- Bon, chez moi c'est par ici..., dis-je, montrant une direction du doigt, donc salut, à plus tard !
- Tu fais quoi là ? m'interroge Mady.
- Je compte rentrer chez moi...
- Tu penses sérieusement que je vais te laisser rentrer chez ton père alors qu'il te bat ?Oui, on marche depuis une bonne vingtaine de minutes et elle m'a demandé pourquoi j'ai eu des blessures il n'y a pas si longtemps que ça. J'ai donc dû lui avouer que c'était l'œuvre de mon père...
Sur le chemin, elle a aussi appelé ses parents et... c'est tout. Je pensais qu'elle appellerait des amis pour les rassurer, mais non.
Par contre, elle a quand même eu sa fille au téléphone, qu'elle avait laissé chez ses grands-parents à contrecœur avant de partir.D'ailleurs, les parents de Mady ont déposé Kiara chez elle, et ne pouvant pas rester plus longtemps, sont partis. Mady trouvait ça irresponsable de laisser sa fille seule mais vu qu'on arrive dans peu de temps, ça devrait le faire, a-t-elle dit.
- Je suis habituée tu sais. Ce n'est pas un coup de plus ou de moins qui va changer quelque chose.
- Ce n'est ni une raison ni une question, tu viens avec moi.Elle me prend ensuite le poignet et continue d'avancer.
- Je viens c'est bon, tu peux me lâcher.
- Non.
- Pourquoi ?
- Je n'ai pas envie que tu m'abandonnes encore une fois. Et puis, l'inconnu est en liberté, si tu avais oublié.
- Quand est-ce que je t'ai abandonné ? questionnais-je sans vraiment réfléchir.
- ...C'est une réelle question, Thalia ?
- ...Désolée.À peine rentrées chez Mady, je cours dans la chambre de Kiara.
- KIAA !
- TITIII !
- J'ai cru que tu m'avais oublié !
- Quoi? Non !
J'étais simplement... occupée...
- Ouf !Je la serre dans mes bras, elle m'a tellement manqué.
- Je vais presque être jalouse, dit Mady dans le coin de la porte.
- MAMAN !
Kiara court dans les bras de sa mère et la serre de toutes ses forces, comme pour prouver son amour.
Elles sont terriblement adorables, je me promets intérieurement de ne jamais, au grand jamais, les laisser tomber.
Les retrouvailles faites, Mady est partie se doucher. Tu m'étonnes, elle a du être négligée durant des jours...
Je me dirige vers la cuisine où se trouve Mady qui met la table.
- Tu veux de l'aide ?
- Je veux bien, les couverts sont dans le deuxième tiroir à ta gauche.J'attrape les objets faits d'acier, pour mettre les fourchettes à la gauche des deux assiettes et les couteaux à leurs droites, avant de mettre ceux en plastiques pour Kiara.
Mady semble perturbée et je sens qu'elle essaye de me dire quelque chose.
- Mady, tu peux tout me dire tu sais ?
- Oui, je sais...Elle semble hésiter mais finit par parler.
- J'aimerais qu'on discute de ce qu'il s'est passé.
- Écoute Mady, je ne sais pas de quoi tu parles mais je suis bien trop fatiguée pour me disputer avec toi actuellement.
- Tu me dois bien ça, et mon but est loin de celui de créer une dispute, j'ai aussi eu ma dose, je te l'assure.
- ...De quoi veux-tu parler ?
- Je veux parler de la fois où on s'est embrassé.
- Oh... il n'y a pas grand chose à dire...
- Pour moi, si. C'était peut-être un geste anodin pour toi, mais pas pour moi. Je n'embrasse clairement pas n'importe qui. J'ai énormément pensé à ce que tu m'as dit et maintenant que je sais que c'était faux et que c'était pour me protéger, je suis confuse. Tu ne regrettes donc pas ?
- Non, bien sûr que non. Mais ce n'est pas pour autant que l'on doit s'imaginer des choses. La situation est aussi compliquée que délicate, nous le savons toutes les deux.
- ...Je suis d'accord.
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Amour 𝒾𝓂possible ?
RandomUne histoire d'amour entre une professeur et une élève ? Impossible. Et bien, c'est ce que je pensais avant de tomber sous le charme de ma prof de droit fiscal, madame Amila. Entre problèmes personnels, harcèlement, rivalité, jalousie et bien plus e...