Chapitre 5.

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Dix jours sont passés depuis que ma professeur m'a accueillie chez elle. Pour être honnête, rien d'intéressant ne s'est passé durant cette semaine et demie. Au début, je n'étais pas à l'aise d'habiter chez ma professeur mais elle m'a vite mis à l'aise et j'en oublie même souvent que c'est ma professeur. Le premier jour, madame Amila m'a accompagné aller chercher mes affaires chez moi. Et heureusement, mon père n'était toujours pas là. Elle m'a demandé si ça ne dérangeait pas mes parents que j'habite chez elle. J'ai honte, mais j'ai simplement répondu « non », n'ayant pas le courage de lui dire la vérité. Je ne veux pas qu'elle me regarde avec le même regard que les autres, avec ce regard montrant de la pitié.

J'ai bien sûr continuer les cours et ai eu de bonnes notes à la majorité de mes TD, surtout la première semaine.

Jeudi de la première semaine, je me suis rendue au bar. Pas pour travailler mais pour démissionner. Ma patronne était bien évidemment contre mais a finalement été obligée d'accepter.

J'ai pu consacrer la plupart de mon temps libre à Kiara, la fille de Mady. J'en ai d'ailleurs appris un peu plus sur la vie personnelle de Mady et elle sur la mienne. Pas des informations très importantes, mais des choses comme : nos passions, nos amis, nos talents etc...
J'ai aussi appris qu'elle avait 6 ans de plus que moi, c'est à dire 30 ans.

Nous nous sommes un peu rapprochées, nous avons même entamé une relation amicale. Ceci dit, il y a une tension étrange entre nous. Va savoir quelle sorte de tension.

Vanessa a su que je logeais chez madame Amila, mais elle ne sait toujours pas pourquoi. Quand elle l'a appris, elle a continué d'insinuer des choses mais je l'ai vite stoppée en lui disant clairement qu'il ne se passerait rien et qu'il fallait qu'elle arrête ça. Pour se faire pardonner, elle m'a proposé de sortir en boîte de nuit ce soir puisque nous sommes samedi et que nous sommes toutes les deux célibataires et débordées par les cours.
Les garçons préfèrent faire une soirée jeux vidéos et, je ne m'en pleins pas, Menton aurait fait le meilleur ami protecteur et m'aurait interdit de draguer. En plus de ça, je suis contente que Menton et Kyllian s'entendent bien.

- Thalia, je sors, ferme la porte derrière moi et donne à manger à Kiara s'il te plaît.
- D'accord, bien sûr. Mais, tu seras rentrée à quelle heure ?
Elle fronce les sourcils. Je poursuis donc :
- Je compte sortir avec une amie vers 21 heures et c'était pour savoir si je devais annuler ou si tu seras rentrer pour t'occuper de Kiara.
- Je rentre dans environ une heure, donc oui, je serais là.
Aussi, note moi sur un papier l'adresse où tu vas, le numéro de ton amie, et l'heure à laquelle je dois venir te chercher.
- Je n'ai pas reçu de message de l'inconnu depuis que je suis là, il a sûrement arrêté, pas besoin de tout ça, vraiment.
- Ce n'était pas une question, Tamenko. À toute à l'heure, dit-elle en fermant la porte derrière elle sans même me laisser le temps de répondre.

Même en dehors des cours, elle a tous les droits sur moi. Injuste.

Je ferme la porte à clefs et vais voir comment va Kiara qui est en train de jouer dans sa chambre.
- Coucou toi !
- Coucou Titi.
- Tu as l'air fatiguée, viens avec moi. Annonçais-je en la prenant dans mes bras
- Je veux pas dormir.
- Bien, alors, que veux-tu faire ?
- Télé.
- J'accepte, mais une heure pas plus.
- Merci Titi ! Dit-elle en souriant.

Titi, c'est le surnom qu'elle me donne depuis le premier jour ou elle a appris mon prénom.

Je m'installe dans le canapé et la pose à ma gauche.
- Que veux-tu regarder Kia ?
- Bali.
J'allume la télévision et mets Bali.

Trente minutes plus tard, je sens une tête se poser sur ma cuisse. C'est Kiara, elle s'est endormie. Je lui caresse ses cheveux bruns et bouclés en souriant, elle est vraiment adorable.
Un Bip se fait entendre dans ma poche.
Je sors mon téléphone avec ma main libre pour voir le message que j'ai reçu.
Inconnu :
J'ai mis du temps à te retrouver, tu sais.
Pas cool de me fuir, Lia.
Kiara est vraiment mignonne quand elle dort, tu ne trouves pas ?

Amour 𝒾𝓂possible ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant