Notre Dame de Paris une nouvelle chance

Chapitre sans titre 13

La nuit tombe sur Paris, enveloppant la ville dans une obscurité oppressante, alors que Notre-Dame se dresse majestueusement, témoin silencieux des tourments qui s'y jouent. Claude Frollo, prostré dans sa chambre, est en proie à des pensées torturées. Les événements récents l'ont laissé au bord du gouffre, et l'obsession qu'il nourrit pour Esmeralda le consume de l'intérieur. Pourtant, au plus profond de son âme, il sent que le moment décisif approche.

Soudain, une lumière douce et éthérée éclaire la pièce. Frollo lève les yeux, le cœur battant, pour voir apparaître l'ange qui l'a visité vingt ans plus tôt. Cette fois, l'ange ne porte pas l'expression bienveillante de leur première rencontre. Son visage est grave, empreint de la solennité d'un jugement imminent.

« Claude, » murmure l'ange, sa voix résonnant dans la pièce comme un écho venu d'un autre monde, « ton temps est compté. Le choix que tu t'apprêtes à faire décidera de ton destin éternel. »

Frollo, tremblant, tente de se redresser, mais il se sent cloué au sol par le poids de la culpabilité. « Ange, je... je ne sais plus quoi faire, » balbutie-t-il, sa voix brisée par l'angoisse. « Je suis perdu, consumé par un amour que je ne peux comprendre ni maîtriser. »

L'ange s'approche de Frollo, le regardant avec une compassion mêlée de fermeté. « Tu dois reconnaître la vérité, Claude. Esmeralda n'est pas une sorcière, mais une simple jeune fille, innocente des accusations que tu as portées contre elle. C'est ton propre cœur que tu dois purifier. Si tu ne le fais pas, ton âme sera damnée pour l'éternité. »

Ces paroles frappent Frollo comme un coup de poignard. Il sait que l'ange dit vrai, mais l'admettre signifierait renoncer à tout ce qu'il a construit, à tout ce en quoi il a cru jusqu'à présent. « Mais... si je l'aime... » murmure-t-il, les larmes aux yeux, « comment puis-je vivre avec cette honte ? »

L'ange pose une main légère sur l'épaule de Frollo. « L'amour n'est jamais honteux lorsqu'il est sincère et pur. Mais tu dois te libérer de la haine et de la peur qui te consument. Le moment est venu de choisir, Claude. Fais le bien, ou bien perds-toi à jamais. »

Puis, aussi soudainement qu'il est apparu, l'ange disparaît, laissant Frollo seul avec ses pensées tumultueuses. Le prêtre sent son cœur se serrer, envahi par une douleur qu'il n'a jamais connue auparavant. Pour la première fois, il comprend que son amour pour Esmeralda est véritable, mais qu'il est déformé par la jalousie et la possessivité. Il sait qu'il doit se racheter, mais il ne sait pas comment y parvenir.

Fleur-de-Lys se tenait devant la grande fenêtre de sa chambre, le regard perdu sur les toits de Paris. L'obscurité du crépuscule enveloppait la ville, créant une ambiance à la fois mystérieuse et oppressante. Son mariage avec Phoebus approchait à grands pas, et elle ne pouvait plus ignorer la sensation grandissante de malaise qui s'emparait d'elle. Ce n'était pas le mariage dont elle avait rêvé. Phoebus n'était pas l'homme attentionné et aimant qu'elle avait espéré, mais un homme cruel, indifférent, qui ne voyait en elle qu'un trophée.

Ce soir-là, elle l'attendait pour une ultime conversation. Il avait promis de venir lui rendre visite avant le mariage, mais elle sentait que cette rencontre déciderait de son avenir. Elle ne voulait plus être la jeune fille obéissante et silencieuse. Elle sentait monter en elle un feu nouveau, un désir de se libérer de ce destin tracé par d'autres.

Soudain, la porte de sa chambre s'ouvrit brusquement, et Phoebus entra, vêtu de son habit militaire, un sourire narquois sur le visage. Fleur-de-Lys frissonna en le voyant, sachant que la confrontation qu'elle redoutait était inévitable.

« Fleur-de-Lys, ma douce, tu es encore plus radieuse à chaque fois que je te vois, » dit-il en s'avançant vers elle, son sourire enjôleur trahissant à peine son indifférence.