— Elle méritait cette balle.Je me réveille en entendant la voix de Salvatore, sa discussion téléphonique résonnant dans l'air comme une tempête.
Puis, avec une virulence qui me fait sourire malgré moi, il lâche :— Je m'en bats les couilles d'avoir déclenché une guerre, putain. Je frissonne un peu, mais je décide de ne pas m'en faire. Après tout, c'est Salvatore.
Je m'habille rapidement, enfilant un sweat qui tombe bas sur mon short, puis je passe mes mains dans mes cheveux en désordre. Quand j'ouvre la porte, l'odeur de nourriture m'attrape immédiatement. Il est là, appuyé contre le mur avec une clope à la main, l'air mystérieux.
— Ils t'attendent, me dit-il avec un sourire qui, je le sens, cache un mélange de tendresse et d'inquiétude.
Je descends les escaliers, le cœur battant, un mélange d'excitation et de légère appréhension. Dès que je mets les pieds au rez-de-chaussée, Matteo se jette sur moi comme un bulldozer et me soulève. Je ris aux éclats.
— Matteo, purée !
— Putain, princesse, dit-il en me reposant sur le sol. À peine ai-je le temps de respirer qu'Elio s'approche et m'embrasse sur le front.— Ce bâtard de Salvatore a voulu te garder juste pour lui.
Je tourne les yeux vers Salvatore, qui observe la scène avec un air faussement indifférent, cigarette entre les doigts.
— Fais attention à toi, Elio, lui lance-t-il avec une menace amicale.
Lucia, toute enthousiaste, vient m'envelopper dans ses bras, comme si elle voulait m'étouffer d'amour.
— Ne me refais plus jamais ça, tu fais partie de la famille, tu sais. Une larme roule sur ma joue, mais c'est une larme de soulagement, pas de tristesse.
Rick, pragmatique comme toujours, intervient avec un sourire en coin :
— Laissez-la tranquille, on n'est pas là pour chialer.
Il a raison. L'ambiance devient légère alors que tout le monde se remet à préparer le repas, chantant des airs que je ne connais même pas. La cuisine se transforme en un véritable concert.
Je me retourne vers Salvatore, qui me fixe avec un petit sourire, et je me sens réchauffée par sa présence. Ce moment est parfait, comme une couverture douillette dans une soirée froide.
Je m'installe sur le canapé, l'air faussement sérieux, et je lance :
— Même pas de soirée pyjama ?
Les rires éclatent immédiatement, et en un rien de temps, des matelas apparaissent sur le sol, comme par magie. Salvatore, qui semble être le gardien de la logique, regarde la scène avec un mélange de confusion et d'amusement.
— Putain, qu'est-ce que vous foutez ?
Je me marre, amusée par son air désabusé.
—Une soirée pyjama, dis-je en mimant un clin d'œil.
Il lève les yeux au ciel, feignant l'exaspération.
— Vous avez quel âge ?
Je réponds, la voix pleine de malice :
— Dix ans !
Tous les éclats de rire résonnent dans la pièce, et je me sens si heureuse, entourée de ces gens qui sont devenus ma famille. Ce moment, cette légèreté, est tout ce dont j'avais besoin pour réchauffer mon cœur.
On est tous affalés dans le salon, un peu en pagaille. La pièce est emplie de rires et de fumée. Salvatore est allongé, la tête sur mes cuisses, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. Son regard est posé sur moi, alors que je tire doucement sur un joint avant de le lui glisser entre les lèvres. Il n'y a aucune gêne entre nous, juste cette complicité silencieuse qui s'installe, un équilibre fragile que je n'ose pas perturber.
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L'as de Pique ♠️
RomanceEt si tout ce que vous croyiez savoir n'était qu'une illusion ? Dans l'ombre des grandes familles, où les alliances sont scellées par le sang et la trahison, Salvatore et Stella se retrouvent pris au piège d'un mariage arrangé. Leur union est censée...