Chapitre 25.

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Cinq mois plus tard.

Je passe prendre un café sur la route, avant de me rendre à l'université.

- Comme d'hab ? me demande la serveuse, qui maintenant, à l'habitude de me voir.
- Comma d'hab, oui.

J'ai eu le temps de me faire une nouvelle routine, assez différente de celle d'il y a cinq mois. Que ce soit par le biais de mes nouvelles rencontres, de ma nouvelle université et de mon nouveau travail, j'ai à présent une nouvelle vie. Et même si je continue de voir Vanessa et les autres, ce n'est pas pareil... À mon regret, nous ne sommes plus aussi proches.

Une fois arrivée à l'université, je salut mes deux amies.

- Thalia ! Ça va ? me demande Maïna.
- Super. Qu'avez-vous fait ce week-end ?

Puis après quelques minutes à parler de nos week-ends, c'est déjà l'heure de se rendre en cours.

- À tout à l'heure ! me disent Maïna, appelée May, et Alison, appelée Liz, qui elles, ont cours ensemble. On se voit plus tard.

J'ai fait ma rentrée à la fin des vacances de Noël dans cette nouvelle université, et même si je suis parfois nostalgique de mon ancien mode de vie, niveau éducation, organisation, et... à peu près tout, je préfère largement celui-ci.

Je ne me fais plus « torturer » psychologiquement, je reçois simplement régulièrement des messages de l'inconnu qui prend de mes nouvelles. La seule fois où il a menacé ma vie, c'est quand selon lui j'étais trop proche de May. Ce qui est totalement absurde, c'est seulement mon amie et il n'y a aucun doute à avoir là dessus.

Je sais qu'au fond de lui, il a conscience que c'est n'importe quoi, que je ne l'aime pas et que c'est insensé, mais il ne le montre pas. Bien évidemment j'utilise le pronom « il » pour être plus brève mais je n'ai aucune idée du sexe de la personne.
Bref, il agit comme si nous étions un couple heureux, amoureux et conscient.
J'attends avec la patience la plus admirable le jour où il me dire que c'est terminé, et que je serais enfin libre de faire ce que bon me semble et d'être proche de qui je veux.

Durant ces cinq mois, il ne s'est énervé qu'une seule vraie fois, c'était il y a quatre mois. J'ai croisé Kiara et d'autres enfants qui attendaient que leurs parents viennent les chercher. Je suis donc allée la voir très rapidement, par peur de croiser sa mère. Elle m'a posé tellement de questions mais je n'ai su répondre à aucune car j'avais conscience que si je le faisais, je pleurerais sûrement.
Je lui ai donner le bandana que j'avais l'habitude de mettre presque tous les jours en lui disant quelque chose comme « tiens, prends-le le temps que je revienne »

Le plus triste de mon départ a été Guxim, il avait quand même changé d'établissement pour moi... Heureusement, de ce que j'ai entendu, il s'est quand même bien intégré à mon « ancien » groupe d'amis. J'ai aussi eu l'occasion de dire au revoir à toutes les personnes que j'appréciais dont monsieur Aly, mon ancien professeur de droit pénal. Il paraissait heureux pour moi, c'est vraiment ce genre de professeur qu'il manque cruellement dans les établissements.

Il est 17 heures. J'aimerais dire « enfin » mais je n'ai pas fini ma journée, je dois enchaîner avec le travail.

Heureusement pour moi, le restaurant dans lequel je travaille est près de mon université. Je peux donc y aller à pieds, accompagnée de mes écouteurs, comme toujours.

Sur la route, je passe devant un cimetière. J'ai maintenant l'habitude de le voir mais à chaque fois que je le vois cela me fait un « drôle » d'effet si je-puis dire. Le fait de voir autant de personnes décédées, qui avant avaient des vies comme nous, me fascine. Ils faisaient sûrement partis du quotidien d'autres personnes, et maintenant ils ne sont plus là. Pour moi, la mort est sans aucun doute l'une des pires douleurs. Et je sais de quoi je parle.

Amour 𝒾𝓂possible ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant