Chapitre sans titre 20

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L'atmosphère est lourde et oppressante alors qu'une ombre noire semble s'étendre sur Paris. Esmeralda, maintenant consciente de ses véritables origines et des dangers qui l'entourent, se prépare à quitter la petite cellule où elle a retrouvé sa mère. Cependant, elle sent une inquiétude croissante, un pressentiment que quelque chose de terrible est sur le point de se produire.

Sa mère, dont les yeux brillent d'un amour retrouvé, refuse de la laisser partir seule. « Reste avec moi, » murmure-t-elle en tenant fermement la main d'Esmeralda. « Nous devons affronter ce qui vient ensemble. »

Mais avant qu'Esmeralda puisse répondre, un bruit sourd se fait entendre à l'extérieur. Des pas lourds, des voix autoritaires... Les gardes sont là. Leurs cœurs battent à tout rompre alors qu'ils réalisent que l'heure fatidique est arrivée.

Les gardes enfoncent la porte, leurs visages impassibles et résolus. Ils s'approchent d'Esmeralda avec une froide détermination, mais sa mère s'interpose immédiatement, les yeux brûlants de défi.

« Vous ne toucherez pas à ma fille ! » hurle-t-elle, ses bras tendus pour protéger Esmeralda. Mais les gardes sont nombreux et impitoyables. L'un d'eux, irrité par la résistance de cette femme frêle, la repousse violemment.

Esmeralda pousse un cri d'horreur alors que sa mère heurte brutalement le mur de la cellule, sa tête frappant la pierre avec un bruit sourd. Le corps de la recluse s'effondre au sol, inerte. Le monde semble s'effondrer autour d'Esmeralda, qui se précipite vers sa mère, la tenant contre elle alors que la vie s'échappe lentement de son corps.

« Maman... non... ne me laisse pas... » sanglote Esmeralda, son cœur brisé par cette nouvelle perte.

Les gardes, indifférents à ce drame, s'approchent d'elle, la saisissant fermement. Ils la tirent de force, mais Esmeralda se débat, son désespoir se transformant en une lutte vaine contre une destinée qu'elle ne peut plus éviter.

Frollo, horrifié par ce qu'il voit, se précipite vers les gardes, son visage déformé par le désespoir.

« Je vous en supplie ! » crie-t-il, sa voix brisée par l'angoisse. « Épargnez-la ! Elle est innocente, elle n'a rien fait ! »

Quasimodo, qui n'a jamais cessé de suivre Esmeralda, se jette à son tour sur les soldats, ses gestes désespérés témoignant de l'amour profond qu'il lui porte. Il tente de les repousser, de la libérer de leurs griffes, mais il est rapidement maîtrisé par la force supérieure des gardes.

Les soldats restent impassibles face aux supplications de Frollo et aux efforts de Quasimodo. Leur mission est claire, et ils n'ont aucune intention de la remettre en question. Esmeralda, la jeune fille qu'ils traînent vers la potence, est condamnée, et rien ni personne ne pourra changer son sort.

Alors qu'Esmeralda est conduite à l'échafaud, elle sent le nœud de la corde se resserrer autour de son cou. Son regard erre, cherchant une issue, quelqu'un pour la sauver. Mais ce qu'elle voit ne fait qu'ajouter à son désespoir. Parmi la foule silencieuse, un visage familier se distingue : Phoebus, son ancien amour, celui pour qui elle a tant souffert. Il se tient là, les bras croisés, son expression froide et impitoyable, savourant la scène qui se déroule sous ses yeux.

Phoebus n'est plus l'homme qu'elle avait autrefois aimé. Le capitaine des gardes est devenu un être vindicatif, assoiffé de vengeance. Il regarde Esmeralda avec un sourire cruel, comme si la voir mourir était le seul moyen pour lui de laver l'affront qu'elle a osé lui faire.

Frollo, voyant l'attitude de Phoebus, sent une rage et une terreur sans nom l'envahir. « Non ! » hurle-t-il, se tournant vers Phoebus, les yeux emplis de haine et de supplication. « Ne laisse pas faire ça ! Tu sais qu'elle est innocente ! C'est toi qui devrais être là, pas elle ! »

Phoebus le regarde avec mépris, son sourire s'élargissant. « Cette sorcière a joué avec mes sentiments et a failli ruiner ma vie. Elle mérite ce qui lui arrive. »

Frollo tombe à genoux devant Phoebus, oubliant toute dignité. « Je t'en prie, Phoebus... si tu as un tant soit peu d'honneur, arrête cela ! Je ferai tout ce que tu veux, mais ne la laisse pas mourir ainsi ! Tu sais très bien qu'elle n'est pas une sorcière. »

Phoebus, indifférent aux supplications de Frollo, fait un geste négligent de la main, indiquant au bourreau de poursuivre. « Ta place est à genoux, Frollo, » dit-il avec dédain. « Mais cette fille doit payer pour ses crimes. Estime toi heureux que je décide de t'épargner après ce que tu m'as fait. » Rajoute t il en lui pointant du doigt sa cicatrice sur le bas de son ventre ventre caché par son armure.

Esmeralda, entendant les échanges désespérés, sent son cœur se serrer encore plus. Elle sait qu'elle n'a plus aucune chance de s'en sortir, mais elle refuse de céder à la terreur. Elle décide alors de jouer sa dernière carte, d'essayer de gagner quelques précieuses secondes de vie.

Alors que le bourreau ajuste la corde autour de son cou, Esmeralda prend une grande inspiration, gonflant ses poumons. Frollo, lui, voit la dernière tentative désespérée d'Esmeralda pour survivre et sent son propre cœur se briser. Il se tourne à nouveau vers le bourreau, ses yeux remplis de larmes. « Non ! Attendez, je vous en supplie ! »

Mais le bourreau, impitoyable, tire sur la corde. Esmeralda, retient son souffle aussi longtemps qu'elle le peut, espérant contre toute logique que quelqu'un, quelque part, viendra la sauver. Son regard, désespéré, croise celui de Quasimodo, qui hurle de douleur, ses cris résonnant dans toute la ville.

Frollo, complètement dévasté, tente une dernière fois de se relever, mais ses jambes flanchent sous lui. Il tombe au sol, les mains crispées sur les pavés, les larmes inondant son visage. « Pitié... » murmure-t-il, mais ses mots se perdent dans le silence glaçant de l'instant.

Esmeralda sent l'air quitter ses poumons, son corps se contractant alors que la corde se tend autour de son cou. Le monde tourne autour d'elle, les visages se brouillant, les sons se distordant. Elle sent la vie s'échapper, mais dans ses derniers instants de conscience, elle pense à sa mère, à Quasimodo, à Frollo... à tous ceux qui ont tenté de la sauver.

Enfin, ses forces l'abandonnent. Son corps se relâche, et elle perd connaissance, flottant entre la vie et la mort. Son corps pend, inerte, alors que la foule, silencieuse, observe la scène avec une étrange fascination.

Le silence qui s'ensuit est assourdissant. Quasimodo, brisé, s'effondre, ses hurlements se transformant en gémissements sourds. Frollo, quant à lui, reste agenouillé, le visage tourné vers le sol, incapable de supporter la vision de ce qu'il vient de perdre. Phoebus, satisfait, tourne les talons, prêt à quitter la scène, son devoir de vengeance accompli.

Notre Dame de Paris une nouvelle chanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant