Notre Dame de Paris une nouvelle chance

Chapitre 12

Le jour se lève sur une Paris encore ensommeillée, mais l'atmosphère est déjà chargée de tensions. Les événements de la veille ont laissé des traces profondes chez ceux qui sont impliqués, et chacun sait que la situation ne peut plus durer ainsi. Les ombres s'épaississent autour de Notre-Dame, tandis que chaque personnage se prépare, consciemment ou non, à affronter l'inévitable.

À la Cour des Miracles, Clopin est en plein préparatif. Les gitans et les exclus, ceux que la société a rejetés, se rassemblent autour de leur chef, conscients que le moment de vérité approche. Clopin sait que la sécurité d'Esmeralda ne peut plus être assurée à Notre-Dame. Il est temps de prendre une décision audacieuse, même si cela signifie risquer un affrontement direct avec les autorités.

« Nous ne pouvons plus rester passifs, » déclare Clopin à ses hommes. « Esmeralda est l'une des nôtres, et tant qu'elle sera en danger, nous le serons tous. Nous devons la protéger, coûte que coûte, même si cela signifie affronter la garde du roi. »

Ses paroles sont accueillies par des murmures d'approbation. Les gitans savent que la solidarité est leur seule force, et ils sont prêts à tout pour défendre l'une des leurs. Clopin organise ses troupes, préparant une opération audacieuse pour extraire Esmeralda de la cathédrale et l'emmener vers un lieu sûr, au-delà des murs de la ville, là où ni le roi ni Frollo ne pourront l'atteindre.

Pendant ce temps, à Notre-Dame, Quasimodo continue de veiller sur Esmeralda. La jeune femme, bien que toujours troublée par les récents événements, trouve un certain réconfort dans la routine que Quasimodo a instaurée. Chaque jour, il lui apporte de quoi manger, la distrait avec ses récits sur la vie de la cathédrale et veille à ce qu'elle ne manque de rien. Mais ils savent tous les deux que cette paix fragile est sur le point de se briser.

Claude Frollo, lui, est en proie à un tumulte intérieur de plus en plus violent. La défaite face à Quasimodo la veille l'a profondément humilié, mais ce n'est pas la seule source de son agitation. Il sent que son emprise sur la situation lui échappe, que ses propres sentiments pour Esmeralda le consument. Il erre dans la cathédrale, tel un spectre, cherchant désespérément un moyen de reprendre le contrôle, de se libérer de cette obsession destructrice.

Mais chaque tentative de prière, chaque acte de contrition, est désormais vain. L'image d'Esmeralda hante son esprit, jour et nuit, et il sait que tant qu'elle sera là, à Notre-Dame, il ne pourra jamais trouver la paix.

Ce matin-là, alors que les rayons du soleil commencent à illuminer les vitraux de la cathédrale, Frollo prend une décision radicale. Il sait qu'il ne pourra jamais posséder Esmeralda, qu'elle ne sera jamais à lui. La seule solution, pense-t-il, est de la livrer à la justice, de la faire condamner pour sorcellerie une fois pour toutes. Ce n'est qu'alors qu'il pourra enfin se libérer de cette emprise qui le ronge.

Il se rend donc à la chambre où Esmeralda est cachée, bien décidé à la prendre de force et à la livrer aux autorités. Mais lorsqu'il arrive, il trouve Quasimodo, fidèle à son poste, veillant sur la porte avec une détermination silencieuse. Frollo, bien qu'animé par une nouvelle résolution, se sent une fois de plus confronté à un obstacle insurmontable.

« Quasimodo, » commence-t-il, tentant de garder une voix calme, « tu dois me laisser entrer. C'est pour son bien... et pour le tien. »

Quasimodo se redresse, son visage déformé par la tristesse et la colère. « Vous voulez la livrer aux gardes, » réplique-t-il. « Mais je ne vous laisserai pas faire. »

Frollo sent une colère sourde monter en lui. « Tu ne comprends pas ! » s'exclame-t-il, ses nerfs à vif. « Elle est une menace pour nous tous ! Pour moi, pour toi, pour cette cathédrale ! Tant qu'elle sera ici, elle nous détruira ! »