?", demanda Jordan, alors qu'Emma venait de partir.

Gabriel fit semblant d'hésiter puis répondit :

-"Elle est super, Jordan. Pétillante, gentille comme tout... Je comprends que tu ais craqué sur elle"

-"Je n'ai craqué sur rien du tout, Gabriel"

Il fronça les sourcils, et ajouta :

"Dis donc, je constate que ces longs mois sans moi ne t'ont pas réussi... Tu es encore plus insolent qu'avant ; il va falloir que je te rappelle quelles sont les limites, et ce qui arrive quand tu les franchis !"

Il retroussa lentement les manches de sa chemise en s'avançant vers Gabriel, qui ne tarda pas à sentir une vague de chaleur lui rougir les joues, et un fourmillement familier prendre naissance dans son bas ventre.