Un weekend en amoureux - Partie 6

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Ezio se tourne vers Stéphanie.

— Je m'excuse pour tout à l'heure.

Stéphanie cuisine le repas pour le midi, les bonnes odeurs de légumes envahissent ses narines.

— Je n'aurais jamais dû réagir comme ça. Il y a quelque chose de flippant entre la voiture d'hier, ce que j'ai entendu hier soir, et cette personne près du lac. J'ai aussi vu une cabane.

— Cela ne prouve rien, c'est probablement juste la propriétaire de la forêt. J'ai repéré ta cabane ce matin, perdue dans la forêt. C'est une cabane normale avec l'électricité, probablement où vit la propriétaire des lieux. Si nous la voyons, elle nous voit aussi, et apparemment cela ne la dérange pas.

— Je suis vraiment désolé, mais j'ai peur.

Stéphanie remue les légumes pour éviter qu'ils n'accrochent à la casserole. Elle éteint le gaz.

— Le repas est prêt, annonce Stéphanie.

Ezio se sert dans une assiette et commence à manger.

— Phanie, tu m'en veux ?

— Si tu veux te faire pardonner, viens avec moi dans le manoir abandonné.

— D'accord, je vais venir avec toi.

Après le repas, ils prennent leur sac et s'aventurent vers le nord. Stéphanie a des indications rudimentaires pour trouver l'emplacement du manoir.

— On laisse notre tente comme ça ? demande Ezio.

— Oui, on ne part que pour quelques heures, ne t'inquiète pas pour ça, répond Stéphanie sans détourner le regard.

Ils pénètrent dans la forêt. L'édifice se dresse, imposant, les fenêtres comme des orbites vides scrutant les intrus. Stéphanie, les yeux pétillants d'excitation, saisit la lampe torche, tandis qu'Ezio jette des regards inquiets par-dessus son épaule. Il reste en retrait mais collé à sa femme. Elle prend les devants, poussant la porte qui grince sur ses gonds rouillés. Ezio lève les yeux et remarque une caméra de sécurité.

— Regarde, il y a une caméra là-haut ?

— Je sais, mais selon les commentaires, elle ne fonctionne pas. C'est pour dissuader les voleurs.

À l'intérieur, l'air est saturé d'une odeur de moisi. Ezio se cache le nez avec sa main. Leurs pas résonnent sur le plancher qui craque sous leur poids, chaque bruit amplifié par le silence oppressant. Des toiles d'araignée pendent des plafonds écaillés, et chaque pièce semble murmurer des secrets oubliés depuis longtemps. Stéphanie dirige sa lampe vers un grand escalier. Les marches en bois grincent sous leur pas, mais semblent résister. En haut, un long couloir se déploie, bordé de portes fermées. Stéphanie ouvre la première porte avec curiosité. La pièce est vide, à part un vieux portrait déchiré qui les regarde fixement depuis le mur.

— On dirait qu'il te juge, plaisante Stéphanie en pointant le portrait du doigt.

Ezio frissonne.

— Arrête, c'est flippant.

Il regarde autour, mal à l'aise.

Ils continuent d'explorer, Stéphanie ouvrant chaque porte avec une vigueur renouvelée, Ezio se collant de plus en plus à elle. Ezio sursaute.

— Ezio, arrête de sursauter, c'est toi qui me fais peur !

— Je suis désolé, mais tu as entendu ?

— C'est probablement un animal sauvage ou la maison qui craque, rien de plus.

— On a fait le tour, on peut y aller ?

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