Princesses don't cry - CARYS
Zachary
Il les regarda partir, impuissant. Que pouvait-il faire contre deux gardes armés ? Puis il avait bien compris que tout cela était accepté par le Général. L'homme en blouse blanche se tourna alors vers lui.
- Restez tranquille ici. On en a pour une heure. Vous pourrez aller la chercher par la suite.
Il lui lança un regard puis s'installa sur une chaise en attendant qu'on vienne le chercher. Plus les minutes passaient, plus il cherchait à comprendre ce qu'il se passait derrière ces portes. Il savait que ce qui se passait dans les centres n'était pas beau à voir, ne serait-ce qu'en regardant les vidéos des rebelles. Mais il ne savait pas ce qu'ils faisaient exactement sur Trinity, il s'agissait tout de même de la fille du général. Ça ne pouvait pas être si horrible.
Un cri déchirant le sortit de ses pensées. Il reconnut tout de suite la voix de Trinity. C'était un cri de douleur, voire pire, de terreur. Il se leva par réflexe, mais la secrétaire à l'accueil l'interrompit.
- Monsieur vous devriez rester ici. C'est un conseil... n'allez pas vous frotter aux gardes. Encore moins avec mademoiselle d'Europe. Ils sont tendus.
- Tendus ? lâcha-t-il en fronçant les sourcils.
Il secoua la tête, puis posa une main sur la poignée de la porte, avant de se faire de nouveau interpeller.
- Ce n'est pas normal, reprit Zach. Il faut que j'y aille.
Les cris reprirent encore plus fort et la secrétaire finit par s'approcher de lui.
- Vous êtes nouveau, je vois bien. Mais ne dites rien, restez dans les règles, faites ce qu'on vous dit et tout ira bien. Je dis ça pour vous. Croyez-moi.
Elle se recula ensuite et se rassit à son bureau.
- Ils vont laisseront aller la voir quand ils auront fini. Elle va finir par se calmer. Les cris ne durent jamais.
Zach retira sa main de la poignée de porte, puis lança un regard à la secrétaire. Le fait qu'elle lui assure que les cris ne durent jamais, lui fit comprendre qu'elle avait l'habitude de ce genre de scène. Ça ne le rassurait pas.
Il se recula, et se laissa tomber sur sa chaise, non sans lancer des regards à la porte, espérant la voir s'ouvrir. Jamais en signant son contrat il ne s'était attendu à entrer dans un centre pour y emmener Trinity. Il pensait juste l'accompagner dans ses activités quotidiennes de jeune fille riche. Faire du cheval, lire de la poésie, jouer aux échecs, cueillir des fleurs... qui sait ce qu'une princesse faisait ? Mais certainement pas l'emmener se faire torturer sans pouvoir rien faire pour elle.
Mais la secrétaire avait raison, les cris ne durèrent pas. Ça ne le rassura pas non plus. Est-ce qu'elle avait perdu connaissance ? Est-ce qu'elle avait juste trop mal et plus assez de forces pour crier ? Ne pas savoir le rendait fou. Puis, après ce qui sembla être une éternité, le médecin ouvrit la porte.
- Vous pouvez entrer si vous le souhaitez. Elle se repose. Quand elle se sentira, vous pourrez rentrer au palais.
La porte donnait donc sur un couloir blanc. Un peu plus loin, deux salles étaient ouvertes. Une où se trouvaient un fauteuil et un écran de contrôle. Il ne put détourner ses yeux des sangles qui y étaient accroché. Dans la pièce en face, on avait déposé la jeune fille sur un lit pour qu'elle se repose.
Zach rentra dans la pièce, puis posa son regard sur Trinity. Sa peau était pâle, ses joues légèrement rouges et le peu de maquillage qu'elle avait sur le visage, qui se résumait seulement à du mascara selon ce qu'il savait, avait fait de longues trainées noires sur ses joues.

VOUS LISEZ
Les Enfants du Soleil (tome 2)
Science Fiction2068, Le ciel s'assombrit. Les étoiles s'éteignent peu à peu. Pour retrouver une lueur d'espoir, la résistance n'aura d'autre choix que de s'unir. Malgré leurs différends, malgré la violence de la guerre, ils devront faire front face à la menace du...