Ça fait maintenant 15 minutes qu'on a commencé à jouer. On a débuté avec des questions tranquilles.
- Vanessa, action ou vérité ? Demande Farah.
- Vérité.
- Quelle est ta situation amoureuse ?
- En flirt.
- Avec qui ? Interrompt-je
- Avec le mec de la boîte de la dernière fois, tu te souviens ?
- Ah, oui. Je ne savais pas que tu lui parlais encore.
- Désolée j'ai oublié de t'en parler. Enfin bref, Thalia, action ou vérité ?
- Vérité.
- Quelle est la personne la plus attirante ici ?
- C'est ça ton problème.
- Allez, réponds !
- Mady.
Mady lève les sourcils en signe d'étonnement.
- C'était sûr ! Dit Farah.
- Farah, action ou vérité ? Demande Mady
- Action.
- Pas un mot jusqu'au prochain tour.
- T'es sérieuse là ?
- J'ai besoin de me répéter peut-être ?Farah lui répond par un doigt d'honneur et un sourire forcé.
- Mady, action ou vérité ? Questionnais-je.
- Peu importe, ça m'est égal.
- C'est rien c'est la crise de la trentaine.
- Farah, je pensais qu'à 23 ans, comprendre « pas un mot » était faisable. Et pour ta gouverne, j'ai 25 ans. Tu devrais le savoir.
- Bas alors choisis : action ou vérité !
- Bien, vérité, souffla-t-elle.Voyant que je réfléchis, Ness s'approche de moi et me chuchote à l'oreille :
- Demande lui pourquoi elle n'est pas en couple.
- Mady, pourquoi tu n'es pas en couple ?
- Pourquoi ça t'intéresse ?
- Farah, pitié ! C'est un jeu !
- Si on a plus le droit de poser de questions...
- Et bien, ça ne m'intéresse pas. Je préfère rester concentrée sur mon travail qui me consacre beaucoup de temps, et sur ma fille.
- Euh t'es prof ma belle, dit Farah.
- J'aimerais bien t'y voir.
- Thalia, action ou vérité ?
- Action.
- Parle nous de ta famille.
- Vanessa... Je-
- S'il te plaît ! Je sais que c'est un sujet sensible mais ça pourrait te faire du bien d'en parler.Après de longues hésitations, je vois le regard curieux de ma professeur sur moi.
- C'est d'accord. Mais je n'entrerais pas dans les détails.
Pour commencer, ma mère est décédée d'une maladie il y a deux ans. Suite à ça, mon père a plongé dans l'alcool et est devenu violent verbalement et physiquement.
Mes grands-parents nous ont tournés le dos et je ne connais toujours pas la raison.
- Je suis désolée.
- Ne le sois pas.
- C'était ça tes blessures le premier jour ?
- Quand tu m'as comparé à une palette de peinture, tu veux dire ? Dis-je en rigolant.
- Euh, oui.
- Oui, c'était ça.Mady qui n'a pas décroché un mot depuis un moment, se lève et avance vers moi. Elle me tend la main, je regarde sa main et la prend. Elle me lève et passe ses bras dans mon dos pour me faire un câlin. Je passe mes bras autour de son cou et ferme les yeux. C'est ce que j'avais besoin. Je pourrais reconnaître son parfum entre 1000. Ses cheveux sont doux et soyeux. Rien qu'être dans ses bras m'apaise, c'est fou.
- Mady tactile ? Du jamais vu !
- Mais ferme la purée !***
Il est maintenant 23 heures. Farah et Vanessa sont dans ma chambre tant dit que moi je suis dans la chambre de Mady, qui elle, est entrain de se doucher.
On a eu le temps de manger, discuter et coucher Kiara.
Ça faisait longtemps que je n'avais pas passé un aussi bon moment.
Mady sort de la salle de bain avec un pyjama rouge en soie qui doit coûter une fortune.
Je me sens ridicule, avec mon débardeur noir et mon short.
- Tu préfères dormir de quel côté du lit ?
- Le droit, si ça te dérange pas.
- Non, aucun soucis.Une fois allongée dans mon lit, mon téléphone sonne. C'est Maya. J'hésite à répondre.
Mady, qui est entrain de ranger je ne sais quoi dans ses tiroirs, me demande :
- Tu ne réponds pas ?
- Euh, si si.* - Allô ?
- Oui ?
- Écoute Thalia, je suis désolée de m'être éloignée de toi depuis qu'on a passé la nuit ensemble mais je devais prendre du recul pour répondre à mes propres questions et-
- Je te pardonne. Mais c'est vraiment pas cool. J'avais besoin de toi et tu ne répondais pas à mes messages.
- Pourquoi tu avais besoin de moi ?
- J'étais à l'hôpital, Maya.
De plus, tu es la seule à savoir que j'ai des peurs d'abandon et du fait que personne ne tienne réellement à moi. Mais tu as préféré me ghoster alors que je t'ai laissé me toucher.
- Je m'en veux, si tu savais. Pardonne moi Thalia.
- Comme je t'ai dit, je t'ai pardonnée. Mais pour être honnête, je préfère qu'on reste amies.
- Je... euh, si c'est ce que tu veux. J'accepte.
- Bien, bonne nuit.
- Bonne nuit...*
Je souffle.- C'était la femme chez qui je t'ai récupérée ?
Je me retourne, surprise.
- Oh, je suis désolée j'avais oublié que tu étais là... Mais oui, c'était elle.
- Ce n'est rien. Je peux te poser une question ?
- Je t'en prie.
- Tu as dit « je t'ai laissé me toucher », mais tu me laisses te faire des câlins. Je ne comprends pas.
- J'ai du mal avec le contact à cause de mon père. Mais oui, avec toi ça paraît naturel et je ne me sens pas forcée.
Elle sourit.
- Je ne te ferais jamais de mal, tu le sais ?
- Oui, je le sais.
- Je tiens à toi, Thalia. Je n'aime pas dire ce genre de choses de base mais je ne trouve pas que ce soit gênant avec toi. Tu n'es pas obligée de me croire, mais sache que je te prouverais que je tiens à toi.***
Ça fait une heure que j'essaye de dormir mais j'ai beau tourner dans tous les sens, je n'y arrive pas. La phrase de Mady repasse en boucle dans ma tête. « sache que je te prouverais que je tiens à toi. » C'est adorable.
On ne m'a jamais dit de choses pareilles.
Je crois Mady. J'aime croire qu'elle tient à moi.
- Thalia ?
- Oui ? Repondis-je toujours dos à elle
- Il est tard, pourquoi tu ne dors toujours pas ?
- Euh, je suis dans mes pensées. C'est tout.
Et toi ?
- Moi aussi.Je sens qu'elle se rapproche de moi. Je peux sentir son souffle dans ma nuque.
Puis, la main hésitante de Mady se pose sur mon ventre. Je me sens frissonner.
Mon cœur bat à mille à l'heure mais je veux lui montrer que j'en ai aussi envie. Je colle donc mon dos à sa poitrine et caresse son bras qui est posé sur ma hanche.Je ne sais pas pourquoi mon cœur bat aussi vite. Sûrement car je ne m'y attendais pas.
Dix minutes plus tard, elle s'est endormie.
Sa respiration me berce. Au point que, peu de temps après, je m'endorme aussi.***
Le soleil passant à travers la fenêtre se pose sur mon visage. Je me réveille en serrant les dents.
Je reprends mes esprits et rougis en me rappelant que j'ai dormi dans les bras de Mady. Je me tourne car je ne vois plus son bras sur ma hanche, et constate que je suis seule. Je fronce les sourcils avant de me rappeler qu'elle a cours. Vanessa doit sûrement être partie aussi.Je descend les escaliers en me frottant les yeux.
- C'est pas trop tôt !
- Farah ?
- Oui, viens, je suis dans la cuisine.
- Tu cuisines quoi ?
- Des pancakes, t'en veux ?
- Non merci, je n'ai pas faim.
- D'accord. T'as bien dormi ?
- Euh, je, oui, très bien.
- Tu m'étonnes, dans les bras de Mady tu ne pouvais que bien dormir.
Je manque de m'étouffer.
- Quoi ?! Elle te l'a dit ?
- GOT U ! ( = je t'ai eu )
Elle n'a rien voulu me dire, mais maintenant j'ai ma réponse ! Petites cachotières...
- Mady va me tuer.
- J'en doute pas.Les pleurs de Kiara se font entendre.
- J'y vais.
Arrivée dans la chambre de Kiara, je la vois entrain de pleurer dans son lit.
- Kia ? Que se passe-t'il ? Tu as faim ?
Elle hoche la tête.
Je la prend et la porte sur mes hanches. Elle pose sa tête dans mon cou et passe ses bras autour de ma nuque.De retour dans la cuisine, Farah nous regarde.
- Mady a laissé un bol de fruits dans le frigo pour Kiara, si tu veux.
- Super, merci.
- Dis, je me posais la question. Toi aussi, pourquoi tu n'es pas en couple ?
- J'ai des peurs causées par des traumatismes donc je ne suis pas prête à me poser et je n'ai pas la tête à ça.
- D'accord. Mais imaginons que tu trouves la bonne personne et que tu te poses avec. Tu voudrais avoir un enfant ?
- Je pense, oui. J'ai toujours voulu en avoir.
- Alors pourquoi tu n'en as pas ?
- Contrairement à Mady, je préfère élever un enfant avec quelqu'un. De plus, ma situation n'est pas assez stable pour l'instant.
- Ouais, je vois... répond-elle suivi d'un sourire que je n'arrive pas à traduire._______________________________
Coucou !
Chapitre un peu plus court, sorryyyy.
Mais au moins il y a eu un rapprochement entre Thalia et Mady hehe
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Amour 𝒾𝓂possible ?
De TodoUne histoire d'amour entre une professeur et une élève ? Impossible. Et bien, c'est ce que je pensais avant de tomber sous le charme de ma prof de droit fiscal, madame Amila. Entre problèmes personnels, harcèlement, rivalité, jalousie et bien plus e...