Chapitre 12

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Sur la route de la tour du dragon, Amélie, Laurent et moi parlions de tout et de rien mais surtout de moi et mes pouvoirs pendant qu'Elfy devant nous, nous montrait le chemin. Je me souvins que mon père m'avait dit: " J'ai mis ton téléphone dans ton sac de survie appelle moi dès que tu peux, pour que je sois rassuré!" Je sortis mon téléphone de mon sac et l'appelai. Il décrocha de suite, je le rassurai, je lui racontai la rencontre avec Laurent et les sorcières. Il était encore un peu inquiet mais moins que quand je l'avais quitté. Je le sentais à sa voix. Nous nous disions au revoir et je raccrochais. C'était un échange bref mais si cela lui suffisait pour le rendre heureux et lui montrer que j'allais bien cela me convenait. J'en profitai aussi pour passer un coup de téléphone à Laura que je n'avais pas revu depuis ma petite fugue. Elle décrocha ravie d'avoir de mes nouvelles. Je lui fis le même discours qu'à mon père avant de raccrocher et de lui promettre que je passerais la voir une fois que tout ça soit finit. Nous continuions à marcher et Amélie à voler.
Quelques minutes plus tard, Amélie tomba au sol de fatigue dû aux nombreuses heures de vols. Je lui donnai à boire et quelques graines pour lui redonner des forces. Je ne pouvais lui donner ma nourriture car elle faisait trois fois sa taille mais j'avais trouvé quelques graines comestibles au fond de mon sac. Nous continuions notre marche avec Amélie sur mon épaule pour se reposer.

Après quelques minutes de marche, nous arrivions dans une forêt assez sombre, le ciel s'était couvert soudainement on aurait dit que la nuit était tombée, malgré ce bel après-midi. Une fois encore, j'avais un drôle de pressentiment. Je le partageais avec Elfy et je sentais qu'il fallait redoubler d'attention, en effet, c'était une forêt très dangereuse. L'endroit était assez calme mais effrayant. Je sentais même Amélie trembler de peur sur mon épaule. Je me tournais vers la droite pour observer le plus loin possible, afin de voir si une bête où quelqu'un ne se cachait pas par là. Soudain, je vis une ombre noire, une bête à quatre pattes qui marchait tout droit vers nous. J'appelais Elfy le plus discrètement possible et il me rejoignit. Il avait dû reconnaitre la bête car de suite il nous fit reculer doucement, sans précipitation. Curieuse, je demandai à Elfy :

— Elfy, qu'est-ce que c'est ?

— Je ne suis pas sûr, me répondit-il, tant que je ne l'aurais pas vu je ne pourrais pas dire comment échapper à cette situation.

— D'accord alors arrêtons de reculer et voyons qui se cache derrière cette ombre noire.

Nous le laissions venir à nous. J'étais terrifiée à l'idée de voir à quoi cette chose ressemblait mais il le fallait. Soudain, quand elle fut devant nous, la bête se mit debout sur ses deux pattes arrières. Là c'était la panique assurée ! Cette bête faisait plus de trois mètres de haut, elle avait l'apparence d'un paresseux mais avec une fourrure rouge, elle avait un seul œil au milieu de la tête, de longues griffes et sa bouche était positionnée sur son ventre. (Média) Quand je l'avais vu se dresser sur ses deux pattes j'avais bondit sur mon arc et l'avait pointé sur lui. Après avoir montré sa taille imposante il se mit à hurler, un cri tellement strident qu'il m'avait rendu sourde quelques instants. Je demandais, affolée, à Elfy ce qu'on devait faire, celui-ci cria de tout de suite :

— Courir sans se retourner !

Nous courrions donc à toute vitesse dans cette forêt sans savoir où nous allions. Je ne savais pas combien de temps nous avions couru mais nous étions à bout de souffle. Elfy nous dit de nous arrêter, que c'était finit.

— C'était quoi ce bordel ?! C'est quoi cette chose énorme qui nous a attaqué ?, demandais-je.

— C'est un mapinguari, un carnivore, dit Elfy tout essoufflé.

— Comment on a pu ne pas l'entendre avec sa taille et ses pieds énormes ? Il aurait fait du bruit !, continuais-je.

— Cette bête est connue pour justement se déplacer sans bruit dans la forêt, affirmait-il.

— Comment avons-nous réussis à le semer ?

— C'est un animal très lent et fainéant, avouait-il Si il voit que ses proies son trop loin il abandonne.

— On a eu chaud ! Heureusement que tu étais là Elfy ! Merci.

— Le problème maintenant c'est que nous sommes perdus et que nous avons couru dans une direction inconnue, annonça Laurent.

— Ne vous en faites pas ! Je vais retrouver notre chemin !, nous rassura Elfy.

Elfy sortit la carte de sa poche et commença à avancer. Nous le suivions sans prêter attention au temps et j'avais l'impression qu'Elfy ne savait pas où il allait. Cependant, quand je lui posais la question il me répondait qu'il fallait lui faire confiance et qu'il savait comment sortir de cette forêt. J'en avais marre et j'avais l'impression de tourner en rond alors j'étais la dernière du groupe. Devant moi tout le monde suivait Elfy sans dire un mot. Quand, je vis une lueur bleue dans cette forêt. Je m'éloignais du groupe pour aller voir de plus près et je constatais que c'était un feu follet. On était sauvé ! Ces feux follets étaient les même que dans mon dessin animé préféré : Rebelle. Ils la conduisaient vers son destin, et ils lui indiquaient le bon chemin. Quand je m'étais avancé vers le premier, un deuxième apparu un peu plus loin donc je suivis leurs traces. J'étais devenue seule au monde, absorbée pour ces lueurs. Après avoir atteint le quatrième, j'entendis Elfy m'appelait au loin, je me retournais et vis Elfy courir vers moi en criant :

— Lexie ! Non ne les suit pas !

— Et pourquoi cela ? Il nous montre le bon chemin à suivre !, affirmais-je.

— Non, cela n'est qu'une légende !, assura Elfy. Les vrais feux follets sont des esprits farceurs qui s'amusent à te dérouter et te conduire dans les endroits les plus profonds d'une forêt. Crois-moi ! Ne les suit pas !

— D'accord je te fais confiance ! Après tout c'est toi l'expert en créatures surnaturelles, c'est pour ça que maman voulait que tu nous accompagnes.

Nous rejoignîmes tous deux Laurent et Amélie qui nous attendaient plus loin. Je montais sur le dos de Laurent et nous suivions Elfy. Après une heure de voyage, nous arrivions enfin à la tour du dragon. Elle était très haute, tellement haute qu'on avait le vertige en regardant le sommet. Elle était faite de briques grises et un escalier tournait autour de sa façade. L'idée de devoir affronter un dragon cracheur de feu me terrifiait mais on devait y aller, et ce ne sera pas facile. Comment était le dragon ? Quelle taille avait-il ? D'un côté j'avais hâte de le voir et d'un autre j'avais extrêmement peur.

La fille papillon [Tome 1] / TERMINÉEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant