Chloé retrouva Fanny au petit café qu'elles fréquentaient depuis des années. Assises près de la fenêtre, elles pouvaient observer la vie urbaine défiler pendant qu'elles buvaient leur café. Fanny, toujours directe, commença immédiatement à aborder le sujet qui pesait sur Chloé.
— Alors, raconte, qu'est-ce qui se passe avec Cédric ? Chloé prit une longue inspiration avant de répondre.
— C'est à propos des enfants. Je crois que j'ai encore du mal à accepter que lui, il n'en veuille pas. On a parlé de ça, et je pensais être d'accord... mais je ne sais plus. Fanny fronça les sourcils, sirotant son cappuccino.
— Mais tu en veux, toi, des enfants ? Ou c'est juste l'idée de ne pas en avoir qui te fait peur ? Chloé resta silencieuse pendant un moment, perdue dans ses pensées.
— Je sais que je veux construire quelque chose avec quelqu'un, créer une famille... mais je ne suis plus sûre que ce soit avec des enfants, tu vois ? J'ai grandi avec cette idée que je devais en avoir, parce que c'est ce que tout le monde fait. Mais est-ce vraiment ce que je veux ? Ou est-ce que je veux juste suivre la norme ?
Fanny hocha la tête, comprenant le dilemme de son amie.
— C'est normal de se poser la question. Mais la vraie question, c'est : est-ce que tu serais heureuse avec Cédric, même si vous n'avez jamais d'enfants ? Chloé hésita avant de répondre.
— Je crois que oui... Non, je sais que oui. Avec lui, je suis bien. Il me fait me sentir complète. Fanny sourit légèrement.
— Alors, peut-être que c'est ça, ta réponse. On ne doit pas suivre ce que la société nous dit. On doit suivre ce qui nous rend heureux. Si Cédric te rend heureuse, et que tu te vois passer ta vie avec lui, c'est tout ce qui compte. Les enfants, c'est une possibilité, pas une obligation.
Chloé prit une gorgée de son café, ses yeux plongés dans la tasse comme si elle y cherchait des réponses.
— Tu sais quoi ? Après avoir réfléchi, je crois que je ne veux pas d'enfants. Pas vraiment. J'ai toujours pensé que je devais en vouloir, que c'était un passage obligé, mais ça ne m'a jamais vraiment attirée. Avec Cédric, je me sens complète. Je n'ai pas besoin de plus. Fanny esquissa un sourire en posant sa main sur celle de Chloé.
— C'est une grande décision, Chloé. Et si tu en es sûre, tu dois lui dire. Il faut que vous soyez sur la même longueur d'onde. Ça pourrait tout changer pour vous.
Chloé hocha la tête, le regard plus déterminé. Elle savait que Fanny avait raison. La pression qu'elle ressentait était le résultat d'attentes extérieures, et non de ses véritables désirs. Elle aimait Cédric, et l'idée d'une vie avec lui, sans enfants, lui paraissait soudain bien plus claire et apaisante.
— Merci, Fanny, dit-elle doucement. Je vais lui en parler. Je suis sûre de ma décision maintenant.
Ce soir-là, Chloé retrouva Cédric chez elle, l'esprit plus serein. Lorsqu'elle entra dans l'appartement, elle le trouva en train de préparer le dîner, l'atmosphère tranquille et chaleureuse. Il se retourna en entendant la porte s'ouvrir, un sourire apparaissant instantanément sur son visage.
— Salut, toi, lança-t-il en l'accueillant avec un baiser. Chloé répondit à son baiser, mais son esprit était déjà focalisé sur la conversation à venir. Ils s'installèrent à table, dégustant le repas que Cédric avait préparé, et après quelques minutes de silence confortable, Chloé prit la parole.
— Cédric, il faut qu'on parle de quelque chose d'important. Il leva les yeux vers elle, la fourchette en l'air, une lueur d'inquiétude traversant son regard.
— Ça a l'air sérieux. Qu'est-ce qu'il y a ? Elle prit une profonde inspiration, prête à lui dévoiler sa décision.
— J'ai beaucoup réfléchi... et j'ai pris une décision concernant les enfants.
Cédric posa sa fourchette, le regard fixé sur elle, visiblement tendu.
— J'écoute...
— Je me rends compte que je n'en veux pas, dit-elle simplement. Je pensais en vouloir parce que c'est ce que la société me disait de faire, mais en vérité, je me sens bien comme ça, avec toi, sans enfants. Je suis heureuse de la vie que nous construisons. Je n'ai pas besoin de plus. Le silence s'installa dans la pièce. Cédric, surpris par cette déclaration, la regarda longuement. Puis, un sourire, d'abord hésitant, se dessina sur ses lèvres.
— Tu n'as aucune idée à quel point ça me soulage d'entendre ça. Chloé se sentit immédiatement libérée d'un poids. Ils échangèrent un long regard, se comprenant enfin complètement. Ils avaient franchi une étape décisive dans leur relation.
VOUS LISEZ
Rouge Café
RomantikChloé et Cédric entament une relation passionnée, remplie d'intensité et de moments complices. Malgré leur alchimie, ils sont confrontés à des questionnements sur leur avenir.