Notre Dame de Paris une nouvelle chance

Chapitre 7

L'aube se lève à peine sur Paris, mais déjà, l'agitation gagne les ruelles tortueuses de la ville. Un événement majeur se prépare, un procès qui attire toutes les curiosités et nourrit toutes les rumeurs. Esmeralda, la belle gitane, a été arrêtée et accusée de sorcellerie et de tentative de meurtre sur la personne du capitaine Phoebus de Châteaupers. La nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre, et déjà, une foule commence à se rassembler devant le Palais de Justice, où le sort de la jeune femme sera scellé.

Claude Frollo, quant à lui, est enfermé dans sa chambre à Notre-Dame, l'esprit en proie à une lutte intense. Il sait que ce jour pourrait être le dernier pour Esmeralda, et cette pensée le hante. Il est torturé par la culpabilité, sachant que son obsession pour elle a contribué à sa situation actuelle. Depuis cette nuit de tentation, il n'a cessé de prier, de se flageller, de tenter d'expier ses péchés, mais en vain. Le visage d'Esmeralda hante ses pensées jour et nuit, et il sent que son âme est sur le point de sombrer.

Pourtant, une part de lui refuse d'abandonner. Il sait qu'il doit agir, qu'il doit essayer de sauver Esmeralda, non seulement pour elle, mais aussi pour se sauver lui-même. Mais comment pourrait-il le faire sans révéler sa propre faiblesse, sans trahir son vœu de chasteté et de dévouement à Dieu ? Cette question le ronge alors qu'il se prépare à quitter la cathédrale pour assister au procès.

Au Palais de Justice, l'ambiance est lourde, presque étouffante. La salle est remplie de visages curieux et avides de voir la chute de celle qu'ils accusent de tous les maux. Esmeralda est amenée devant la cour, enchaînée, mais la tête haute. Malgré sa situation désespérée, elle conserve une dignité qui force l'admiration de ceux qui l'observent. Ses yeux, cependant, trahissent une peur profonde, une peur qu'elle tente de maîtriser.

Le juge, un homme sévère et austère, prend place, et le silence se fait dans la salle. Le procès commence, et les accusations pleuvent sur Esmeralda. On l'accuse de pratiques occultes, de séductions diaboliques, et de tentative de meurtre sur la personne du capitaine Phoebus, qui se trouve également dans la salle, pâle et affaibli, mais présent pour témoigner contre elle.

Phoebus, bien qu'encore convalescent de sa blessure, est déterminé à se venger de celle qu'il accuse de l'avoir trahi. Il témoigne que la nuit de son agression, Esmeralda l'avait attiré dans un piège, puis, sous l'influence d'une force maléfique, l'avait poignardé. Ses paroles sont accueillies avec murmures et hochements de tête par la foule, avide de croire à cette histoire qui mêle passion, trahison, et sorcellerie.

Esmeralda, à son tour, se défend avec tout le courage dont elle est capable. Elle raconte sa version des faits, expliquant qu'elle a été entraînée par Phoebus sous de faux prétextes, qu'elle n'a jamais voulu lui faire de mal, et qu'elle ne possède aucun pouvoir surnaturel. Mais ses paroles sont accueillies avec scepticisme. Les préjugés envers son peuple et sa beauté exotique alimentent la méfiance et le désir de voir en elle une coupable toute désignée.

Claude Frollo, assis dans un coin sombre de la salle, observe la scène avec une intensité presque douloureuse. Chaque mot prononcé est comme une lame qui s'enfonce un peu plus dans son cœur. Il sait qu'Esmeralda dit la vérité, mais il est également conscient que dans ce tribunal, la vérité importe peu. Les dés sont déjà jetés, et la condamnation semble inévitable.

Alors que le procès se poursuit, un témoin inattendu se présente : Pierre Gringoire, le poète vagabond, qui avait autrefois été sauvé par Esmeralda et qui, depuis lors, est devenue son mari. Gringoire tente de plaider en faveur d'Esmeralda, rappelant à la cour sa générosité, son innocence, et son respect pour la vie. Mais ses paroles tombent dans l'oreille d'un sourd. Le tribunal ne voit en lui qu'un pauvre poète, un fou qui cherche à défendre l'indéfendable.