Chapitre 16 - Ton enfer est ici, trésor...

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Je me tiens devant le miroir de ma chambre, observant mon reflet tandis que Lucia, avec son sourire malicieux, s'active à onduler mes cheveux avec un fer. Les longues mèches châtain clair tombent en cascades souples sur mes épaules, ajoutant une touche de douceur à mon apparence.

— Tu es sûre de toi, Stella ? Ce soir, tout le monde va te scruter, murmure Lucia en concentrant son attention sur une mèche rebelle.
— Je le sais, Lucia. C'est censé être un simple repas, mais je vois bien que c'est plus que ça. Mon père veut vérifier que tout est sous contrôle, et que je tiens bien ma place.

Lucia secoue la tête en souriant, son regard complice croisant le mien dans le miroir. Nous savons toutes les deux que cette soirée est bien plus qu'une simple réunion mondaine. C'est une évaluation, une inspection déguisée sous des apparences de fête. Je me penche légèrement en avant pour appliquer mon maquillage. Ce soir, je me maquille un peu plus intensément que d'habitude. Un fard à paupières ombré pour faire ressortir mes yeux, et un trait d'eye-liner qui accentue leur forme.

— Parfait, tu es magnifique, Stella, dit-elle avec un clin d'œil. On va les impressionner ce soir.

Je souris en retour, sentant l'excitation monter en moi. Malgré la pression de la soirée, je ne peux m'empêcher de ressentir un certain plaisir à l'idée de m'y rendre avec Lucia à mes côtés.

— Qu'est-ce qu'ils diront en me voyant, tu crois ? demandé-je, une pointe de nervosité dans la voix.
— Ils diront que tu es une femme à ne pas sous-estimer, répond Lucia, son ton sérieux contrastant avec son sourire espiègle.

Je ris, essayant de relâcher un peu de la tension qui s'est installée en moi. Elle a raison, je dois rester forte et confiante. Nous nous levons finalement, prêtes à descendre et affronter ce qui nous attend.

Lorsque nous descendons les escaliers, les talons de mes escarpins claquent sur le sol comme une déclaration, et ma longue robe rouge ondule autour de mes jambes à chacun de mes pas. La fente sur le côté dévoile ma cuisse, ajoutant une touche de sensualité que je sens à chaque mouvement. Les garçons nous attendent en bas, impeccables dans leurs costumes sombres. Mais c'est Salvatore que mes yeux cherchent, et que je trouve, immobile et intense, son regard fixé sur moi. Ses yeux parcourent la longueur de ma robe, s'attardant sur la fente qui révèle ma jambe, puis remontent lentement jusqu'à croiser les miens. Il me scrute avec une intensité qui me brûle presque.

— Aller on a pas que ça à faire les filles, finissons-en avec cette putain de soirée, s'exclame Salvatore freinant l'indifférence avant de s'allumer une clope.

Arrivée en bas des marches, je sens une main se poser fermement sur ma taille. Matteo. Son contact est familier, rassurant, mais il y a quelque chose de possessif dans la manière dont il m'attire légèrement contre lui. Il se penche à mon oreille, son souffle chaud contre ma peau.

— Tu es éblouissante ce soir princesse, murmure-t-il, sa voix basse, on joue toujours ?

J'oche la tête alors que Lucia me lance un regard interrogateur. Je respire profondément, me redressant, et je me prépare mentalement pour la soirée.

Matteo marche devant moi, l'assurance dans chacun de ses pas, prêt à m'escorter jusqu'à sa voiture. Mais à peine ai-je fait un pas en sa direction que je sens une main ferme m'attraper par le bras. Je me retourne, surprise, pour croiser le regard perçant de Salvatore.

— Tu viens avec moi, ordonne-t-il d'une voix basse mais autoritaire, sans laisser place à la discussion.

Il ne me laisse pas le choix, et je sens la tension monter entre nous. Matteo s'arrête et nous observe, l'air perplexe. Je jette un coup d'œil à lui, puis de nouveau à Salvatore. Pendant une fraction de seconde, j'hésite, mais je finis par obéir et m'installer dans sa voiture, laissant apparaître un léger sourire de satisfaction.

L'as de Pique ♠️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant