~ Chapitre 23 ~

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𝓘𝓿𝓪𝓷                                                                                                                                                                      Maison 

Je sortis de la pièce, l'esprit encore embrumé par la colère et la frustration. Angel, cette petite chose fragile, avait toujours eu ce don pour éveiller en moi des émotions que je préférais garder à distance. Mais cette nuit-là, elle avait décidé de me faire perdre mon calme. Je me déplaçai dans le couloir, laissant derrière moi les murmures des hommes de mon clan.

-Écoute, Ivan, tu dois comprendre que c'est juste une fille. Elle n'est rien pour toi, lança Dmitri, un de mes hommes, la voix chargée de mépris. Je savais qu'il avait raison, en un sens. Mais pourquoi diable était-ce si compliqué ?

-Tu dis ça parce qu'elle est faible, répondis-je, ma voix se faisant plus tranchante. Je n'aimais pas ce que j'entendais. Angel était bien plus que ça, mais elle ne le savait pas. Pas encore.

-Et qu'est-ce qui te fait croire que tu peux te permettre ça ? Son père a une dette envers nous, et tu sais ce que cela implique. Tu joues avec le feu, Ivan.

La vérité était que je m'en fichais de son père. Angel était une distraction, un moyen de garder mes ennemis à distance, mais cela ne changeait rien à la situation. Je ne pouvais pas me permettre d'être attaché à elle, pas à cause de ses faiblesses. L'inverse était tout simplement trop risqué.

-Je m'en fiche de son père, répliquai-je, le ton sec. 

-Elle n'est pas ma priorité. C'est juste un moyen de rester en vie.

Je vis la déception dans ses yeux. Je ne savais pas vraiment ce que je cherchais avec Angel, mais elle avait une façon de se faufiler dans mes pensées, de me faire oublier mes responsabilités. À chaque instant passé avec elle, je ressentais cette faiblesse grandissante, un danger que je ne pouvais ignorer. La dernière chose dont j'avais besoin était de me laisser piéger par des sentiments.

Je sortis du bâtiment, le vent froid m'accueillant avec une brutalité qui m'était familière. Je me dirigeai vers la voiture garée non loin, la tête pleine de réflexions. Angel n'était qu'une pièce dans mon échiquier. Pourtant, cette pensée ne me réconfortait pas. Plus je l'observais, plus je me rendais compte qu'elle avait quelque chose de spécial, une force innée cachée sous cette fragilité apparente. C'était ça qui m'inquiétait.

Alors que je montais dans la voiture, je ne pouvais m'empêcher de penser à ce qu'elle pourrait devenir si je ne faisais pas attention. Elle avait du potentiel, mais il me fallait agir. J'avais besoin de la contrôler avant qu'elle ne s'échappe complètement. Elle devait comprendre qui elle était vraiment.

Les jours passèrent, et je me concentrai sur mon clan, veillant à ne pas laisser ma préoccupation pour Angel me distraire de mes véritables responsabilités. Mais elle était toujours là, au fond de mon esprit, comme une ombre qui ne voulait pas s'évanouir.

Une nuit, alors que je me trouvai seul, je repensai à notre dernière conversation. Je me souvins de son regard, de cette étincelle de défi dans ses yeux. C'était comme si elle savait déjà quelque chose que je n'avais pas encore compris. Je ne pouvais pas lui laisser croire qu'elle était seulement un outil à ma disposition. Elle devait voir qu'il y avait plus que ça, même si je ne le comprenais pas complètement moi-même.

Je décidai de lui donner une tâche. Quelque chose qui lui montrerait qu'elle avait un rôle à jouer. Peut-être qu'en la plaçant dans le feu de l'action, elle réaliserait son propre potentiel. Je l'avais toujours vue comme une faiblesse, mais peut-être que ce qui faisait d'elle une vulnérabilité pourrait devenir ma force.

En sortant de ma chambre pour la chercher, un sentiment d'urgence m'envahit. Je voulais lui parler, lui expliquer que je n'avais pas l'intention de la voir comme une simple marionnette. Alors que je parcourais les couloirs, je sentis une présence. Je me retournai, mais il n'y avait rien d'autre que le silence. Un frisson me parcourut l'échine.

Puis je remarquai une porte légèrement entrouverte au bout du couloir. L'instinct me poussa à m'approcher. En m'approchant, je compris que quelque chose n'allait pas.

Je poussai la porte et découvris qu'Angel n'était plus là. Son absence me frappa comme un coup de poing. J'avais prévu de la retrouver, de lui parler, mais elle avait disparu. En luttant pour maîtriser ma panique, je me concentrai sur les détails de ce que je savais. J'aurais dû être plus attentif, plus vigilant.

Un frisson d'inquiétude parcourut mon corps. Je l'imaginais derrière cette porte, écoutant notre conversation, prenant conscience de la réalité de notre situation. Mon cœur se serra alors que je réalisais que j'avais sous-estimé sa détermination.

J'arpentai les couloirs à la recherche de signes de sa présence, mais rien. L'angoisse me rongeait de l'intérieur. Elle était partie, et je ne savais pas où elle se trouvait. J'avais toujours cru pouvoir la contrôler, mais j'avais échoué.

Au fur et à mesure que la nuit avançait, la tension dans mon ventre augmentait. Je ne pouvais pas la laisser partir. J'avais besoin d'elle, même si je ne comprenais pas encore pourquoi. Je voulais la protéger, mais je savais aussi que je ne pouvais pas lui montrer mes faiblesses. Si elle avait découvert mes véritables intentions, je ne pouvais que m'en vouloir.

Je sortis dans la rue, cherchant désespérément des signes de sa présence. Le vent froid balayait le bitume, et la ville, habituellement vibrante, semblait maintenant hostile. Mon esprit tournait en rond, à la recherche d'une explication, d'un moyen de la retrouver.

Angel était forte. Elle n'était pas seulement une victime, mais elle avait également cette capacité à se battre pour sa survie. Et je savais qu'elle ne resterait pas cachée longtemps. Mais où pouvait-elle bien aller ?

Alors que je déambulais, je réalisai que je n'avais pas seulement perdu une pièce maîtresse de mon jeu. J'avais aussi perdu une part de moi-même. L'idée de sa fuite me rendait fou.

Je fis le tour des coins sombres, appelant son nom dans l'obscurité, mais seule la solitude me répondit. À mesure que les heures passaient, la rage et la frustration grandissaient en moi. Je savais qu'elle était quelque part, cachée, à écouter, à observer.

Cette nuit-là, je rentrai chez moi sans elle, avec un poids sur le cœur et l'esprit en ébullition. Je n'avais jamais pensé que je pourrais tenir à quelqu'un de cette manière. Ce que je savais, c'est que je devais la retrouver. Peu importe ce qu'il me faudrait faire.

Angel était partie, mais je savais qu'elle ne pouvait pas se cacher éternellement. Et quand elle reviendrait, elle serait différente.

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Premier chapitre du point de vue d'Ivan. Qu'en pensez-vous?

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