Rouge Café

Chapitre 33

Le soleil du printemps baignait la maison en pierre dans une lumière dorée. La terrasse, entourée de plantes grimpantes et de fleurs sauvages, offrait une vue sur les collines verdoyantes. Cédric était assis sur une chaise en bois, un livre ouvert sur ses genoux, mais son regard était ailleurs, fixé sur Chloé qui arrosait leurs plantes avec un sourire léger.

Elle portait une robe simple, ses cheveux légèrement attachés, quelques mèches encadrant son visage radieux. Les années n'avaient fait qu'ajouter à sa beauté, une sérénité nouvelle éclairant ses traits. Le jardin, comme leur vie, était un mélange harmonieux de simplicité et de douceur.

Cédric referma son livre et se leva pour la rejoindre, glissant ses bras autour d'elle. Chloé se tourna, riant doucement.

— Tu sais que je n'avance pas quand tu fais ça, murmura-t-elle.

— C'est le but, répondit-il, son sourire espiègle toujours intact.

Ils se balancèrent légèrement, unis dans une étreinte qui disait tout. Le vent jouait dans les arbres, et le parfum des fleurs sauvages remplissait l'air.

À l'intérieur, la maison était un véritable havre de paix. Sur les murs, des photos encadraient des souvenirs d'aventures : leur voyage en Islande, des week-ends spontanés, et des moments simples mais précieux. La table de la salle à manger était encombrée de tasses de café, de carnets remplis de projets, et d'un vase contenant des fleurs fraîchement coupées du jardin.

Ils avaient construit une vie qui leur ressemblait : douce, imparfaite, mais incroyablement sincère.

Cédric posa une tasse de café devant Chloé, qui était assise près de la fenêtre, un carnet ouvert devant elle. Elle lui sourit en le remerciant, puis leva les yeux vers lui.

— Tu sais, parfois je repense à tout ce qu'on a traversé... à toutes les questions qu'on avait, toutes les peurs. Et maintenant, regarde-nous.

Cédric s'assit à côté d'elle, sa main cherchant la sienne.

— On a trouvé notre chemin.

Ils restèrent là un moment, absorbés par le silence confortable de leur maison, jusqu'à ce que Chloé éclate soudain de rire en regardant le carnet.

— Qu'est-ce qui te fait rire ? demanda Cédric, intrigué.

— Regarde ce que j'ai retrouvé, dit-elle en tournant le carnet vers lui.

C'était une liste ancienne qu'elle avait écrite il y a des années, où elle avait noté ce qu'elle attendait d'une relation idéale. Certains points étaient simples : "Rire ensemble", "Être respectée". D'autres étaient plus spécifiques : "Danser dans la cuisine sans raison", "Voyager et se perdre dans la nature". Cédric lut en silence, un sourire grandissant sur son visage.

— Je crois qu'on a tout coché, dit-il en riant doucement.

— Pas tout, répondit Chloé, malicieuse.

Cédric leva un sourcil, intrigué.

— Ah oui ? Qu'est-ce qu'il manque ?

Chloé se leva, attrapa une photo d'eux deux prise récemment et la tendit à Cédric.

— Ce qu'il manque, c'est de continuer à remplir cette liste. Ensemble.

Cédric sourit, tirant doucement Chloé sur ses genoux.

— Alors continuons, murmura-t-il, ses lèvres effleurant les siennes.

Quelques heures plus tard, alors que le crépuscule enveloppait leur maison, Chloé et Cédric s'installèrent sur la terrasse avec un verre de vin. La lumière des étoiles commençait à apparaître timidement dans le ciel. Leurs mains étaient toujours liées, comme si elles ne pouvaient se détacher.

— Tu sais, dit Chloé, la vie n'est pas parfaite, mais elle est exactement ce que je voulais. Je t'aime, Cédric.

Il la regarda longuement, son cœur battant comme au premier jour.

— Moi aussi, Chloé. Et je continuerai à t'aimer, même lorsque les fleurs faneront, même lorsque les collines s'assombriront. Tu es mon étoile fixe, mon éternité.

Et là, sous le ciel étoilé, dans la simplicité de leur bonheur, ils savaient que leur histoire n'avait pas besoin de fin. Parce qu'ils étaient leur propre bonheur, leur propre maison, leur propre toujours.

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Cette histoire est rien que pour toi hermosa, j'espère que la fin te plaît ❤️