Il est maintenant 14h.
Je suis actuellement assise sur une chaise qui se trouve dans la chambre de Kiara, entrain de regarder des manchots se battre pour une simple sardine.
Kiara, elle, fait sa sieste et si je suis sur une chaise plus qu'inconfortable depuis près d'une heure alors que je pourrais être allongée sur mon lit, c'est parce que, je cite : « Titi tu peux rester ? Je dors mieux quand t'es là ».
Cette petite fille va vraiment me faire fondre. Je sens que ma douleur au dos ne va pas partir de si tôt, mais c'est pour une bonne cause alors soit.
Qu'est-ce que je ne ferais pas pour sa petite tête franchement !Des mouvements sous la couette se forment.
Kiara, qui vient de se réveiller, se frotte les yeux pour s'adapter à la lumière.
- Tu es déjà réveillée ?
- Oui, je t'avais dit que j'étais pas fatiguée !
- Tu m'as aussi dit que tu dormais mieux quand j'étais là.
- Bas j'ai dormi.
- Mouais.
- On peut aller au parc ?
- Maintenant ?
- Oui s'il te plaît !
- D'accord d'accord.Quarante-cinq minutes plus tard, nous sommes enfin entrain de marcher pour aller y aller.
Qui aurait cru que faire mettre un manteau à une enfant était si compliqué ?!- Pourquoi t'es tout le temps à la maison ? T'habites avec maman et moi ?
- Mhh, temporairement, oui.
- Ça veut dire quoi ?
- Que je ne vais pas rester ici pour toujours. Une fois que j'aurais mis assez d'argent de côté, j'aurais un nouveau chez moi !
- Tu vas me manquer.
- T'es adorable Kia, toi aussi je n'en doute pas une seule seconde. Mais tu pourras toujours venir me voir avec ta maman quand tu le souhaiteras, tu sais.
Sa tête me montre qu'elle n'est pas convaincue mais je ne m'attarde pas plus longtemps sur le sujet.- Je peux faire le toboggan ?
- Ça va faire quinze fois que tu le fais, pourquoi tu me demandes maintenant ?
Elle hésite.
- J'avoue.
Je rigole.Pleins de personnes sont arrivées et sorties du parc depuis qu'on est là. La majorité des enfants qui viennent ici, sont accompagnés de leurs grands-parents ou de leurs jeunes parents. Peut-être qu'un jour, ce sera mon tour. Qui sait ?
- Thalia ?
Je lève la tête pour voir qui m'a appelé.
Génial. Il ne manquait plus que ça.- Maya ? Qu'est-ce tu fais ici ?
- Et bien, je ramène ma petite sœur.
Je ne savais pas que tu continuais le babysitting, dit-elle en s'asseyant à côté de moi sur le banc.
- Ah, oui.
- Je sais que tu m'as pardonné mais je tiens à m'assurer que tout est cool entre nous. Ça l'est ?
- Oui Maya, ça l'est.- Titi, je peux avoir ma madeleine ? Interrompt Kiara en tendant la main
- Oui bien sûr, attends.
Pendant que je cherche son goûté dans mon sac, Kiara scrute Maya.
- Titi, c'est ton amoureuse la madame ?
Maman m'a dit que deux filles pouvaient être amoureuses.
Je rougis.
- Euh, n-
- Oui, je suis sa future amoureuse.Kiara hoche la tête et repart avec sa madeleine en main, pendant que je regarde Maya, choquée.
- Ne me regarde pas comme ça !
- Comment veux-tu que je te regardes après ce que tu lui as dit Maya !
- Je sais que ce n'est peut-être pas le bon moment, mais je veux vraiment essayer avec toi. Je crois vraiment que je développes des sentiments pour toi, Thalia. Tu es magnifique, souriante peu importe les épreuves que tu traverses, tu trouves toujours les bons mots pour me rassurer, tu m'as écouté comme personne ne l'a fait. Je te laisse du temps pour y réfléchir, mais je te veux, Lia. Fais moi signe quand tu te sens prêt-Je ne lui laisses pas le temps de terminer sa phrase que je pose mes lèvres sur les siennes tout en passant ma main dans ses cheveux. Je pense qu'elle est tout autant choquée que moi de mon geste, qu'elle prend un peu de temps avant de répondre à mon baiser. Je ne sais pas si ce que je fais est une bonne idée mais je n'ai pas réfléchi. Je sais que je me contredis, hier j'ai dit que je voulais qu'on reste amies et aujourd'hui je l'embrasse sous les yeux de la fille de ma professeur, mais je n'y peux rien.
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Amour 𝒾𝓂possible ?
RandomUne histoire d'amour entre une professeur et une élève ? Impossible. Et bien, c'est ce que je pensais avant de tomber sous le charme de ma prof de droit fiscal, madame Amila. Entre problèmes personnels, harcèlement, rivalité, jalousie et bien plus e...