Chapitre 11

7 2 0
                                    

Cédric se réveilla tôt ce matin-là, une boule d'anticipation nichée dans son estomac. La visite de Chloé chez lui était un pas énorme, un geste qui, il le savait, serait crucial pour leur relation. 

Il se leva sans perdre de temps et se mit à ranger la maison avec une énergie nerveuse. Il voulait que tout soit parfait, que chaque coin de la maison soit accueillant, à l'image de l'homme qu'il voulait être pour elle. 

Il passa des heures à faire le ménage, dépoussiérant les meubles, réarrangeant les livres, et s'assurant que chaque pièce reflétait l'atmosphère qu'il espérait partager avec Chloé. Bien que Floriane vive encore là, elle travaillait tard ce soir, et il s'assurait qu'aucune trace de sa présence ne viendrait perturber la rencontre. 

La tension qui régnait dans l'air était presque palpable, mais Cédric était déterminé à ce que tout se passe bien. Vers l'après-midi, l'appartement était impeccable. Les coussins étaient disposés avec soin sur le canapé, les rideaux tirés pour laisser entrer juste assez de lumière. Une musique douce et apaisante flottait dans l'air, sélectionnée avec soin pour créer une ambiance intime. 

Lorsque la sonnette retentit, Cédric sentit son cœur s'emballer. Il prit une grande inspiration et se dirigea vers la porte, l'ouvrant pour découvrir Chloé, radieuse malgré une certaine appréhension dans le regard.

— Salut, dit-elle doucement, un sourire nerveux aux lèvres. 


— Salut, répondit-il en lui rendant son sourire, se sentant lui aussi un peu nerveux. Tu es vraiment belle tu sais ?...Entre. 

Elle pénétra dans l'appartement, son regard immédiatement attiré par l'ambiance chaleureuse qui y régnait. La musique, légère et enveloppante, ajoutait une touche de magie à l'espace. Cédric referma la porte derrière elle et, sans perdre un instant, lui tendit la main. 

— Tu veux danser ? demanda-t-il, ses yeux brillants d'une lueur espiègle. Chloé leva un sourcil, surprise par la proposition. Elle prit sa main, un sourire amusé se dessinant sur ses lèvres. 

— Avec plaisir. Cédric la guida vers le salon, où l'espace dégagé offrait juste assez de place pour une danse intime. 

Il l'attira doucement contre lui, et ils commencèrent à bouger au rythme de la musique, leurs corps se rapprochant de plus en plus. La danse était lente, sensuelle, chaque mouvement renforçant la proximité entre eux. Ils se regardaient dans les yeux, souriant sans un mot, laissant leurs corps communiquer à leur place.

Les mains de Cédric se posèrent fermement sur la taille de Chloé, tandis qu'elle glissait les siennes autour de son cou. Ils se balançaient doucement, leurs fronts se touchant presque, créant un cocon de douceur autour d'eux. 


Chloé se laissait aller, apaisée par cette proximité, ressentant chaque battement de son cœur résonner en harmonie avec celui de Cédric. Quand la musique s'arrêta, le silence se fit dans l'appartement, mais l'intensité entre eux restait palpable. Cédric desserra doucement son étreinte, se reculant juste assez pour pouvoir la regarder dans les yeux. 

— Tu veux faire le tour de la maison ? demanda-t-il, la voix douce, comme s'il craignait de briser ce moment. 

Chloé hocha la tête, curieuse de découvrir cet espace où il vivait, cet endroit qui était à la fois un refuge et un mystère pour elle. Cédric lui prit la main et la guida à travers l'appartement, prenant soin de tout lui montrer en détail.

Ils commencèrent par le salon, où les étagères étaient remplies de livres soigneusement rangés. Chloé s'attarda sur les titres, notant la diversité des genres, des classiques de la littérature aux essais contemporains. Des cahiers étaient empilés sur un coin du bureau, leurs pages couvertes de notes manuscrites, témoins silencieux des pensées et réflexions de Cédric. 


— Tu écris ? demanda-t-elle en effleurant un des cahiers du bout des doigts. 

— Parfois, répondit-il, un sourire timide aux lèvres. C'est plus des pensées en vrac, des idées... rien de très organisé. 

Elle hocha la tête, fascinée par cette facette de lui qu'elle n'avait pas encore explorée. Ils continuèrent vers la cuisine, où chaque détail, des ustensiles bien rangés aux herbes fraîches alignées sur le rebord de la fenêtre, montrait l'attention que Cédric portait à son environnement.

La chambre, elle, était un sanctuaire de calme. La lumière douce y pénétrait à travers des rideaux légers, et le lit, couvert d'une couette aux tons neutres, invitait au repos. 

Chloé sentit une pointe de nervosité en voyant cet espace si personnel, mais Cédric lui sourit, l'assurant silencieusement que tout allait bien. Ils finirent par le bureau, une petite pièce remplie de souvenirs. Les murs étaient ornés de photos, chaque cadre racontant une histoire différente. 

Chloé s'approcha pour mieux les voir, son regard parcourant les images. Il y avait des photos de paysages, des souvenirs de voyages, et puis, inévitablement, des photos de Floriane. Elle posa les yeux sur une d'elles, une image où Floriane et Cédric souriaient, leurs visages rayonnants de bonheur. 

Elle se figea un instant, le cœur serré. Cédric, remarquant son trouble, s'approcha et posa une main rassurante sur son épaule.

— C'est... le passé, Chloé, murmura-t-il. Je sais que ce n'est pas facile, mais... je veux que tu saches que tu fais partie de mon présent. 


Chloé hocha la tête, touchée par ses mots, même si la vue de ces souvenirs la troublait plus qu'elle ne l'aurait imaginé. Elle se tourna vers lui, cherchant une sorte de réconfort dans ses yeux. 

— Je sais, répondit-elle doucement. C'est juste... c'est beaucoup à prendre en compte. Cédric sentit la tension chez Chloé, et il chercha les mots justes pour apaiser ses inquiétudes. Il savait que cette maison, ces souvenirs, représentaient une part de lui-même qui pouvait être difficile à accepter. Il lui prit doucement la main, ses yeux ancrés dans les siens. 

— Chloé... je comprends que tout ça puisse te troubler. Mais je veux que tu saches que ce que je ressens pour toi est bien plus fort que tout ce passé. Ce qui compte pour moi, c'est ce qu'on construit ensemble, ici et maintenant.

Chloé le regarda, touchée par ses paroles sincères. Il ne promettait pas de tout effacer, mais de donner une place à leur histoire, au milieu de tout ce qui avait été. Un sourire doux, empreint de reconnaissance, se dessina sur ses lèvres, et elle hocha la tête, se sentant plus rassurée. 


— Merci, Cédric, murmura-t-elle. Ils restèrent là, dans le bureau, entourés des souvenirs du passé, mais leur regard tourné vers l'avenir.

Rouge CaféOù les histoires vivent. Découvrez maintenant