Chapitre 20.

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Une odeur de pain grillé vient effleurer mes narines. Je me réveille alors en douceur avant d'observer la chambre dans laquelle je me trouve, puis de me remémorer les souvenirs d'hier. J'ai tout de même porter ma professeur dans les bras...

- Salut, dis-je en arrivant dans le salon, à Mady qui ne m'a pas encore remarquée.
- Bien dormi ? demande-t-elle en se retournant vers moi.
- Bien, mais pas aussi bien que toi, je penses.

Je vois qu'elle est confuse et qu'elle ne voit pas de quoi je parle.

- Tu t'es endormie sur moi hier, et je t'ai ramenée dans ta chambre. Même en te déshabillant tu ne t'es pas réveillée !
- Pardon ? Tu m'as déshabillé ?
- Tu aurais préférée dormir avec tes « habits du jour » ?
- Non..., mais tout de même !
- Tu as un corps de rêve, je ne comprends pas pourquoi tu es gênée, pas de quoi en faire tout un plat.
- Je ne suis pas gênée par le fait qu'on m'ait vu en sous-vêtements, je suis gênée par le fait que ce soit TOI qui m'ait vu en sous-vêtements !
- ...Ah oui ?
- Bien sûr que oui ! Je crois que tu n'as pas conscience de l'effet que tu as sur moi.
- Je... je ne savais pas...

Je baisse alors la tête, gênée, à mon tour.
Non pas par le fait que je lui fasse de l'effet, au contraire, mais du fait que mes joues aient pris un teint rouge au vu de la tournure de la conversation.

- Je vois que je ne te laisse pas indifférente non plus, on dirait, dit-elle en soulevant mon menton.

- Vous vous trompez madame Amila.

Elle lève les sourcils, signe d'étonnement, et un sourire taquin se dessine sur ses lèvres, bien qu'il soit assez discret.

- Tu es sûr de vouloir jouer à ça, Tamenko ? Nous savons toutes deux qui finira vaincu.

Je rigole et alors que je compte lui répondre, mon cellulaire se met à sonner.

Je le prends en mains et il affiche « numéro masqué ».

- Tout va bien ?
- Euh, oui. Je prends un appel et je reviens.

Je me dépêche de sortir pour pouvoir répondre avant que la sonnerie ne prenne fin.

- Allô ?
- Bonjour, Lia.

Je reconnais immédiatement cette voix robotisée. Bordel !

- Vous ? Encore !
- Effectivement.
- Me prendre Mady n'était pas suffisant ?
- Je ne t'appelles pas pour ressasser le passé.
- Passé de deux jours...
- Accepterais-tu de me rencontrer ?

Un rire nerveux s'échappe de mes lèvres.

- Avec plaisir ! Rendez-vous au coin de ma rue pour boire un café ? Nan mais sérieux !
Après tout, l'espoir fait vivre, comme on dit.
- Tu as retrouvé ton sens de l'humour on dirait.
- Plus sérieusement, que voulez-vous ?
- Je viens de te le dire.
- Ah car c'était une réelle demande ?
- Je ne crois pas t'avoir déjà fait de blague.
- Pourquoi diable accepterais-je ?
- Car tu tiens à Mady et que tu ne veux pas la mettre en danger.
- ... Si j'accepte, je veux avoir la certitude que jamais vous ou vos hommes ne l'approcherez.
- Évidement. Je peux graver cette promesse sur mon bras si il le faut.
- Bien. Où et quand ?

***
- Alors, c'était qui ?
- Juste Vanessa qui prenait de nos nouvelles.
- D'accord, elle va bien ?
- Elle était inquiète pour toi mais oui elle va bien.
- Comment elle est au courant ? Tu lui as dit ?
- Mady... tu es passée aux infos.
- Vraiment ?
- Tu pensais vraiment que la disparition de la fille des fameux Christophe et Mathilde Amila ne se ferait pas savoir ?
- Tu es bien renseignée sur ma vie on dirait.
- Qui ne l'est pas...

Amour 𝒾𝓂possible ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant