Chapitre 8.

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TW : Violence.

Pour être honnête, à la réception du message, j'ai paniqué. Bon, pour être totalement honnête, j'ai complètement paniqué.
C'est pourquoi, je suis actuellement assise sur le sol de mon salon, un dimanche soir, le dos appuyé sur l'accoudoir de mon canapé, entrain de regarder des manchots du cap sur mon téléphone. Il y en a un qui porte un bracelet jaune sur l'aile, c'est mon préféré. Il est toujours très actif : À sauter dans l'eau, à embêter les autres et à courir partout. Il me rappelle Guxim, mon ancien meilleur ami, qui lui aussi, était super actif.

J'éteins mon téléphone et me lève pour aller me doucher.
Avant que je puisse faire un pas dans la salle de bain, j'entends des pas. J'habite ici depuis assez longtemps pour deviner leurs trajectoires et comprendre qu'ils arrivent chez moi. J'essaye de me rappeler si j'ai invité Vanessa et les gars, mais non. C'est peut-être mon père et ses amis ? Non, j'espère pas.

Je sursaute en voyant ma porte se casser à coups de pieds. Trois hommes masqués sont chez moi, sur la porte qu'ils viennent de casser. Ils sont tous très grands, musclés et vêtus de noir.
Ok, j'aurais préféré que ce soit mon père.

- Toquer c'est gratuit, au cas où. De plus, si vous cherchez de l'argent ou quelque chose de précieux, dites le moi que je cherche avec vous.
- Tu feras moins la maline quand on t'aura cassé la gueule gamine.
- Oula mon grand t'as la voix un peu cassée, non ?
Si tu veux j'ai des dolipranes dans l'étagère de la salle de b-
Aoutch.
Je viens de me prendre un coup de poing dans le nez. J'en ai perdu l'équilibre et je suis tombée sur les fesses.
Je l'ai peut-être un peu cherché mais franchement, au point où j'en suis.
- Vos mères ne vous ont pas appris qu'on ne frappait pas les femmes ? Qu'on ne frappait pas tout court au final.
Ignorant ma remarque, il poursuit :
- On va te torturer, que tu comprennes qu'on ne manque pas de respect au boss.
C'est là que je fais le lien.
C'est l'inconnu qui les a envoyer pour me « corriger ».
- En général dans les films les méchants n'annoncent pas leurs plans. Mais après si vous voulez être originaux, je n'ai rien contre ça.

Je fais la maline, mais je suis terrifiée. Allez savoir pourquoi je réponds de la sorte. À vrai dire, je ne contrôle même plus les mots qui s'échappent de ma bouche, comme si je ne les contrôlait pas.

- On a assez discuté comme ça. Agissez, dit le dernier.

D'un coup, le plus musclé m'attrape les cheveux et me tire vers l'arrière pour m'allonger brusquement sur le sol. Il se penche à côté et me fout un coup de poing dans le nez, encore.
- Dis « pardon boss » et on essayera de ne pas te tuer. Dit il en soulevant son t shirt pour me montrer son arme qui a la tête dans son pantalon. Ah.

- Tuez moi, je n'ai rien à perdre.
Après tout c'est vrai, personne ne pleurera si je meurs, mise à part peut être mes amis, et encore, ils s'en remettront. Je n'ai pas de compagne, mes études me fatiguent plus que tout alors que ce n'est que le début donc franchement, la mort n'est pas le cadet de mes soucis.

- Pas besoin de me le dire deux fois.
Un des hommes sort un foulard de sa poche et l'attache violemment autour de ma bouche.
Il enchaîne les coups, que ce soit dans mon nez, mon cou, mes yeux, mes cuisses ou mes côtes. Il relève ma tête pour la claquer violemment sur le sol. Les larmes coulent à grand vitesse sur mon visage. Mais ça ne l'arrête pas, il continue avec ses coups de poings. Je sens qu'il met toute sa puissance dans chacun des coups. Je n'essaye même plus de me débatte, à quoi bon ?
Le deuxième homme se rapproche de moi et sort son arme. Il lève ma tête par les cheveux et me frappe d'un coup violent avec son pistolet. Je sens un liquide chaud coulé sur tout le long de mon corps, du sang.
Je ne sens même plus les coups, j'ai horriblement mal et je n'ai qu'une hâte, mourir. Je sens des lames s'enfoncer dans mon ventre à plusieurs reprises. Il plante un couteau dans mon bras et dessine un chemin avec. J'ai envie de crier de souffrance mais le foulard m'en empêche. Je me sens partir, mes yeux se ferment doucement et la dernière parole que j'entends est :
- Arrêtez ! Vous allez la tuer ! Le boss la veut en vie putain, barrons nous de la.

Amour 𝒾𝓂possible ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant