Chapitre 34

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Je repartis dans ma chambre, après réflexion je savais où il avait passé la nuit, il avait passé la nuit avec elle. Le câlin d'hier et tout c'était logique... Cette conclusion conduit à des larmes sur mes joues comme j'étais encore dans la chambre de Peter je sortis en claquant la porte pour me diriger vers la mienne. Je me jetais dans mon lit et commençais à pleurer sans m'arrêter. J'étais vraiment détruite je l'aimais et il avait passé la nuit avec une autre. Cependant, nous n'étions pas vraiment ensemble, enfin je ne savais pas. On avait dormis ensemble, mon bisou sur son museau était sincère donc c'est que j'avais des réels sentiments pour lui. Néanmoins, est-ce que lui en avait pour moi ? Je pensais, sinon il ne m'aurait pas rejoint en pleine nuit pour dormir avec moi. De plus, on était très complice, on ne se quittait plus et il m'avait offert un cadeau pour le couronnement et c'était le seul. Enfin, j'étais trop perdue et mal pour penser à ça.

Amélie, elle, entendit un bruit sourd et violent à l'étage, elle décida donc d'aller voir ce qui se passait. Elle monta et arriva dans ma chambre pour me voir allongée sur mon lit à pleurer. D'une part, elle était rassurée car elle pensait que j'étais tombée mais d'une autre elle avait de la peine pour moi. Le bruit qu'elle avait entendu était surement une porte claquer. Elle s'avança vers moi, se posa sur ma table de chevet, là où elle pouvait me voir. Elle me demanda ce qu'il n'allait pas et me fit part du bruit qu'elle avait entendu. J'essayais de la rassurer en lui disant que tout allait bien mais mes pleurs me trahissaient.

« - Que se passe-t-il ? Explique-moi ! Je sais que ça ne va pas, dis-moi tout. Je suis là pour toi, me dit-elle d'une voix douce et rassurante. »

J'essuyais mes larmes et m'assis sur mon lit. Je la regardais avec un regard triste. J'étais vraiment détruite. Elle voyait dans mes yeux une énorme tristesse qui me fendait le cœur.

« - C'est Peter ? C'est ça ?, commença-t-elle.

- Oui...

- Mais qu'est ce qu''il a fait pour te mettre dans cet état ?

- Il a passé la nuit chez la fille au bonnet rouge d'hier.

- Comment tu le sais ?

- C'est logique ! Il aurait pu aller où? Il ne connait personne ici ! Et hier, je l'ai vu la serrer dans ses bras.

- Exact !, affirma-t-elle. Mais ne t'inquiète pas il va revenir et tu pourras lui parler. Ce n'est sûrement qu'un malentendu.

- Non je ne veux plus lui parler. »

Je me rallongeais dans mon lit et repartis en sanglot. Amélie pensa, que je devais vraiment l'aimer ce Peter pour être dans un état pareil. Et elle le savait depuis le début qu'on s'aimait, c'était clair pour elle. Nous étions tellement complice, toujours ensemble, nous rigolions, nous nous taquinions, jouions, nous faisions tout ensemble. Pleine de pitié, elle quitta la chambre car elle savait que dans ces moments j'aimais être seule, et je la remerciais en sanglotant. Elle descendit dans l'allée du château. Arrivée en bas des escaliers face à la porte d'entrée, elle vit Peter entrer dans le hall, un sac à la main.

« - Où étais-tu ?, lui demanda Amélie très curieuse.

- J'ai besoin de justifier mon absence maintenant ?, lui répondit Peter un peu agacé.

- Oui !

- Et bien je ne le ferais pas !

- Pourquoi ? Tu as quelque chose à cacher ?, lança Amélie. »

Il dépassa Amélie pour monter les escaliers et rejoindre sa chambre. Cependant, pour rejoindre sa chambre il devait passer devant la mienne. Seulement, comme Amélie avait oublié de fermer ma porte, il allait sûrement me voir affalée dans mon lit à pleurer.

Peter se demandait pourquoi Amélie voulait savoir où il avait passé la nuit. Elle n'avait pas besoin de savoir, cela ne concernait que lui. Pour éviter de s'énerver sur elle il décida de monter dans sa chambre mais arrivé sur le palier de l'étage, la porte de ma chambre était ouverte. C'est là qu'il me vit affalée sur mon lit à pleurer. Il rentra dans ma chambre même si Amélie le lui déconseillait et s'assit près de moi pour me consoler :

« - Que se passe-t-il ma petite fée ?, me consolait-il.

- Ne m'appelle plus jamais comme ça !

- Mais pourquoi ? »

Je relevais la tête de mon oreiller pour lui laisser voir mon visage humide et mes yeux remplis de grosses larmes.

« - SORT ! ET LAISSE-MOI TRANQUILLE !, m'énervais-je.

- D'accord, dit-il calmement. »

Il sortit de ma chambre en fermant la porte. Je lui en voulais, j'étais en colère et je ne faisais pas semblant. Mais il se demandait, qu'est-ce qu'il avait fait. Amélie qui elle avait assisté à toute la scène lui lança :

« - Je t'avais dit de ne pas entrer !

- Oui mais qu'est-ce qu'elle a ? Pourquoi elle réagit comme ça avec moi ?

- Réfléchis et tu trouveras !

- Mais..., commença-t-il sans finir. »

Il n'avait même pas eu le temps de finir sa phrase qu'elle descendait les escaliers en volant. Il rejoignit sa chambre pour réfléchir à tout ça. Il s'assit sur son lit et réfléchit. Après quelques minutes il avait enfin compris. Il pensa que j'avais dû voir le câlin avec Marine et que j'avais dû le voir partir hier. Il en conclut donc que j'étais en pleine crise de jalousie. Il se releva de son lit et se dirigea vers ma chambre. Il toqua en disant :

« - Lexie ouvre je peux tout t'expliquer.

- Non. Laisse-moi tranquille, je ne veux pas te parler, disais-je toujours en sanglotant.

- S'il te plaît !, me suppliait-il. Ce n'est pas ce que tu crois. Lexie....

- Tu n'as rien à m'expliquer ! Maintenant laisse-moi. »

Il repartit dans sa chambre, car cela ne servait à rien de forcer, ça ne ferait qu'aggraver les choses. Avant de me parler et de tout m'expliquer, il allait attendre que je me calme. Il ne voulait pas me perdre, je comptais trop pour lui, et me voir dans cet état le rendait tellement triste. Il avait juste une envie me prendre dans ses bras, me consoler et me dire que tout ça n'était qu'un malentendu. Si seulement il m'avait prévenu avant, sur qui était Marine. Il se sentait tellement bête. Que devait-il faire pour se rattraper ?

La fille papillon [Tome 1] / TERMINÉEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant