[Bardella et Attal] Plaisirs interdits (🔞🍋) - Tome 2

XXV. Je n'ai plus peur

Gabriel et Jordan passèrent la nuit nus et enlacés ; leurs corps et leurs âmes se retrouvaient enfin et avaient le besoin irrépressible de rester en contact.

Le lendemain matin, Gabriel se réveilla le premier, il devait retrouver Constance et Yanis au bureau et passer la journée avec eux.

Il se leva sans faire de bruit et fila à la salle de bain pour prendre une douche, mais la porte ne tarda pas à s'ouvrir, et tandis que Gabriel se savonnait, Jordan vint le rejoindre.

- "Tu comptais filer sans rien dire ?"

-"Tu dormais tellement bien, tu avais l'air si serein"

-"C'est vrai, j'ai merveilleusement bien dormi. Pas de cauchemars, cette fois"

Tout en se savonnant aux côtés de Gabriel, Jordan ajouta :

"Gabriel, j'aimerais que tu viennes vivre ici, qu'en penses-tu ? Ce serait provisoire, en attendant de trouver une vraie solution. Mais je veux me réveiller chaque matin à tes côtés"

Un grand sourire illumina le visage de Gabriel.

-"Justement, cela m'a travaillé une partie de la nuit... Et si Emma emménageait dans mon appartement ?"

-"C'est une merveilleuse idée, merci pour elle, Gabriel ! Je n'aurais pas pû la mettre dehors sans qu'elle n'ait une solution derrière."

Sous le jet d'eau chaude, les deux hommes s'enlacèrent et s'embrassèrent tendrement, leurs mains glissant sur leurs peaux savonneuses.

-"Je t'aime plus que tout, Jordan", souffla Gabriel à l'oreille de l'homme.

-"Mmh Gabriel, tu me donnes des frissons... Je t'aime aussi, amour de ma vie", répondit Jordan en resserrant son étreinte, ses mains s'attardant d'avantage sur les reins et les fesses de Gabriel.

-"Arr... Je dois y aller... J'ai promis d'arriver tôt au bureau ce matin"

-"Quel rabat joie... mais tu ne perds rien pour attendre !", rétorqua Jordan, amusé, tandis que Gabriel sortait de la douche en lui jetant un regard taquin.

*

-"Gabriel ! Contente de revoir", s'exclama Constance en entrant dans le bureau.

-"Bonjour, Constance. Je voudrais tout de suite te parler de quelque chose, avant que Yanis n'arrive"

-"Que se passe t'il ?"

-"C'est au sujet de Damien. Je sais précisément ce qu'il s'est passé, pour la bonne et simple raison que j'y étais..."

Constance fronça les sourcils, les yeux remplis d'incompréhension.

-"Comment ça ?"

-" Cela faisait des mois qu'il me harcelait et... Je n'ai pas osé en parler, je suis désolé. Ce jour là, il venait de me rejoindre dans les toilettes pour... Enfin tu vois... Il n'a pas supporté que je le repousse une nouvelle fois et... Les choses auraient pû très mal tourner si quelqu'un ne m'avait pas entendu et n'avait pas forcé la porte pour me venir en aide..."

Constance le regardait, les yeux écarquillés.

-"Quoi ? Mais, pourquoi ne m'as-tu rien dit ? Je... Je n'ai rien vu, je suis tellement désolée, Gabriel...!"

- "Ces gens là savent très bien se faire discrets, Constance, et je n'ai rien voulu dire... Je n'y arrivais pas... Bref, maintenant, tu comprendras qu'il est hors de question que je travaille à nouveau avec lui. Je ne peux pas porter plainte pour des raisons de confidentialité et de sécurité, mais je veux m'assurer qu'il ne recommencera plus jamais..."

Il se tût un instant, puis reprit :

"Peux-tu m'accompagner à l'hôpital ? Je veux aller le voir aujourd'hui"

*

- "Tu es sûr que tu ne veux pas que j'entre avec toi ?", demanda Constance sur le pas de la porte de la chambre de Damien.

-"Oui, ne t'inquiètes pas, attends moi ici, je n'en ai pas pour longtemps "

Gabriel était nerveux, son coeur tambourinait dans sa poitrine lorsque sa main s'abattit sur la poignée.

Damien était au lit, le visage en partie tuméfié, un bandage enveloppant son menton et sa joue. Gabriel reconnut immédiatement son odeur écoeurante, qu'il avait eu tant de difficulté à oublier.

-"Damien", dit Gabriel en s'approchant de lui.

C'est un regard teinté à la fois de peur et de haine que l'homme posa sur lui.

-"Gabriel", répondit Damien, articulant avec difficulté, en raison de l'épais pansement qui maintenait sa mâchoire inférieure.

-"Je ne vais pas passer par quatre chemins, je suis ici pour une raison bien précise, comme tu t'en doutes certainement.
Pendant des mois, j'ai subi ton harcèlement sans rien dire, mais aujourd'hui, je n'ai plus peur, Damien.
Dès que tu seras rétabli, tu quitteras Paris et tu disparaitras de ma vie et de celle de Constance et Yanis pour toujours"

L'homme lui adressa un regard de défi.

- "Et si je refuse ?"

- "Tu n'es pas vraiment en position de refuser quoi que ce soit... Après ce que tu as fait. Tu es un prédateur, Damien"

"Quoi?" Rétorqua l'homme en riant.
"Tu m'as fait du rentre dedans pendant des semaines et je n'ai cessé de repousser tes avances, jusqu'au jour où ton amoureux et toi êtes venus m'agresser pour abuser de moi !"

Le coeur de Gabriel battait la chamade, des images du corps de Damien collé contre lui lui revenant en mémoire. La colère monta subitement en lui, et il dû se retenir pour ne pas achever le travail commencé quelques jours plus tôt par Jordan. Son poing était si fermement serré que ses ongles s'enfoncèrent dans sa paume ; sa main tremblait de rage.

-"Tu es complètement cinglé, Damien. Tu sais très bien que c'est faux"

-"Bien sûr que c'est faux, mais ça personne ne le sait, à part ton chéri et toi même ! Et je doute que tu n'aies envie que l'on remette sur le tapis votre petite relation, que vous avez eu tant de mal à faire oublier, quelques semaines à peine avant les élections !
Tu vas me laisser revenir dans ton équipe dès que ma convalescence sera terminée, ou je raconterai à tout le monde ce que vous m'avez fait dans les toilettes, ce jour là ; enfin, tu m'as compris", dit-il en se touchant la mâchoire.

Les yeux de Gabriel étaient rouges de colère tandis que Damien le regardait avec défiance.

-"Je n'en ai pas terminé avec toi", annonça Gabriel avant de quitter la pièce et de rejoindre Constance qui l'attendait dehors.

-"J'ai tout entendu", lui dit-elle.
"Il est complètement fou, Gabriel. Que vas tu faire ?"

-"Ne t'en fais pas, je trouverai une solution", dit-il d'une voix tremblante, le regard noir.

*

Gabriel était rentré chez lui depuis une vingtaine de minutes lorsqu'on sonna à la porte.

-"Jordan? Je pensais venir chez toi ce soir, après avoir récupéré quelques affaires"

-"Je n'en pouvais plus de penser à toi depuis ce matin. Et je laisse l'appartement à Emma, elle n'est pas seule et voulait un peu d'intimité. J'ai bien l'impression que ce soir, je suis ton invité !", dit-il en entrant dans l'appartement.

Gabriel le regarda, amusé, entrer chez lui et s'installer naturellement. Il souriait.

-"Qu'est ce qui t'amuse, Gabriel ?"

-"C'est Vous, et moi..., Jordan Bardella. Je suis simplement heureux, Monsieur le candidat à la présidence...", répondit Gabriel en s'approchant de lui, l'air aguicheur.

-"Tiens tiens, Gabriel Attal, il semblerait que l'idée de vous faire baiser par votre rival politique ne vous soit pas déplaisante ?", dit Jordan en venant à la rencontre de l'homme, dont il se mit à déboutonner lentement la chemise.