La fille papillon [Tome 1] / TERMINÉE

Chapitre 11

Cela faisait maintenant deux heures que nous marchions dans cette forêt de malheur, j'avais était piqué par des tonnes d'insectes, j'avais manqué au moins 10 fois de tomber à cause de troncs ou de pierres, j'avais mal aux pieds et j'en avais marre de marcher. En effet, je n'étais pas très sportive et rester debout longtemps comme cela me donnait des courbatures partout. Je volais de temps à autre mais Elfy ne pouvant pas voler on était donc contraint à marcher. Cependant même en volant je dépassais Elfy.

On suivait les indications de la carte que ma mère nous avait donnée et on se rapprochait de plus en plus de la cabane des sorciers. Ces sorciers allaient nous aider à trouver une potion pour redonner vie à l'arbre enchanté qui mourait peu à peu. Cependant, ça faisait trois heures que j'avais un drôle de pressentiment. J'avais l'impression d'être suivi comme Amélie, or Elfy nous rassura en nous disant qu'il n'y avait personne, que nous étions en sécurité avec lui et que nous étions dans un endroit de la forêt où on ne pouvait pas trouver de bêtes féroces. Il disait que c'était surement un petit animal intrigué par nos pas ou autre. J'avais confiance en Elfy, après tout c'était lui l'expert ici.

Après encore 1h de marche, nous arrivions à une cabane en pleine forêt, je la voyais au loin. C'était une cabane en bois tout ce qu'il y a de plus normal mais elle était plus grande que la normale et du lierre grimpant servait de décoration à ces murs et entourait les fenêtres. J'en conclus que c'était la demeure des sorcières et Elfy le confirma. Soudain, j'entendis des branches craquaient derrière nous. Je me retournais rapidement suivi d'Amélie et Elfy. Les bruits derrière nous se faisaient de plus en plus fort, j'en étais maintenant certaine quelqu'un nous suivait depuis le début ! Nous sortions nos armes. J'avais pris mon arc et Elfy une épée car l'arme que je maîtrisais le plus était l'arc. Plus petite, j'adorais Rebelle, ce dessin animé avec cette belle rousse qui manie l'arc comme une déesse. Cette princesse m'avait donné envie de pratiquer cette arme et j'avais demandé à mon père de me payer des cours, ce qu'il avait fait. Nous avions pris ces armes au cas où nous devions affronter le dragon et les sorcières plus loin. Nous nous mettions en position de combat près à l'attaque et j'orientais mon arc vers les buissons où les branches avaient craqué.

« - Qui est là ?, lançais-je avec ma voix de guerrière prête à lancer une flèche. »

Les branches craquaient de plus en plus, on entendait qu'il se rapprochait de nous. Soudain, un centaure sortit des buissons, voyant nos armes pointées sur lui il fit un bon en arrière et leva les mains au ciel en disant:

« - Je ne vous veux aucun mal ! Ne tirez pas !

- Alors pourquoi nous suis-tu depuis que nous avons quitté le village des elfes ? Et qui es-tu ?, lui demandais-je.

- Je m'appelle Laurent et je vous suis car votre mère me l'a demandé.

- Pourquoi ? Nous avons déjà Elfy ?

- Elle m'a demandé pour vous protéger et pensait que je vous serai utile notamment pour le transport et le combat. Mais il faut avouer qu'avec mes sabots je ne suis pas très discret !, avoua-t-il en riant. »

Nous le suivions dans son fou rire en rangeant nos armes, et il se joignit à nous. C'est un magnifique centaure, de son côté cheval il avait le pelage brun avec des reflets roux qui apparaissaient à la lumière et de son côté humain il était lui aussi armé de deux épées accrochées à une espèce de selle et était protégé d'une armure en fer avec des épaulettes en cuirs, il avait des longs cheveux noirs et ondulés qui descendaient sur son torse et il était très musclé. (Média)
Maintenant que Laurent nous avait rejoint, on se sentait plus fort que jamais. On était fin prêt à affronter les sorcières, enfin à les convaincre de nous donner la potion car nous en avions besoin pour guérir l'arbre enchanté. Cette potion était vitale dans notre quête.
Nous tapions à la porte de la cabane qui s'ouvrit pour laisser place à une des sorcières qui nous toisa de haut en bas pour ensuite nous saluer. Elle nous fit entrer dans sa demeure où vivait d'autres sorcières et un seul sorcier qui, je devinais, était le chef. La sorcière nous demanda de nous assoir en face du sorcier. Il était imposant, l'air sévère, la peau verte comme dans les contes de fée que mon père me lisait quand j'étais petite, avec des cheveux courts noirs et une longue barbe frisée noire. Le chef s'avança vers nous et nous demanda :

« - Que faites-vous ici, jeunes aventuriers ?

- Nous somme venu vous demander une potion contre le sort qui a été jeté sur l'arbre enchanté de notre forêt !, disait Elfy en s'adressant au chef.

- Ah oui ! J'en ai entendu parler ! Alors tu es donc l'élue ?, dit-il en me regardant.

- Oui c'est elle !, acquiesça Amélie.

- Oh ! Ravie de vous connaître, me dit-il en me faisant un signe de reconnaissance de la tête.

- Alors pouvez-vous nous donner cette potion ?, lui demandais-je.

- Oh mais bien sur ma petite si c'est pour la survie de cette forêt ! Camille, Natacha préparez donc le sortilège contre les forces du mal pour nos invités !, leur ordonna-t-il. »

Les deux sorcières se mirent au travail. Elles allumèrent la cheminée, y posèrent l'énorme chaudron noir sur le feu et versèrent des tas de fioles disposées sur des étagères. On trouvait toute sorte d'ingrédients magiques, je pouvais lire sur les bocaux : « œil d'araignée », « bave de crapaud », « venin de serpent », « queue de souris », « poudre de fée », etc.... Pour chaque échantillon ajouté au chaudron, des fumées colorées s'élevées dans l'air humide de la cabane, on entendait des bruits de petites explosions, de bulles qui claquaient et la couleur du mélange changée.
Après quelques minutes de préparation, les deux sorcières nous donnèrent un flacon avec la potion qui était de couleur bleu foncé. Elles nous dirent de le verser autour de l'arbre et de prononcer:

Mal en point tu es
En point tu seras
Délivre toi de ce sort qui t'a été jeté
Et redonne vie à la magie et à la forêt

J'écrivis sur un bout de papier la formule et mît le tout dans mon sac de survie. Nous les remercions et nous nous remettions en route. Cette étape fût plus facile que je ne l'avais pensé. Avec Laurent toujours à nos côtés, nous nous dirigions maintenant vers la tour gardée par le dragon. L'endroit que je redoutais le plus.

Finalement, les sorcières et sorciers n'étaient pas si méchants que le racontent les contes de fée.