La délivrance

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— J'adore voir ton legging mouler ton petit oiseau en cage.

— Arrête, on pourrait nous entendre.

— Regarde les gens autour de nous. Ils écoutent tous de la musique avec leurs écouteurs. Personne n'a réagi quand nous sommes montés dans le bus.

J'observe les passagers, et Princesse a raison : tout le monde est absorbé par son téléphone. Je respire lentement. Princesse se rapproche de moi, son corps moulé dans un legging rose frôle mon sexe. Une érection ne tarde pas à venir, mon pénis se heurte contre ma cage, bien trop petite. Le bus s'arrête, des voyageurs montent, mais personne ne descend. Elle se colle davantage à moi pour leur laisser passer. Son déodorant mélangé à sa transpiration envahit mes narines.

Princesse pianote sur son téléphone, se frottant contre moi à chaque virage. Le fait-elle exprès pour m'exciter ainsi ? Suis-je en manque ?

— J'ai oublié d'acheter quelque chose à manger, on descend à la prochaine station.

— Tu es sérieuse ?

— Un homme en legging de sport, ça n'a jamais choqué personne.

— Ma cage est visible !

— Seuls les initiés sauront ce que c'est ; les autres verront une érection, et ce n'est pas plus mal.

Le bus s'arrête, je me fraye un chemin pour sortir. Pourquoi avons-nous pris le bus en pleine heure de pointe ? Un léger vent balaye mes jambes, des frissons me traversent jusqu'aux testicules. Nous entrons dans le magasin, évidemment bondé. Je reste silencieux derrière Princesse. Ma cage comprime mon sexe, qui doit rester mou.

— Tiens mon sac, je vais aux toilettes.

Je prends son sac en plastique contenant des tomates. Elle entre dans les toilettes, me laissant seul. Mon pouls s'accélère ; que pourrait-il arriver de mal ? Rien.

Une femme, plutôt mignonne, me sourit, je lui rends son sourire. Elle s'approche de moi.

— Je peux te déranger ? J'aimerais te poser une question.

Ses longs cheveux blonds encadrent son visage lumineux. Mon pouls s'accélère encore. J'avale ma salive.

— Oui ?

— Où as-tu acheté ton legging ? Il est magnifique !

— C'est ma femme qui me l'a offert.

Je fais quelques pas, remarquant que mes mains se sont instinctivement placées devant mon sexe. Ses jambes gainées de nylon m'attirent bien plus que son visage.

— Elle m'a toujours dit que les leggings étaient unisexes, je ne me suis pas posé de questions.

— Quelle belle mentalité !

Princesse sort des toilettes et me reprend le sac en plastique. À cette distance, la femme peut facilement voir ma cage. Je lui fais un signe d'au revoir et suis Princesse jusqu'aux caisses automatiques, puis nous quittons le magasin.

— Il nous reste un kilomètre à faire. On rentre à pied ? J'aimerais te parler.

— On ne peut pas en parler une fois à la maison ?

La rue semble déserte malgré le passage des voitures. Princesse me prend la main, une chaleur m'envahit.

— Tu as été obéissant ces derniers jours. Tu mérites bien une récompense. Quand as-tu joui pour la dernière fois ?

Elle consulte son téléphone.

— Le 3 avril... cela remonte à un mois ! Tu n'as pas eu de rêve mouillé depuis ? Ce soir, tu pourras me pénétrer, cela fait tellement longtemps que je n'ai pas senti ta petite queue dans ma chatte.

Son ton est si sensuel que cela me fait bander.

— Tu ne veux pas que j'utilise un strap-on, tu me connais.

— C'est vrai qu'avec un strap-on, j'éprouverais plus de plaisir, mais j'ai envie de te faire plaisir.

Je m'arrête. "Te faire plaisir", ces mots résonnent dans ma tête.

— Merci, c'est gentil...

Je regarde autour de moi.

— Princesse...


***


Je prépare le repas quand j'entends des talons derrière moi. Je me retourne et aperçois Princesse. Elle porte une longue robe transparente, révélant un joli body en dentelle. Ses jambes scintillent sous un collant.

— Je vais continuer le repas, va te changer, ce n'est pas tous les jours que tu as droit à une libération.

Princesse m'embrasse en passant. Son parfum fruité envahit ma bouche, juste assez pour me frustrer. Je me rends dans la chambre, où des vêtements sont disposés sur le lit. Princesse a choisi ma tenue. J'enfile les vêtements et la rejoins à la cuisine.

Quelques notes de piano flottent dans l'air, du Chopin. Des bougies sont allumées sur la table.

— Je te libère ce soir, j'ai envie de voir les choses en grand.

Nous nous asseyons et dégustons le plat. Sans ranger la table, Princesse m'amène dans la chambre, la musique de Chopin nous accompagnant. Princesse défait lentement mon pantalon après avoir retiré ma ceinture. Elle sourit en voyant ma cage à travers mon sous-vêtement.

— Tu as mis ma culotte ?

— Évidemment, quand tu me proposes une tenue, c'est jusqu'au bout.

Elle glisse la culotte sur mes cuisses, laissant ma cage pendre avec disgrâce. Mes testicules sont bien gonflés.

— Cela te dérange si je te mets un préservatif ?

— Non. Je ne vais pas faire le difficile.

Princesse fait grincer les clés entre ses doigts et les insère dans la serrure. Un clic, et la cage de chasteté s'écrase sur le lit. Mon sexe gonfle immédiatement. Princesse enlève l'anneau avec lenteur, puis prend un mouchoir et essuie mon sexe.

— Comment fais-tu pour mouiller autant ?

Chaque manipulation, même avec un mouchoir, me procure tellement de plaisir qu'un gémissement s'échappe.

— Retiens-toi un peu.

Mon sexe dur ne peut pas se contenir, surtout si Princesse le manipule avec autant de délicatesse. Je cale ma respiration sur la musique lente de Chopin. Princesse déchire un paquet de préservatifs et en saisit un. Le latex comprime ma queue, me procurant une sensation folle. Princesse, toute naïve, ajuste le préservatif sur ma queue prête à éjaculer à tout moment.

— Ça vient !

Princesse lâche mon sexe et reste silencieuse, un sourire apparaissant sur ses lèvres. Un jet jaillit de mon sexe, puis un deuxième. Elle finit par éclater de rire.

— Tu es sérieux ? Tu as joui en enfilant un préservatif.

Je rigole à mon tour pour cacher ma gêne, ma honte.

— Tu as joui en enfilant un préservatif !

Elle n'en revient pas. Son regard est perplexe ; comment peut-on jouir en enfilant un préservatif ? Son fou rire persiste.

— Tu as joui en enfilant un préservatif !

Un silence.

— Je suis désolée, je voulais te faire plaisir. J'espère que tu as quand même apprécié ?

— Toutes les libérations sont exceptionnelles. Je peux te faire un cunnilingus, ce serait dommage de terminer ainsi.

Splinters of FemininityOù les histoires vivent. Découvrez maintenant