Chapitre 31 - Mon Enfer.

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⚠️Ce chapitre comporte des scènes pouvant heurter certaines personnes⚠️ TW
Faites attention à vous !

Stella

Je suis à bout. Chaque muscle, chaque fibre de mon corps hurle de douleur. Deux jours ici, et j'ai déjà l'impression que mon corps ne m'appartient plus. Les coups de fouet résonnent encore dans mon dos, un rappel constant de ma faiblesse. Ça brûle, mais c'est rien comparé à la douleur dans ma tête. Ce qui me ronge de l'intérieur est bien plus violent que ce qu'ils m'infligent.

Je tente de me relever, le sang coule de mes mains. Ma vue se brouille, mais je distingue cet... homme ? Non, ce n'est pas un homme. C'est un monstre de métal, une machine dressée pour détruire. Il se déchaîne sur moi sans pitié, et je sais que si je retombe, ce sera encore pire. Chaque fois que je tombe, un coup s'abat, et la voix glaciale de la Nonna vient rappeler que le jour du véritable combat, il n'y aura qu'un seul survivant.

— Numéro 111, relève-toi !

Numéro 111. C'est à moi qu'elle parle. J'ai cessé d'être Stella ici. Même Fiamma. Je suis juste un numéro, un pion qu'ils façonnent à leur manière. Mais je n'y arrive plus. Mes jambes tremblent, mon cœur s'accélère. J'ai déjà perdu trop de sang, mes démons s'agitent dans ma tête, me rendant folle. Pourquoi suis-je venue ici ? Pour comprendre Salvatore, pour découvrir ce qui se cache derrière tout ça. Mais à quel prix ?

Je serre les dents, mes poings ensanglantés s'enfoncent dans le sol. Non, je ne peux pas abandonner. Pourtant, tout est tellement douloureux...
Je m'effondre encore une fois. L'homme me plaque au sol, sa main métallique s'écrase contre ma jugulaire. L'air me manque, je ne peux plus respirer. Mon corps refuse de se battre, je suis totalement vidée. Mes yeux, gonflés et brouillés par les coups, peinent à distinguer quoi que ce soit. J'essaie de lever les bras pour me protéger, mais c'est inutile. Je n'ai plus de force. Je me sens sombrer, doucement, vers un trou sans fond.

Puis, je l'entends. La voix glaciale de Nonna. Elle souffle de dédain, une honte que je sens jusque dans mes os. Ses pas secs résonnent, et avant que je puisse réagir, elle m'attrape brutalement par le bras. Je suis tirée, traînée comme une chose sans valeur. Mon corps s'écrase contre le sol à chaque marche, mes membres sont incapables de suivre le rythme.

— Trop faible. Beaucoup trop faible, crache-t-elle.

Je n'arrive même pas à protester. Je suffoque, la douleur dans ma gorge, dans mon dos, dans tout mon être est trop intense. Mes pieds glissent sur les marches tandis qu'elle me traîne comme une poupée brisée.
On descend, encore et encore. Je n'ai plus la notion du temps, mais je sens l'air devenir plus chaud, oppressant. Chaque pas est un supplice, et elle continue, impassible, comme si je n'étais qu'un poids mort à ses yeux.

Elle s'arrête brusquement et me jette dans une pièce sombre, la chaleur y est étouffante. Je m'écrase sur le sol, à bout de souffle, incapable de bouger. La porte blindée se referme avec un claquement sinistre.

— Ici, tu apprendras à gérer ta douleur, dit-elle avant de disparaître.

Je me relève à peine, titubante, alors qu'une chaleur étouffante m'oppresse. La pièce est trop petite, trop chaude, et une lumière orange éclaire vaguement les murs. Mon corps me fait mal partout, chaque muscle tiraille sous la douleur. Je fais un pas en avant, les mains tremblantes cherchant un appui sur les murs brûlants. Où est-ce que je suis tombée ?

Soudain, une goutte brûlante tombe sur ma peau, et je lâche un cri, surprise par la douleur.

—Aïe ! Mon bras me fait un mal de chien.

Je lève les yeux, cherchant d'où vient ce liquide... Mais ce n'est pas de l'eau, c'est bien pire. De l'huile, bouillante, qui goutte lentement du plafond. Mon cœur s'emballe. Je me protège le visage comme je peux, mais d'autres gouttes tombent, et la douleur devient insoutenable. Ma peau brûle, chaque goutte me fait l'effet d'une lame chauffée à blanc.

L'as de Pique ♠️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant