Rouge Café

Chapitre 19

Le lendemain matin, Chloé et Cédric se levèrent tôt, le soleil à peine levé derrière les montagnes enneigées. L'air frais de l'Islande s'infiltrait par les fenêtres légèrement entrouvertes du chalet, et le feu de la cheminée s'était éteint durant la nuit. 

Chloé, encore enveloppée dans un plaid, regardait silencieusement le paysage qui s'étendait devant elle, tandis que Cédric préparait le petit déjeuner, une tasse de café fumante dans les mains. 

— Prête pour notre première grande aventure ? demanda-t-il avec un sourire malicieux, approchant une assiette de tartines et de fruits frais. 

Chloé le regarda en plissant légèrement les yeux, amusée par son enthousiasme. Elle aimait la façon dont il prenait soin de chaque détail, comment il anticipait ses moindres besoins. Il lui tendit la tasse de café qu'elle accepta avec gratitude, prenant une gorgée pour se réchauffer. 

— Je suis prête, mais je t'avoue que je ne sais pas vraiment à quoi m'attendre ici, répondit-elle en souriant.  

— Eh bien, tu vas voir. Ce pays est plein de surprises. Des cascades cachées, des plages de sable noir, et si on a de la chance, on pourra même voir des aurores boréales ce soir, dit-il en s'approchant d'elle.

Après avoir terminé leur petit déjeuner, ils s'habillèrent chaudement et quittèrent le chalet. L'air était pur, presque piquant, mais vivifiant. 

La lumière du jour, pâle et dorée, illuminait les vastes étendues de nature sauvage autour d'eux. Ils montèrent dans leur voiture de location et prirent la route vers leur première destination : Skógafoss, une des cascades les plus impressionnantes du pays. Le trajet se fit en silence au début, chacun perdu dans ses pensées, mais aussi dans l'admiration des paysages spectaculaires qui défilaient devant leurs yeux. 

Les montagnes imposantes, les rivières glacées, et les vastes étendues de terres vierges créaient une ambiance presque irréelle. 

— Regarde ça... murmura Chloé, les yeux écarquillés alors qu'ils approchaient de la cascade. Skógafoss apparaissait devant eux, majestueuse, tombant avec fracas dans un bassin d'eau glacée, entourée de falaises verdoyantes. 

Ils sortirent de la voiture, et le rugissement de l'eau se fit plus fort à mesure qu'ils s'approchaient. La brume créée par l'impact des eaux montait dans l'air frais, rendant l'endroit encore plus magique.

— On dirait une peinture, dit Chloé, émerveillée. Cédric lui sourit, heureux de voir son émerveillement. 

Ils prirent la main l'un de l'autre et s'approchèrent encore de la cascade, sentant les fines gouttes d'eau froide se déposer sur leur peau. 

L'instant était magique. Ils étaient seuls, au milieu de cette nature brute, dans un silence presque sacré, interrompu uniquement par le grondement de la chute d'eau. 

— Tu sais, c'est fou à quel point je me sens bien ici, avec toi, murmura Chloé en regardant la cascade, puis Cédric. Il la regarda intensément, ses yeux brillants d'affection et d'amour. Il savait qu'ils vivaient un moment hors du temps, loin de tout, et il voulait savourer chaque seconde. 

— Je n'ai jamais ressenti ça avant, répondit-il doucement. C'est comme si tout ici prenait un autre sens, comme si nous étions exactement là où nous devions être. Ils continuèrent leur promenade, longeant la rivière jusqu'au sommet de la cascade, profitant du calme de l'Islande. 

Chaque pas semblait les rapprocher encore plus, et chaque regard échangé renforçait ce lien qu'ils construisaient jour après jour.

Après quelques heures de marche, ils décidèrent de prendre la route vers une plage de sable noir, l'une des merveilles emblématiques de l'Islande. 

La route serpentait à travers des champs de lave, couverts de mousse d'un vert profond, avec au loin des montagnes enneigées et des volcans endormis. Ils arrivèrent enfin à Reynisfjara, cette plage mystérieuse où le sable noir contrastait avec la blancheur de la mer en furie. 

Les vagues s'écrasaient avec force sur le rivage, créant une scène à la fois magnifique et impressionnante. Les colonnes de basalte, dressées comme des sculptures naturelles, donnaient au paysage une allure presque mystique. 

— C'est incroyable, souffla Chloé, marchant lentement sur le sable doux. Cédric la suivit, ses mains dans ses poches pour se protéger du froid mordant. Le vent jouait dans les cheveux de Chloé, et son visage était illuminé par une joie presque enfantine. 

— Viens, dit-il soudain en la prenant par la main. Il l'emmena près des colonnes de basalte et l'aida à grimper pour avoir une vue d'ensemble sur la plage. De là-haut, la vue était à couper le souffle. Le monde semblait s'étendre à l'infini, avec seulement eux deux pour en témoigner. 

— On pourrait rester ici pour toujours, murmura-t-elle, collée contre lui pour se protéger du vent. 

— Oui, on pourrait, répondit-il doucement en lui caressant la joue. Mais j'ai encore beaucoup d'autres surprises pour toi.

Le soir venu, après une journée d'exploration, ils retournèrent à leur chalet. Le feu crépitait à nouveau dans la cheminée, et ils s'installèrent tous les deux, enveloppés dans des couvertures, avec une tasse de chocolat chaud chacun. Chloé, encore émerveillée par tout ce qu'elle avait vu, posa sa tête sur l'épaule de Cédric. 

— C'est le plus beau voyage que j'ai jamais fait, murmura-t-elle. Cédric sourit, passant un bras autour de ses épaules pour la rapprocher un peu plus de lui. 

— Et ce n'est que le début. Leurs journées en Islande se déroulèrent ainsi, entre longues promenades dans des paysages spectaculaires, moments de complicité et d'amour, et la découverte de nouvelles merveilles naturelles. 

Ils avaient trouvé un équilibre parfait entre l'aventure et la sérénité, et chaque instant passé ensemble renforçait leur lien. L'Islande était devenue pour eux bien plus qu'une simple destination ; c'était un lieu où leur amour s'épanouissait pleinement, loin du tumulte de la vie quotidienne.