Rouge Café

Chapitre 7

Chloé se détacha doucement de l'étreinte de Cédric, essuyant les dernières traces de larmes sur son visage. Elle leva les yeux vers lui, cherchant du réconfort dans son regard, et trouva cette même douceur qui l'avait toujours apaisée. 

— Tu veux... rester un peu ? demanda-t-elle, un peu hésitante. On pourrait juste passer la soirée ensemble, parler... enfin, si tu n'as rien de prévu. Cédric sourit, son cœur se réchauffant à l'idée de passer plus de temps avec elle. 

— J'aimerais beaucoup, Chloé. Ce soir, je suis tout à toi. 

Rassurée, elle se dirigea vers la cuisine, cherchant une bouteille de vin qu'elle avait conservée pour une occasion spéciale. Ce n'était peut-être pas l'occasion qu'elle avait imaginée, mais elle sentait qu'elle avait besoin de ce moment, de cette bulle de légèreté après la tempête émotionnelle qu'elle venait de traverser.

Ils s'installèrent dans le salon, l'atmosphère douce et feutrée, le vin rouge coulant doucement dans les verres. Chloé se lova dans un coin du canapé, un léger sourire sur les lèvres. 

— Alors, dit-elle en levant son verre, à cette soirée imprévue. Merci d'être là, Cédric. 

— À nous, répondit-il en trinquant avec elle, ses yeux pétillant d'une tendresse palpable. Ils commencèrent à discuter de tout et de rien, évitant soigneusement les sujets lourds et laissant place à des conversations plus légères.

Le vin aidant, la tension retomba progressivement, et Chloé retrouva peu à peu son sourire, celui qui illuminait son visage d'une manière qui captivait Cédric à chaque fois. 

— Tu te souviens, la première fois qu'on s'est rencontrés ici ? demanda-t-elle en riant doucement. 

— Comment pourrais-je oublier ? répondit Cédric en souriant. C'était un de ces moments où tu sais que ta journée va prendre une tournure inattendue... Je n'aurais jamais imaginé que cela nous mènerait à... ça, dit-il en désignant la scène d'un geste de la main. 

— Oui, c'était... étrange. Mais d'une bonne manière, ajouta Chloé, en prenant une gorgée de vin.

Ils continuèrent à évoquer des souvenirs, à partager des anecdotes de leur vie, découvrant l'un et l'autre sous un jour nouveau. Chloé se laissait aller à rire aux blagues et aux petites taquineries de Cédric, chaque éclat de rire allégeant son cœur. 

— Tu sais, lança Cédric en la regardant, le sourire aux lèvres, je t'ai toujours trouvée fascinante. Il y a quelque chose chez toi... cette façon que tu as de voir le monde, d'aider les autres sans rien attendre en retour. C'est rare, tu es rare, Chloé. 

Chloé sentit un léger rougissement colorer ses joues, mais elle ne détourna pas le regard. Au contraire, elle plongea dans les yeux de Cédric, appréciant la sincérité qui transparaissait dans ses paroles.

— Tu es bien le seul à me voir comme ça, répondit-elle en souriant. Mais merci, Cédric. Ça me touche beaucoup. Cédric se pencha un peu plus vers elle, toujours en gardant cette distance respectueuse, mais laissant transparaître son affection à travers chaque mot, chaque geste. 

— C'est la vérité. Et si jamais tu en doutes, je serai toujours là pour te le rappeler. Ils continuèrent ainsi, leurs conversations devenant de plus en plus intimes, se cherchant sans jamais franchir la ligne.

Cédric flirtait avec cette élégance qui le caractérisait, des compliments glissés dans la conversation, des regards un peu plus appuyés, mais toujours avec une certaine retenue, comme s'il attendait le bon moment, la bonne ouverture pour aller plus loin. Chloé appréciait cette subtilité, ce respect dans la manière dont il la courtisait. Elle sentait une tension douce s'installer entre eux, une tension qui lui rappelait à quel point elle était attirée par lui, mais aussi à quel point elle tenait à ne pas précipiter les choses. 

Finalement, après plusieurs verres, des rires et des confidences, Chloé sentit la fatigue la gagner. Elle se rapprocha de Cédric, cherchant instinctivement la chaleur de sa présence.

— Je me sens tellement bien avec toi, murmura-t-elle, posant doucement sa tête contre son épaule. Cédric entoura ses bras autour d'elle, la tenant contre lui, et déposa un baiser léger sur le sommet de sa tête. 

— Je suis content que tu te sentes bien, Chloé. C'est tout ce qui compte pour moi. Chloé laissa échapper un petit soupir de contentement, fermant les yeux et se laissant bercer par le rythme régulier de sa respiration. 

Ses pensées se firent plus floues, moins pesantes, et elle se sentit enfin apaisée, pour la première fois depuis des semaines.

Sans même s'en rendre compte, elle s'endormit doucement contre lui, ses mains agrippant légèrement sa chemise, comme si elle avait peur qu'il s'éloigne. 

Cédric, lui, resta immobile, son regard tendre posé sur elle. Il souriait, heureux de la voir si proche, si confiante. Il resta ainsi pendant des heures, veillant sur elle sans bouger, savourant chaque instant de cette proximité qu'il avait tant espérée. 

Pour la première fois, il se sentit pleinement à sa place, là où il devait être : auprès d'elle. Et tandis que la nuit avançait, Cédric se promit de tout faire pour que ce moment ne soit pas le dernier, pour que Chloé puisse enfin trouver le bonheur qu'elle méritait, à ses côtés.