Rouge Café

Chapitre 18

Les jours avaient passé et le départ pour l'Islande approchait. Chloé, malgré son excitation, ressentait une certaine appréhension. L'idée de prendre l'avion la rendait nerveuse, et plus l'heure du vol se rapprochait, plus elle avait du mal à cacher ses angoisses. Ils étaient à l'aéroport, assis dans la salle d'embarquement, leurs valises à leurs pieds. Cédric, sentant la nervosité de Chloé, posa doucement sa main sur la sienne. 

— Ça va aller, tu sais ? lui murmura-t-il avec un sourire rassurant. 

— Je ne sais pas... J'ai toujours eu du mal avec les avions, avoua-t-elle en jouant avec une mèche de ses cheveux. C'est cette idée d'être suspendue dans les airs, sans contrôle... Ça me stresse. Cédric la regarda avec une tendresse infinie. 

Il savait que Chloé était une femme forte, mais parfois, elle laissait entrevoir ses vulnérabilités, et il aimait être celui qui la rassurait dans ces moments-là.

— Écoute, commença-t-il d'une voix apaisante. Je comprends cette peur. Mais pense à tout ce qu'on va vivre une fois là-bas. Les montagnes, les cascades, la nature sauvage... Il faut voir le vol comme une étape, juste un passage. Et puis, je serai là tout le temps à tes côtés, tu n'as rien à craindre. Si jamais tu te sens trop tendue, on parlera de tout et de rien, comme d'habitude. On regardera un film, on mangera des snacks... Et avant même que tu t'en rendes compte, on sera atterris. Chloé hocha la tête, touchée par ses paroles. 

Elle prit une profonde inspiration, essayant de se convaincre que tout irait bien. Cédric ne lâchait pas sa main, et elle se sentit déjà un peu plus sereine. 

— Tu as raison... Ce n'est qu'une étape, murmura-t-elle avec un sourire timide. Ils embarquèrent finalement, et une fois assis dans l'avion, Chloé sentit à nouveau l'angoisse monter. 

Mais Cédric, fidèle à sa promesse, fit tout pour lui changer les idées. Il lui raconta des anecdotes amusantes, lui montra des photos sur son téléphone, et à un moment, il sortit même un petit jeu de cartes qu'il avait pris dans sa poche pour la distraire. 

— Tu es vraiment prêt à tout pour me rassurer, hein ? dit-elle en riant doucement.

— Absolument. Parce que je sais que tu vas aimer cette aventure, et je veux que chaque moment soit agréable pour toi, même le vol. 

Le temps passa plus vite qu'elle ne l'aurait cru. À mesure que l'avion approchait de l'Islande, Chloé se sentait plus détendue, presque excitée. Lorsque l'avion amorça sa descente, elle s'agrippa légèrement au bras de Cédric, mais cette fois, avec moins d'anxiété. Une fois au sol, l'avion ralentissant sur la piste, elle se tourna vers lui avec un sourire soulagé. 

— Je suis vivante... tout va bien ! s'exclama-t-elle avec une pointe d'humour. Cédric éclata de rire, heureux de la voir enfin détendue. 

— Et tu as survécu à ton premier vol en ma compagnie ! Je te l'avais dit, ce n'était pas si terrible, non ? Chloé hocha la tête, son sourire s'élargissant. En effet, grâce à Cédric, elle avait presque oublié sa peur en plein vol.

Ils récupérèrent leurs valises et montèrent dans la voiture de location que Cédric avait réservée. Le trajet vers leur destination se fit dans un silence apaisant, entrecoupé par des rires complices et des exclamations émerveillées devant les paysages qui défilaient. L'Islande s'étendait devant eux, avec ses montagnes enneigées, ses lacs d'un bleu cristallin et ses étendues désertiques à perte de vue. 

Tout était majestueux et à couper le souffle. Après environ une heure de route, ils arrivèrent enfin à leur chalet, niché au milieu des montagnes, dans un endroit isolé. Le chalet était fait de bois sombre, avec de grandes fenêtres qui donnaient sur un panorama exceptionnel : des montagnes qui semblaient se dresser jusqu'au ciel, entourées de forêts de conifères et de rivières sinueuses. 

— Oh... C'est magnifique, murmura Chloé, émerveillée par la beauté de l'endroit. Cédric lui sourit, heureux de voir qu'elle appréciait autant ce lieu qu'il avait choisi avec soin.

— Viens, je te fais la visite. Ils montèrent les quelques marches du porche et entrèrent dans le chalet. À l'intérieur, tout était chaleureux et accueillant. Le salon était dominé par une grande cheminée en pierre, et des plaids épais étaient disposés sur un canapé en cuir moelleux. Des étagères en bois massif bordaient les murs, chargées de livres et de décorations simples mais élégantes. Une table rustique trônait au centre, et de larges fenêtres offraient une vue imprenable sur les montagnes et le ciel changeant de l'Islande. 

— Je crois que je pourrais rester ici toute ma vie, plaisanta Chloé en posant ses valises. 

— Tu n'as encore rien vu, répondit Cédric en lui prenant la main et l'emmenant vers la chambre. La chambre était tout aussi charmante, avec un grand lit recouvert de couvertures douillettes et une baie vitrée qui offrait une vue directe sur les montagnes. Chloé s'approcha de la fenêtre, fascinée par la beauté du paysage. 

— C'est... parfait, murmura-t-elle. Merci, Cédric. Je n'aurais jamais imaginé un endroit aussi beau.

Cédric s'approcha doucement derrière elle, passant ses bras autour de sa taille et posant son menton sur son épaule. 

— Je voulais que ce soit un moment spécial pour nous deux. Juste nous, loin de tout, pour profiter l'un de l'autre. Tu es prête pour quelques jours de tranquillité absolue ? Chloé se retourna vers lui, un sourire malicieux aux lèvres. 

— Plus que prête. Ils restèrent là un moment, contemplant ensemble le paysage qui s'offrait à eux, savourant cette première soirée en Islande. Cédric savait que ce voyage marquerait un tournant dans leur relation, un moment suspendu dans le temps, où il n'y aurait qu'eux deux et la nature