SKYCHASTITY 8 : Le Body : Cocon Invisible

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Je me réveille en sursaut, le regard fixé sur l'horloge. Merde, déjà 9 h 15. Je ne commence qu'à 10 h avec Anaïs pour notre exposé, mais je voulais avoir un peu plus de temps pour me préparer. Le 14 janvier... La Journée mondiale de la chasteté masculine.

Je prends mon téléphone et vois un message d'elle, reçu tôt ce matin :

— Aujourd'hui, tu devras porter le body bleu. Au moins, tu n'auras pas froid avec ça.

Je laisse échapper un petit rire nerveux. C'est vrai que le body couvre tout, mais l'idée de porter ça pour l'exposé me stresse. Je me lève et vais ouvrir mon tiroir à sous-vêtements. À l'intérieur : des culottes, des strings, des soutiens-gorge, tous féminins. Je fouille un moment avant de trouver le body bleu, soigneusement plié dans un coin.

Je le prends en main. Le tissu est doux, soyeux. Il glisse entre mes doigts avec une légèreté presque irréelle. C'est juste pour aujourd'hui, me dis-je en soupirant. Je l'enfile, d'abord avec une certaine réticence, mais dès que je le remonte sur mon torse, je sens quelque chose de surprenant. Le body enveloppe mon corps avec une délicatesse inattendue. Il est doux, bien plus doux que ce à quoi je m'attendais. Le tissu épouse ma peau, glissant le long de mon dos comme un voile léger. C'est comme être enveloppé dans une couverture chaude, mais sans l'épaisseur. La matière lisse et légèrement élastique s'ajuste parfaitement à chaque mouvement.

Je me regarde dans le miroir. Sous mon tee-shirt, le body est complètement invisible. Je passe mes mains sur mon ventre, sentant le tissu souple et agréable contre ma peau. Je ne peux m'empêcher d'être surpris. Je n'avais jamais pensé qu'un sous-vêtement féminin pourrait être aussi confortable. Le body semble tenir mon corps, comme s'il me rassurait. Un cocon, doux et réconfortant.

Je m'habille rapidement, ajoutant un pull pour m'assurer que personne ne puisse deviner ce que je porte en dessous. Pas question de l'enlever une fois à la fac, me dis-je en me regardant une dernière fois dans le miroir. Même si le body est agréable, un faux mouvement pourrait trahir sa présence.

En sortant de ma chambre, je passe par la cuisine. Marcus est déjà parti, comme d'habitude, et je remarque les restes de son petit-déjeuner : une tasse à moitié pleine de café, quelques miettes de pain. Je m'assois à la table, prêt à avaler rapidement quelque chose avant de filer. C'est alors que je vois une petite carte posée là, parmi les miettes.

Je fronce les sourcils, intrigué. Une carte de vœux ? Je l'ouvre et découvre à l'intérieur un message manuscrit :

— Je te souhaite un merveilleux mois de chasteté.

Je souris malgré moi. C'est signé Maitresse. Elle a pris le temps de m'écrire ça. Le message se poursuit :

— Tu resteras en cage de chasteté jusqu'à la Saint-Valentin. Bon courage.

Je fixe la carte un moment, surpris par la chaleur que je ressens. Malgré tout, ça me fait plaisir. Ce geste est... mignon, à sa manière. Maîtresse a pensé à moi, et même si cela signifie que je resterai en cage encore un mois, je ne peux m'empêcher de sourire en pensant à elle. Je pose la carte sur la table et commence à préparer mon petit-déjeuner.

Alors que je mange, je ne peux m'empêcher de penser encore une fois au body. Chaque mouvement que je fais me rappelle à quel point il est doux contre ma peau. Quand je me penche pour attraper un fruit, le tissu s'étire sans me gêner, comme une seconde peau. Quand je respire profondément, il suit le mouvement de ma poitrine, un léger frottement, presque imperceptible, mais apaisant. Je prends une bouchée de pain et ferme les yeux un instant. Le contraste entre la chaleur du pain grillé dans ma bouche et la fraîcheur de la soie du body est étrange, mais étrangement agréable.

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