Chapitre 12

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Après avoir fait le tour de la maison, Chloé et Cédric s'installèrent dans le salon, sur le canapé moelleux, un verre de vin à la main. 

L'ambiance était sereine, mais une question brûlait les lèvres de Chloé depuis un moment. Elle hésitait à la poser, craignant de briser la tranquillité de cette soirée, mais elle sentait que c'était important. 

Elle tourna son regard vers Cédric, qui semblait détendu, profitant simplement de l'instant présent. Chloé, elle, avait besoin de comprendre quelque chose d'essentiel. 

— Cédric, commença-t-elle doucement, hésitant un instant. Est-ce que... tu as déjà pensé à avoir des enfants ? Cédric leva les yeux vers elle, surpris par la question. Il prit une gorgée de son vin, cherchant les mots justes. 

— J'y ai pensé, oui, répondit-il en choisissant ses mots avec soin. Mais je me suis toujours dit que ma vie me convenait ainsi. Sans enfant, je suis libre de faire ce que je veux, quand je veux. Je n'ai jamais ressenti ce besoin, ce désir fort que certains ont.

Chloé resta silencieuse un moment, digérant sa réponse. Elle avait toujours imaginé qu'elle aurait des enfants un jour, qu'elle construirait une famille avec l'homme qu'elle aimait. L'idée que cet homme puisse ne pas partager ce désir la déstabilisa. Elle posa son verre sur la table basse et se tourna vers lui. 


— Moi... j'en veux, murmura-t-elle, comme si elle prenait conscience de cette réalité pour la première fois en sa présence. Au moins un, dans les prochaines années. C'est quelque chose qui compte beaucoup pour moi. 

Cédric la fixa, sentant une vague de froid l'envahir. Son teint pâlit, et il réalisa l'ampleur du fossé qui pourrait les séparer. Comment n'avait-il pas vu cela plus tôt ? La légèreté qu'il appréciait tant dans leur relation se retrouvait soudainement menacée par une question fondamentale. Ses doigts se crispèrent autour de son verre, alors qu'il s'efforçait de garder son calme. 

— Chloé, murmura-t-il, sa voix teintée de gravité. Est-ce que... est-ce que tu penses que notre relation peut survivre à cette différence ? Que ce que nous avons est suffisant pour toi, malgré ça ? Chloé sentit son cœur se serrer. 

Elle avait l'impression que l'avenir qu'elle imaginait se dérobait sous ses pieds. Mais elle n'était pas prête à abandonner si facilement. Elle aimait Cédric, il lui apportait quelque chose d'unique, une connexion qu'elle n'avait jamais ressentie auparavant.

— Je sais pas, répondit-elle avec une détermination tremblante. Je veux penser qu'avec le temps, tu pourrais changer d'avis... ou que, peut-être, je pourrais envisager les choses différemment. Mais je ne veux pas que ça soit la fin maintenant, pas alors qu'on a encore tellement à découvrir ensemble. 


Cédric hocha la tête, mais son regard restait inquiet. Il savait combien cette différence pouvait peser lourd dans leur relation, et il ne voulait pas lui mentir ou se mentir à lui-même. Mais il voyait aussi la volonté dans les yeux de Chloé, son désir de se battre pour ce qu'ils avaient. 

— D'accord, dit-il enfin, d'une voix douce mais ferme. Continuons alors. Mais soyons honnêtes l'un avec l'autre. Si jamais ça devient trop difficile, si jamais l'un de nous sent que ça ne fonctionne plus... on doit en parler. Promets-le-moi. Chloé le regarda droit dans les yeux, touchée par son honnêteté. Elle savait que ce ne serait pas facile, mais elle était prête à essayer, pour eux. 

— Je te le promets, répondit-elle. Ils restèrent un moment en silence, chacun perdu dans ses pensées, mesurant le poids des paroles échangées. Mais malgré l'incertitude qui planait, ils se rapprochèrent l'un de l'autre, cherchant à se réconforter mutuellement.

Il s'approcha doucement de Chloé, ses mains se posant sur ses épaules avec une tendresse qui contrastait avec l'intensité de son regard. Elle leva les yeux vers lui, son cœur battant à tout rompre, tandis que l'atmosphère se densifiait autour d'eux. Sans un mot, il inclina la tête et déposa un baiser sur ses lèvres. 


Chloé se laissa faire, enivrée par l'autorité qu'il manifestait. Il y avait quelque chose dans cette attitude, dans cette assurance, qui éveillait en elle un désir brûlant. Elle se sentit totalement soumise à lui, prête à suivre le moindre de ses gestes, à se laisser guider par l'intensité de ce qu'ils partageaient. Cédric, sentant la soumission de Chloé, approfondit leur baiser, ses mains glissant le long de son corps avec une lenteur calculée, appréciant chaque frisson qu'il déclenchait chez elle. Chloé, de son côté, ne fit rien pour résister. Au contraire, elle accueillait chaque geste, chaque caresse, avec une excitation grandissante, perdant peu à peu tout sens du contrôle. 

Alors que leurs corps se rapprochaient, leurs respirations s'accélérèrent. Cédric s'arrêta un instant, plongeant son regard dans celui de Chloé, comme pour s'assurer qu'elle était toujours avec lui, qu'elle voulait autant que lui ce qui allait suivre. Elle lui répondit en nouant ses bras autour de son cou, lui signalant sans équivoque son désir de continuer.

Leurs vêtements tombèrent au sol, un à un, tandis qu'ils se déplaçaient instinctivement vers la chambre. Chaque geste était empreint de passion, chaque caresse brûlait d'un feu nouveau. Cédric menait la danse, dirigeant leurs mouvements avec une maîtrise totale, et Chloé s'abandonnait complètement à cette domination. Il la poussait à ses limites, jouant avec ses désirs, ses attentes, jusqu'à ce que leur union devienne inévitable. 

La tension monta à son paroxysme lorsqu'ils atteignirent le lit. Cédric, avec une autorité tranquille, guida Chloé sur le matelas. Elle se laissa faire, le cœur battant la chamade, chaque fibre de son être résonnant au diapason du désir qu'il avait éveillé en elle. Il la regarda un instant, ses yeux remplis d'un mélange de désir et de satisfaction, avant de la rejoindre. Leurs corps se trouvèrent enfin, dans une synchronie parfaite. Cédric dirigeait chaque mouvement, chaque élan, son autorité se manifestant dans chaque geste, chaque regard. 

Chloé, laissa son propre plaisir croître sous la direction de Cédric. Leurs souffles s'accordaient, leurs corps s'emboîtaient parfaitement, et bientôt, la chambre fut remplie des échos de leur passion. Chloé ne pensait plus à rien d'autre qu'à ce moment, à cet échange intense, à la manière dont Cédric la possédait. 

Toute hésitation, toute confusion qu'elle avait pu ressentir auparavant se dissipait dans cette fusion de leurs désirs. Elle n'était plus que sensation, submergée par l'onde de plaisir qui la traversait à chaque seconde.

Lorsqu'ils atteignirent ensemble l'apogée de leur union, Chloé se sentit transportée, comme si elle avait touché quelque chose de primordial, d'essentiel. 

Cédric, lui, la regarda avec une intensité nouvelle, comme s'il voyait enfin dans ses yeux une part de lui-même qu'il n'avait jamais pleinement comprise. Ils restèrent ainsi, enlacés, leurs respirations se calmant progressivement. 

Cédric déposa un dernier baiser sur le front de Chloé, un geste d'une tendresse rare après l'orage de passion qui venait de les traverser. Elle ferma les yeux, se laissant bercer par ce calme retrouvé, son cœur encore battant sous l'effet des émotions. Ils n'échangèrent pas de mots, car tout avait été dit par leurs corps, par cette union qui venait de sceller leur connexion à un niveau encore plus profond. 

Mais dans leurs regards, une nouvelle compréhension émergeait, une certitude que, malgré les incertitudes de l'avenir, quelque chose de puissant les liait désormais.

Leurs pensées se perdaient dans ce moment, unies par la force de ce qu'ils venaient de vivre, sans savoir ce que l'avenir leur réservait. 

Mais pour l'instant, ils se contentaient de ce présent intense, de cette certitude que, quoi qu'il arrive, ils avaient partagé quelque chose de rare et de précieux.

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